Invitée pour le 8e Planche(s) Contact, Françoise Huguier est allée à la rencontre des familles Deauvillaises les plus modestes, celles qui vivent dans les 32 % de logements sociaux de la ville.
Invitée pour le 8e Planche(s) Contact de Deauville, Françoise Huguier, connue pour l’approche intimiste de sa photographie orientée vers les autres, a poursuivi, au mois de mai dernier, sa recherche artistique, en allant à la rencontre des familles Deauvillaises les plus modestes, celles qui vivent dans les 32 % de logements sociaux de la ville.
Comme elle l’expliquait au début de sa résidence : « Je me pose une question : qu’est-ce que la vie toute l’année à Deauville ? […] Mon idée est de m’éloigner de la plage et de rentrer à l’intérieur du tissu urbain et des habitations. Cela signifie concrètement pour moi rentrer chez des familles. […] Ma démarche est à l’inverse du misérabilisme, et c’est un principe photographique vital, une recherche sociologique sur la ville. Ce qui est important pour moi est de montrer la diversité des familles et des personnes. Cette approche photographique n’est pas quelque chose de facile, il n’est pas question pour moi de faire une image pour faire une image, mais de rencontrer les gens, les faire parler, se raconter… car chaque personne est une histoire. »
Il y a trente ans, Françoise Huguier traverse l’Afrique sur les traces de Michel Leiris, découvre les photographes maliens Seydou Keita et Malick Sidibé, ce qui l’amène tout naturellement à créer en 1994 la première Biennale de la photographie africaine à Bamako.
Ses 25 ans de photos de mode, aussi bien dans les backstages qu’au sein des ateliers, lui valent d’être présente dans Libération, puis Vogue, The New York Times magazine, ID Women’s wear, Marie Claire… Son travail photographique réalisé de 2001 à 2007 dans les appartements communautaires de Saint-Pétersbourg fait l’objet à la fois d’un livre intitulé Kommunalki chez Actes Sud et d’un film en huis clos : Kommunalka (production Les films d’Ici, présenté à Cannes en 2008) ainsi qu’une exposition homonyme aux Rencontres d’Arles en cette même année.
La Maison européenne de la photographie lui a consacré une exposition monographique en 2014, « Pince moi je rêve », à la suite de laquelle elle a publié son autobiographie, « Au doigt et à l’œil , Portrait d’une photographe» aux éditions Sabine Wespieser. Ses photos seront exposées lors du Festival Planche(s) Contact du 21 octobre au 26 novembre prochain, festival qui s’est donné pour thématique l’exploration et la restitution de tout ce qui constitue l’identité d’une ville.
Le Festival Planche(s) Contact du 21 octobre au 26 novembre prochain.
Photo : Françoise Huguier © Cyril ZANNETTACCI
agnès b directrice artistique associée du Festival Planche(s) Contact
Pour sa huitième édition le Festival Planche(s) Contact de Deauville invite pour la première fois une personnalité culturelle, aimant et pratiquant la photographie en parallèle de sa propre carrière. Le festival l’invite à exposer ses photographies et à choisir deux des huit commandes publiques du festival.
Le Deauville d’agnès b, exposé à la Chatonnière
Invitée, à Deauville en septembre 2012 pour une Carte blanche lors du festival du cinéma américain 2012 agnès b. y a présenté sept de ses films américains préférés. Lors de cette immersion à Deauville lui est venue l’envie de réinventer et de concevoir une nouvelle marinière « Deauville » en reprenant en rayures alternées les cinq couleurs des parasols de Deauville (jaune, orange, rouge, vert, bleu). Cette marinière a été réalisée lors de l’été 2015 en collaboration avec Armor Lux.
Elle revient en 2017 à Deauville en tant que directrice artistique associée du Festival Planche(s) Contact et pour exposer ses photographies de Deauville, réalisées depuis une dizaine d’années, avec Le Deauville d’agnès b. à la Chatonnière (lieu d’exposition aménagée dans une maison des années 20).
Agnès b. présente deux photographes au Point de Vue : Emma CHARRIN et Céline VILLEGAS
© agnès troublé dite agnès b., sans titre, 2016