“J’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle” a déclaré François Hollande, ce jeudi 1er décembre, depuis le palais de l’Elysée.
Il avait tout, les villes, les régions, les assemblées et les électeurs, il avait tout pour réussir. Aujourd’hui il n’a plus rien, il a tout perdu, François Hollande, hier soir est venu nous dire qu’il s’en allait. “J’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle” a-t-il déclaré ce jeudi 1er décembre, depuis le palais de l’Elysée. C’est la première fois qu’un président en exercice de la Ve République renonce à briguer un second mandat.
“Ce n’est pas l’échec d’un homme, mais d’une politique“, a estimé Montebourg. “Personne n’a tué François Hollande“, selon Benoît Hamon. Quoi qu’il en soit les derniers chiffres des sondages n’étaient pas bon, et pour la plupart désastreux pour François Hollande, crédité de seulement 7% à 7,5% d’intentions de vote au premier tour de la présidentielle, et Manuel Valls apparaissait clairement comme un meilleur candidat pour représenter la gauche en 2017. Interrogés sur “le meilleur candidat” pour représenter la gauche, les Français désignaient en effet Emmanuel Macron (environ 62%) devant Manuel Valls (46% à 50%), très loin devant François Hollande crédité de 13%, selon un sondage de Kantar Sofres. Pour Thomas Piketty : «La meilleure décision que François Hollande ait prise depuis longtemps». “C’était quand même difficile qu’il s’entête jusqu’au bout“, a réagi l’économiste ce vendredi matin au micro de France Inter. ”
Dans un communiqué, Manuel Valls a salué “le choix d’un homme d’État”, « C’est un choix difficile, mûri, grave. C’est le choix d’un homme d’Etat. Je veux dire à François Hollande mon émotion, mon respect, ma fidélité et mon affection. » indiquait dans la soirée le premier ministre. La malheur d’un peut-il faire le bonheur d’un autre ? telle est la question qui se pose dorénavant à Manuel Valls. Tous les regards se tournent désormais vers lui qui en a tant rêvé, mais qui se trouve très mal embarqué dans cette candidature. Ce matin les socialistes et à la gauche, sont désormais placés devant une situation inédite: divisés comme jamais, sommés par le président qu’ils ont contribué à déchoir de se rassembler.
«Pour être un grand champion, une grande championne, il faut être entouré, entraîné, soutenu, accompagné, aimé» disait jeudi soir François Hollande, recevant les médaillés des Jeux olympiques et paralympiques de Rio. Une nouvelle phase s’est mise en place, celle d’une primaire sans François Hollande. Une primaire avec une multitude de secondaire, où surement tous les coups vont être permis.