François Hollande peut-il battre de nouveau, son record impopularité ?
Seulement 4% des Français se disent satisfaits de l’action de François Hollande en tant que président de la République, selon un sondage d’Ipsos-Sopra Steria et du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) publié aujourd’hui par Le Monde. Dans le détail, 3% des sondés se disent “plutôt satisfaits” et 1% se montrent “très satisfaits” dans cette étude électorale menée auprès de 17 047 personnes. Et selon le baromètre mensuel Ifop publié par le JDD, il n’y a plus qu’1% de personnes interrogées “très satisfaites” de François Hollande, et 13% de “satisfaites”. 85% des Français se disent mécontents de son action dans ce sondage, réalisé après la publication de ses confidences explosives contenues dans le livre Un Président ne devrait pas dire ça. Le chef de l’Etat atteint ici un niveau d’impopularité inédit, jamais enregistré depuis la création de cette enquête, en novembre 2015. François Hollande y avait toujours oscillé entre 5% et 12% de satisfaction, note Le Monde.
Même si il n’est pas encore officiellement candidat à l’élection présidentielle, mais à moins de deux mois du dépôt des candidatures à la primaire à gauche, sa candidature est bien mal engagée. Jean-Christophe Cambadélis,avait déclaré lundi dernier sur France inter, que François Hollande “ne s’est pas facilité le travail” avec la parution du livre “Un Président ne devrait pas dire ça”, mais qui déclarait fin août au Monde : “François Hollande reste la carte maîtresse de la gauche” – n’hésite plus à imaginer une présidentielle sans le président sortant, mais avec son Premier ministre, Manuel Valls. Claude Bartolone, de continuer en prenant ses distances, et s’interrogeant dans La Provence : “Je me pose des questions sur sa volonté. Une hésitation transparaît. Je lui ai fait part de ma stupéfaction. Il y a un grand besoin d’explication pour comprendre s’il veut vraiment être candidat.”
“Il y a un doute considérable” au sein de la majorité sur la capacité de François Hollande à pouvoir se présenter, indique Philippe Baumel, soutien d’Arnaud Montebourg, pour qui, à six mois du scrutin, “le temps de la temporisation est peut-être terminé”. Le député affirme que des élus hollandais ont changé de camp et qu’Arnaud Montebourg engrange les soutiens. Un chef d’État fragilisé et beaucoup de prétendants à gauche, prêts à prendre sa place, certains demandent déjà ouvertement à Manuel Valls d’être candidat. Le Premier ministre qui en rassembleur a lancé un appel à la gauche. Pas encore candidat, mais déjà en campagne, Emmanuel Macron, 27% des électeurs de gauche pourraient voter pour lui selon un récent sondage. Il devance ainsi Jean-Luc Mélenchon et ses 22%, Manuel Valls (18%) et Arnaud Montebourg (17%). François Hollande arrive en dernière position avec 12%. La question maintenant est de savoir si François Hollande peut battre de nouveau, son record impopularité ? C’est lui, quoi qu’il en soit, qui fixe le calendrier.
A relire pour mieux comprendre François Hollande : Le rêve français , Discours et entretien (2009-2011) chez Privat
“Il est temps de reprendre le rêve français”, l’idéal d’un peuple qui écrit son histoire et poursuit sa marche en avant. Depuis son discours de Lorient du 27 juin 2009, François Hollande mène un combat décisif pour convaincre les Français de choisir le changement. Cet engagement est celui d’un homme de gauche qui aspire à rassembler, autour d’une grande priorité : la jeunesse et d’un enjeu majeur : la justice fiscale. Cette démarche s’incarne dans sa candidature à l’élection présidentielle au travers des primaires socialistes. Dans un entretien, François Hollande décrit son ambition pour la France et pour la République. Il exprime une volonté au service d’une pensée. Pour la comprendre, il faut lire les discours de François Hollande depuis 2009. Il y démontre sa cohérence et sa vision. Mais aussi sa conviction que la politique porte la grande aventure de la démocratie.