L’histoire à l’école primaire : “On n’enseigne pas l’histoire en déformant les faits, en les présentant comme on aurait voulu qu’ils fussent.” Hubert Tison et Christine Guimonnet.
Le 24 novembre, au cours du dernier débat de la primaire de la droite, François Fillon a de nouveau remis en cause la manière dont est enseignée l’histoire à l’école primaire. Partisan d’un “récit national“, l’ancien Premier ministre a promis de faire réécrire les programmes par trois académiciens s’il est élu président
Dans une tribune publiée par franceinfo, l’Association des professeurs d’histoire et de géographie (APHG) lui répond par la voix d’Hubert Tison, agrégé d’histoire, secrétaire général de l’Association des professeurs d’histoire et de géographie (APHG) et Christine Guimonnet, secrétaire générale adjointe de l’association et professeure d’histoire-géographie dans un lycée de Pontoise (Val-d’Oise). Ils s’expriment ici librement : “Il n’y a que dans les Etats totalitaires et autoritaires qu’existe une histoire officielle, le plus souvent instrumentalisée à des fins politiques et idéologiques, quand elle n’est pas délibérément travestie et faussée.” “On n’enseigne pas l’histoire en déformant les faits, en les présentant comme on aurait voulu qu’ils fussent.”
8,5 millions de téléspectateurs ont suivi le débat de l’entre-deux-tours, ce qui montre la problématique des propos tenus. La politique ne peut pas être une réécriture de l’histoire et on ne peut se l’approprier. C’est pourtant ce que couramment font ceux qui se présentent aux échéances électorales et bien souvent les mêmes oublient qu’ils sont aussi ou ont été partie prenante de cette histoire.
Si Monsieur Fillon veut changer l’histoire de France, il oublie que d’ores et déjà ses propos en changent le cours. Ceux qui font l’histoire n’ont pas besoin de subterfuge pour se l’approprier. Monsieur Fillon, homme politique de longue date et ancien 1er ministre, a changé l’histoire de la vie de ceux qu’il dirige et aimerait diriger à nouveau.
La politique, n’est qu’un jeu de bonimenteur, ou tout le monde y perd. Chaque décision prise par un gouvernement, par un chef d’état emmène les peuples dans un bon ou un mauvais sens, leur rend la vie heureuse ou misérable. Du haut de leur savoir qu’ils aiment tant distribuer, les politiciens veulent nous faire la leçon du premier de la classe, du meilleur d’entre nous. Mais le problème, c’est que l’on connait tous leur sempiternel refrain, leur manque d’idée novatrice, leur manque de pratiquement tout ce qui fait que de bonnes initiatives pourraient être mises en avant. François Fillon, tout comme Alain Juppé, sont connus, archiconnus, comme beaucoup d’autres qui vont se présenter au poste suprême de la république, on sait d’ores et déjà que l’on a perdu, et que l’histoire que ce dernier laissera, ne se fera que petite, saugrenue, dangereuse pour beaucoup de vies, etc… en tous les cas inintéressante et partisane.
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