Pour la première fois en Europe, une rétrospective exceptionnelle de l’oeuvre du photographe américain Harold Feinstein vous est présentée à la Galerie Thierry Bigaignon qui lui rend hommage.
Décédé il y a moins de deux ans, le photographe américain Harold Feinstein est mis à l’honneur en ce début d’année par la Galerie Thierry Bigaignon qui lui rend un vibrant hommage en organisant, pour la première fois en Europe, une rétrospective exceptionnelle de son œuvre.
C’est dès son adolescence qu’Harold Feinstein, New Yorkais d’origine, se lance dans la photographie. Quatre ans plus tard, Edward Steichen, alors conservateur du Museum of Modern Art (MOMA) de New York, lui achète l’une de ses photographies et fait de lui le plus jeune photographe à intégrer la collection permanente du musée, record qu’il détenait toujours 65 ans plus tard !
Membre de la Photo League aux côtés de Sid Grossman dès l’âge de 17 ans, Harold Feinstein devient bien vite une figure importante de l’avant-garde new-yorkaise de la photographie de rue, il expose à la Limelight Gallery d’Helen Gee et contribue à la conception des Blue Note Records.
Habitants originels du légendaire « Jazz Loft », à New York, il y rencontre W. Eugene Smith avec lequel il collabore sur la maquette du célèbre Pittsburg Project. W. Eugene Smith dira de lui : « Il est l’un des rares photographes que j’ai connus ou qui m’aient influencé, à être capable de révéler sous un angle superbement nouveau, avec autant de force et d’honnêteté, ce qui pour moi relève de l’ordinaire ».
Harold Feinstein enseigna l’art photographique à New York dès l’âge de vingt ans puis à l’Université de Pennsylvanie. Le critique Coleman considère qu’il a « contribué à façonner la vision de centaines de photographes en herbe.”
Il fut le digne représentant de la “New York School of Photography” durant près de soixante ans, décrivant une Amérique exubérante et pleine de vitalité. Feinstein a commencé à explorer la couleur au milieu des années 80, et en 1998, il a été l’un des premiers photographes à utiliser un scanner comme appareil photo, une technique maintenant appelée scanographie, faisant de lui l’un des pionniers dans la photographie numérique des années 2000.
Exposées pour la première fois en 1954, au Whitney Museum of American Art, les photographies d’Harold Feinstein font depuis longtemps partie de prestigieuses collections privées et de collections permanentes de grands musées américains, tels que le Museum of Modern Art, l’International Center of Photography, le Museum of Photographic Arts ou encore le Musée de la Ville de New York.
Pourtant, Harold Feinstein reste encore méconnu en Europe, et come le souligne le galeriste Thierry Bigaignon : « Harold fait partie des très grands qui, à l’image de Vivian Maier (découverte après sa mort) ou de Jacques-Henri Lartigue (découvert à l’âge de 70 ans), sont restés trop longtemps dans l’ombre pour des raisons avant tout circonstancielles ; il suffit d’avoir ses clichés en main pour se rendre compte à quel point le monde est passé à côté de véritables chefs d’oeuvres ».
C’est donc en hommage et afin de rendre justice à son immense talent que la Galerie Thierry Bigaignon s’est engagée dans la voie de cette « renaissance ». La rétrospective qu’elle lui consacre s’échelonnera en plusieurs parties et sur plusieurs années, tant l’œuvre d’Harold Feinstein recèle de trésors encore insoupçonnés. La première partie de la rétrospective se consacrera aux jeunes années du photographe, les années 40 et 50, offrant une sélection de photographies en noir et blanc, à la fois riches, diverses et bouleversantes d’humanisme.Un optimisme contagieux qui ne laissera personne indifférent. Harold Feinstein est né à New York en 1931 et il est décédé en juin 2015.
Photo : Coke Sign on the Boardwalk, 1949 © Harold Feinstein Courtesy Galerie Thierry Bigaignon
Harold Feinstein
Les années 40 et 50 : L’Optimisme contagieux
Exposition du 3 février au 30 avril 2017
Galerie Thierry Bigaignon
Hôtel de Retz, 9 rue Charlot
75003 Paris