François Cavana qui était atteint de la maladie de Parkinson, un mal qu’il appelait “salope infâme” est peut être parti hier en dansant. François Cavana né en 1923 était un grand déconneur devant l’éternel et il avait bien raison de l’être. Il avait su s’entourer d’ami fidèle comme par exemple le le Professeur Choron – alias Georges Bernier avec qui il aimait redistribué au travers de magazine comme Hara-Kiri, puis de Charlie Hebdo des baffes à tout à chacun. Il n’y a pas malheureusemnt personne pour le remplacer et c’est peut être cela le plus triste. Bon voyage Cavana, tu vas nous manquer !
Les HOMMAGES : Le Premier ministre a appris avec une grande peine la disparition de François Cavanna, à l’âge de 90 ans.
Cavanna fut le père de l’humour satirique de la deuxième moitié du XXème siècle, inspirateur de la presse satirique moderne. Fondateur de Hara Kiri puis de Charlie Hebdo, son humour râpeux et caustique irrita souvent, enchanta parfois, sans laisser quiconque indifférent, contribuant ainsi, avec verve et justesse, à l’énergie du débat démocratique.
Homme de presse, homme de communication, homme de convictions, Cavanna fut aussi un écrivain reconnu, particulièrement prolixe, un amoureux de l’alchimie des mots destinés à raconter des histoires simples. « Les Ritals », ouvrage d’une profonde humanité, demeure le récit juste d’une intégration à la fois douloureuse et réussie. A sa famille, à ses amis, à ses admirateurs, Jean-Marc Ayrault adresse ses condoléances attristées.
Hommage d’Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication à François Cavanna
Cavanna était un homme libre, un résistant aux conformismes et au prêt-à-penser, un autodidacte défenseur de la langue française. Pour la plupart d’entre nous, le nom de Cavanna évoque d’abord le fondateur de Hara-Kiri, puis de Charlie Hebdo, autrement dit un esprit libre, audacieux, novateur pour qui le rire, l’humour, la caricature étaient autant d’armes pour tourner en dérision tous les conservatismes. “La France est ma mère. L’Italie, ma sœur” disait ce Rital irrévérencieux dont la plume a si bien su porter les valeurs de la République et la langue française dont il s’était épris sur les bancs de l’école républicaine.
Bertrand Delanoë
J’apprends avec beaucoup de tristesse la disparition de l’écrivain, journaliste et dessinateur humoristique François Cavanna. Véritable pionnier de la presse satirique d’Après-Guerre, il avait notamment fondé en 1960 avec le Professeur Choron – alias Georges Bernier – le très irrévérencieux mais salutaire journal Hara-Kiri, dans une France peu coutumière d’une telle liberté de ton. Touche-à-tout de talent, irrespectueux bienveillant et doté d’un exceptionnel sens de l’ironie, François Cavanna, à qui on doit aussi la création de Charlie-Hebdo, était avant tout un inlassable chantre de la liberté, amateur de bons mots et amoureux de la vie.
A sa famille et à ses proches, j’adresse au nom des Parisiens ainsi qu’en mon nom personnel l’assurance de mes condoléances les plus sincères. Romancier, essayiste, pamphlétaire, l’auteur des Ritals et des Russkoffs s’était peu à peu forgé une langue qui lui ressemblait : drôle et truculente, audacieuse et surprenante, une langue vraiment vivante : la langue de la République qui avait accueilli et intégré son père, maçon italien, héros véritable du récit de son enfance.
Cavanna a été pour moi et restera, une référence, une source d’inspiration. Toujours prêt à batailler contre toutes les formes d’injustice, c’était un homme vraiment attachant, souvent inspiré et toujours émouvant.