Grèce : Il n’y a pas que les hommes qui migrent…

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Grèce : Il n’y a pas que les hommes qui migrent…
Grèce : Il n’y a pas que les hommes qui migrent…grece il n'y a pas que les hommes qui migrent

Au terme d’un troisième scrutin, les grecs sont repartis aux urnes enfin, une partie d’entre eux puisque 44% se sont abstenus, prouvant ainsi leur lassitude et leur préoccupation quant à l’avenir.

La gauche radicale Syriza du Premier ministre grec sortant, Alexis Tsipras, a remporté ces élections législatives anticipées et cette victoire avec plus de sept points d’avance sur son principal adversaire, Vangélis Meïmarakis, a constitué une surprise car de nombreux grecs s’opposaient à Tsipras, qu’ils accusaient de les avoir trahis…

La rigueur étant de mise et inévitable puisqu’elle a été signée en juillet dernier avec les créanciers du pays, Nikos Georgopoulos est pessimiste :

“les résultats sont décevants et je suis pessimiste, parce qu’on sait très bien quelle ligne politique sera suivie. Celle d’un troisième plan d’austérité, il n’y a rien de bon à attendre pour le peuple grec”

Tout comme la presse et les grecs :

“Je suis heureux de l‘élection de Tsipras mais il va devoir travailler. Il va falloir faire des réformes, trouver des solutions à la crise, aider les pauvres, faire des cadeaux et redonner de l’argent à tout le monde”, explique Kostas Tabaris.

Paralysée dans son contexte économique de crise, la Grèce voit les entreprises déserter son territoire, ce qui a provoqué en quelques mois le chômage de plus de 20 000 personnes. Le contrôle des capitaux instauré il y a quelques mois par la gauche radicale en est une des principales causes ; 14 grands groupes dont Coca-Cola, HSBC et les grecs Fage ont transféré à la fois leur siège social et l’ensemble de leurs portefeuilles.

Air France, Cartier, Rolex Ont délocalisé nombre de leurs services vers la Turquie. Quant à celles qui ne peuvent quitter la Grèce, elles ouvrent un compte à l’étranger en attendant de pouvoir transférer leur siège ; c’est notamment le cas des Compagnies Maritimes, fleurons de l’économie grecque.

14 000 PME ont fui la Grèce au cours de l’été et le chiffre de 60 000 est redouté pour la fin de l’année.

Le taux de chômage dépasse le quart de la population active, le contrôle des capitaux a fait chuter brutalement la consommation, l’ensemble des retraits massifs de capitaux en 2015 a fragilisé les banques, bref, la Grèce est à l’arrêt et l’exode des entreprises ne peut qu’aggraver la situation.

La nouvelle équipe du futur gouvernement a bien du pain sur la planche.