Littéraire de formation, Francesca Mantovani est tombée dans la photographie comme d’autres tombent en religion, par passion et par conviction. Depuis 2002, elle a multiplié sa recherche personnelle et ses expositions, tout en travaillant pour le magazine « Elle », pour la presse féminine et pour la presse spécialisée Art de vivre, Marie Claire maison, Maison française, les éditions Stock et l’agence Opale.
Tout en étant reconnue en tant que photographe culinaire et portraitiste, elle travaille pour des agences, participe à de nombreux projets institutionnels, et publie aussi des ouvrages à succès comme « Paris- Péniches » chez Minerva ou encore « Les Recettes Inavouables » aux éditions Hachette.
Depuis quelques années, l’artiste s’est consacrée à une approche très personnelle de la photographie, mettant en scène des natures mortes qu’elle a rebaptisées « natures vives », rendant ainsi hommage à la vie de la nature pour nous en faire apprécier la présence et observer la beauté avant qu’une surconsommation ne risque de les emporter.
Ses compositions sont méticuleuses, rien n’est laissé au hasard, l’orchestration est parfaite ; le silence intense, l’immobilité et la tranquillité dans lesquels sont plongés ces éléments de notre vie quotidienne est fascinant ; la luminosité des œuvres évoluant entre le nacré et le mat donne à l’ensemble une profondeur teintée de mélancolie que caresse une douce délicatesse.
« J’envisage mes “Natures Vives” comme une offrande, un hymne à la Création. Depuis toujours j’aime dessiner et peindre. Et, dès mes premières photographies, j’ai toujours recherché une lumière empreinte d’une atmosphère particulière entre le film et la peinture. En 2009 parcourant une exposition sur la peinture hollandaise, j’y ai redécouvert les natures mortes des maîtres flamands. Je travaillais depuis plusieurs mois sur une série photographique autour de la nourriture et cette exposition a été comme un révélateur. J’ai choisi l’exigence du noir comme toile de fond, solennelle et intense. Et j’ai décidé de toujours associer aux produits de la terre, des objets représentatifs des savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel. Je fais réaliser tous les tirages sur du papier “fine art”. J’aime son grain particulier qui donne de la profondeur, notamment dans les couleurs sombres. Pour moi la photographie est un acte poétique. Avant d’être un technicien, le photographe est un contemplatif. Subjuguée par la beauté d’un bouquet d’asperges, d’un d’une daurade, d’un cèpe, j’ai eu envie de donner à goûter la beauté du monde. Avec toujours une seule et même quête : la recherche de l’épure picturale; trouver la retenue nécessaire pour restituer l’authenticité des aliments que la Nature nous offre.» Francesca Mantovani
La galeriste Caroline Tresca l’accueille en sa galerie parisienne du 6ème arrondissement en cette fin d’année 2015, l’occasion de découvrir les dernières œuvres de cette talentueuse photographe.
Galerie caroline tresca
14, rue Servandoni, 75006 Paris
http://www.galerie-caroline-tresca.fr