François Rebsamen rentre à Dijon ! Mais que laisse-t-il au juste derrière lui ?

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François Rebsamen 
François Rebsamen 

Lundi, François Rebsamen devrait redevenir maire de Dijon, comme il en a émis le souhait, afin de  succéder à son ancien adjoint Alain Millot décédé le 27 juillet dernier, à qui il avait confié la direction de la municipalité en avril 2014 après sa nomination au poste de ministre du travail. Il se serait bien vu faire les deux à la fois, maire et ministre, mais il s’est fait sèchement recadrer par l’Élysée et Matignon qui lui ont rappelé la règle : “On ne pas être chef d’un exécutif et membre du gouvernement.”

 

“Rebs” rentre donc à Dijon ! Mais que laisse-t-il au juste derrière lui ?

 

Il laisse 200 000 chômeurs de plus, Pôle Emploi recensant fin juin 3,55 millions de demandeurs d’emploi sans activité. « La tendance baissière » annoncée, promise, pré-sentie s’avère un échec total, quant au rebond de croissance se reflétant sur le marché du travail, c’est une utopie voire une illusion, et la soi-disant stabilisation du chômage ne semble guère pour demain… Il faut être honnête et force est de constater que le ministre n’avait pourtant pas ménagé ses peines : dès son arrivée en juin 2014, il met en place un plan contre le chômage des seniors, le doublement des aides du contrat de génération, le renforcement du suivi par Pôle emploi, le développement de l’alternance, 20 mesures de lutte contre le chômage de longue durée, des formations gratuites pour ceux qui pointent depuis plus d’un an, des garanties de loyer, des places en crèche le tout complétant tous les moyens de lutte mis en place juste après l’élection de François Hollande notamment les emplois d’avenir pour la jeune génération.

Et, il faut bien reconnaître que François Rebsamen réitèrera ses appels au patronat pour qu’il crée des emplois en échange des baisses de charges, mais les entreprises demeurent sceptiques. Comme bilan et afin de simplifier les règles dans l’entreprise, il laisse une loi qui porte son nom, une sorte de réforme sociale qu’il voyait comme un moyen de relancer les performances économiques et sociales et qui offre une représentation aux 4,6 millions de salariés des très petites entreprises de moins de 11 salariés et permet de regrouper des instances ou encore de sécuriser le régime des intermittents du spectacle.

Il créera parfois la polémique notamment en voulant renforcer le contrôle des chômeurs et les sanctionner, ce qui sera tout de même mis en place quelques mois plus tard à Pôle emploi. On lui reproche des mots maladroits, des couacs, mais quel homme politique n’en fait pas ? Avec le chômage, Michel Sapin lui avait laissé un dossier empoisonné qui va être à nouveau transmis probablement lors du prochain conseil des ministres de rentrée, qui a lieu le 19 août et déjà l’on se demande qui va emménager rue de Grenelle et occuper le poste le plus ingrat du gouvernement ?

Alain Vidalies, l’actuel secrétaire d’État aux Transports, qui a récemment déclaré que l’emploi ne l’a “jamais laissé insensible” ? Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture, qui échapperait ainsi au conflit des éleveurs ? Jean-Marc Germain, le proche de Martine Aubry ? Un écolo ? Les paris vont bon train…

Pendant ce temps au royaume de la moutarde, les élus de l’opposition, Anne Erschens et Emmanuel Bichot (LR), annoncent que gérer Dijon ne pourra “se faire qu’à plein temps“, et que le ministre fait là un “retour piteux“, lui prédisant “le mandat de trop” à la mairie de Dijon. A Dijon, l’ambiance est …FORTE !

Photos officielles du Ministre François REBSAMEN