La Galerie Da-End présente Mujô-Kan

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    Galerie Da-End
    © Galerie Da-End

    Dans le cadre de son cycle d’expositions dédiées à la photographie japonaise, la Galerie Da-End présente Mujô-Kan, une édition axée cette année sur la notion d’impermanence. Réunissant sept artistes contemporains, Mujô-Kan revisite le thème du corps humain selon un angle autant philosophique que plastique.

    Dans la pensée bouddhique, la notion d’impermanence (Mujô-Kan en japonais) implique une conscience aigue de l’éphémérité des choses. Un memento mori sans fatalisme et plus en prise avec le réel et l’instant. Premiers témoins du passage du temps, le visage et le corps humain constituent depuis toujours l’un des sujets d’études favoris des photographes. Les artistes de l’exposition Mujô-Kan, Tomohide Ikeya, Tomoko Kikuchi, Ken Kitano, Daïdo Moriyama, Satoki Nagata, Sakiko Nomura et Satoshi Saïkusa partagent un attrait particulier pour le corps qu’ils subliment ou désacralisent, examinent en détail ou au contraire dématérialisent.

    Une exposition réunissant sept photographes japonais :

    Tomohide
 Ikeya,
 dans 
sa 
série
 Breath,
 projette
 le 
corps
 dans
 un
 univers 
aquatique 
qui
 le
fascine. La 
masse
 liquide
 pesant
 sur 
l’être
 semble 
être
 à 
la 
fois
 enveloppante
 et 
protectrice 
mais 
aussi 
asphyxiante et
 prédatrice. 
En
 un
 mouvement
 arrêté,
 le
 photographe
 saisit
 le 
rapport
 ambigu
 de
 l’homme
 avec
 cet élément 
vital,
 oscillant
 entre 
harmonie
 et
 danger.

    Satoki
 Nagata 
traite,
 quant
 à
 lui,
 de
 la
 disparition
 de
 la
 matière.
 Sous
 l’effet
 des
 longs
 temps d’exposition
 dont
 il
 a
 fait
 sa
 marque
 de
 fabrique,
 les
 corps
 photographiés
 perdent
 leur
 substance
 et révèlent
 toute 
la 
fragilité 
de 
l’existence
 humaine.
 Ses 
clichés 
nocturnes 
n’immortalisent 
pas
 des 
individus en
 soi
 mais
 davantage 
de s
ombres
 en
 errance,
perdues 
dans 
la 
ville.

    Avec
 la
 série
Portrait
 Of
 Our
 Face,
 Ken
 Kitano
 cherche
 à
 dégager
 les
 contours
 de
 ce
 qui
 fait l’individualité 
du 
«moi».
 Pour
ce
 faire,
il
 superpose
 au 
sein
 d’une
 même 
image 
des 
dizaines 
de 
portraits d’anonymes
 appartenant 
à 
un 
même 
groupe 
social.

    Sakiko
 Nomura
 nous
 confronte
 à
la
 fragilité
 de
 l’être
 en
 nous
 propulsant
 dans
 l’intimité d’inconnus
 qu’elle
 met
 à
 nu,
 tant
 physiquement
 qu’émotionnellement.
 Dans
 l’intimité
 partagée
 de
 la chambre, 
l’artiste 
retranscrit
 les
 peurs 
les
 plus
 enfouies
 de 
ses 
modèles, 
leur
 mélancolie 
solitaire 
ou
 leur
    intense 
besoin 
de
 l’autre.

    Daïdo
 Moriyama,
 pour
 sa
 part,
 pose
 un
 regard
 cru
 et
 sans
 concession
 sur
 le
 corps,
 qu’il immortalise 
ici 
nu
 et
 sur
 le
 vif.
 D’un
 érotisme 
glacé, 
ses
 photographies
 font
 appel
 à
 une
mise
 en
 scène attentive 
pour 
un 
rendu 
trouble 
et 
instantané.

    Avec 
la
rigueur 
du
 portraitiste,
 Satoshi
 Saïkusa
 ausculte 
ses
 sujets 
et 
révèle
 son 
obsession
 pour 
le temps
 qui
 passe.
 Dans
 la
 série 
Nippon
 Konchuki,
 il
 découpe
 et
 punaise
 le
 corps
 des
 jeunes
 femmes photographiées 
tels 
des 
papillon s
capturés
 et 
conservés 
dans 
des
 boîtes 
entomologiques.

    Tomoko
 Kikuchi 
documente, 
elle,
 depuis
 de 
longues
 années 
le
 quotidien
 de
 travestis 
vivant
 en Chine.
Les
 corps 
qu’elle 
donne 
à 
voir 
sont
 des 
corps
 en
 transformation,
 modifiés
 temporairement 
grâce aux
 artifices
 du
 maquillage
 ou
 plus
 définitivement
 grâce
 à
 la
 chirurgie.
 En
 gagnant
 la
 confiance
 de
 ses modèles 
dans 
le 
temps, 
la 
photographe 
arrive 
à 
dépasser 
les 
simples 
questions
 de 
genre 
et
 de
 sexualité pour 
au 
final
 montrer 
la
 vie 
marginale
 de
 jeunes
 gens
 en
quête 
de
 reconnaissance
 et
 d’amour.

    • Exposition du  6 novembre au 21 décembre 2013 
    • Vernissage le 6 novembre de 18h à 21h

    Cette exposition est présentée dans le cadre du festival Photo Saint-Germain des Prés

    Galerie Da-End  

    • 17 rue Guénégaud
    • 75006 Paris