Condamnée à 60 ans d’emprisonnement, Florence Cassez clame son innocence depuis déjà 7 ans. Plusieurs personnalités françaises, Marion Cotillard, Mélissa Theuriau et Valérie Trierweiler, étaient présentes le 6 décembre à la mairie du 12ème arrondissement de Paris. La Mairie du 12ème qui organisait une exposition des peintures de Florence Cassez, des peinture réalisées au cours de ces derniers mois, du fond de sa cellule. Jean Luc Romero le Président du comité de soutien de Florence Cassez et Marion Cotillard ont bien voulu répondre à quelques questions. Après ces sept années de détention au Mexique, Florence Cassez caresse à nouveau l’espoir d’une libération. “Mon état d’esprit est bon car j’ai la conviction qu’enfin la vérité est en marche et qu’elle conduira à ma libération dans les mois qui viennent”, raconte Florence Cassez. Jointe par France Bleu Nord
VALERIE TRIERWEILER ET MARION COTILLARD RENOUVELLENT LEUR SOUTIEN.
Jeudi 6 décembre, à la mairie du XIIème arrondissement, c’est un bien triste anniversaire que l’on célébrait… 7 ans. 7 ans que Florence Cassez est retenue dans une cellule mexicaine, condamnée à 60 ans de prison pour enlèvement et séquestration. 7 ans qu’elle ne cesse de clamer son innocence.
« Tous les ans, on parle d’un anniversaire, on est bientôt le 8 décembre, mais pour moi, un anniversaire c’est festif, ça ne peut être que gai et joyeux et ça se fête en famille ou avec les amis », a confié Charlotte Cassez. « Pour nous, le 8 décembre est une date que nous souhaitons oublier au plus vite, une date qu’on ne doit pas retenir. C’est à chaque fois pour nous très douloureux de penser qu’il y a une année de plus qu’elle est là-bas alors qu’il y a beaucoup de gens, même au Mexique, qui ont reconnu qu’il n’y avait pas de raison de la garder dans des geôles mexicaines. Elle est quand même toujours là. C’est beaucoup trop, il est grand temps qu’elle rentre ».
Le vernissage s’est déroulé en présence des parents de Florence Cassez, du président de son comité de soutien, Jean-Luc Romero, et de son avocat, Me Franck Breton. Et de trois personnalités beaucoup plus médiatiques, qui sont elles aussi venues afficher leur soutien indéfectible : Mélissa Theuriau, Marion Cotillard et Valérie Trierweiler.
La première s’était rendue au Mexique pour rencontrer Florence en mars dernier à l’occasion d’un numéro de « Zone interdite » qui lui était entièrement consacré. Les deux femmes sont aujourd’hui devenues amies. « Amie », c’est aussi le terme utilisé par Marion Cotillard qui, en pleine campagne pour les Oscars pour le dernier Audiard, se devait d’être là. « J’ai toujours été persuadée qu’elle était innocente, depuis le début. Et je me suis rendu compte en me plongeant dans le dossier qu’il n’y avait rien qui tenait ». Elle aussi avait rendu visite à Florence au printemps dernier, et confiait alors parler régulièrement avec elle au téléphone. Quant à Valérie Trierweiler, qui lui envoie régulièrement des colis contenant des livres et des chocolats, elle a tenu à rappeler que sa présence était «avant tout un engagement humanitaire et non politique ». Pour Jean-Luc Romero, son soutien lui est d’un grand réconfort : « L’appui de L’Elysée, c’est important. Cela montre que la France est toujours derrière elle, qu’on ne laisse pas tomber. »
Le buzz people autour de l’événement nous aurait presque fait oublier sa nature première : l’exposition d’une quinzaine de toiles de Florence (acrylique, aquarelle, crayon, collage…), présentés sur des barreaux. En effet, c’est par le biais de l’art que la jeune femme de 38 ans a décidé d’exprimer sa colère, ses frustrations et ses rêves de liberté. Depuis 2009, elle prend des leçons de peinture au centre pénitentiaire pour femmes de Tepepan ; son professeur, Ricardo Caballero, lui a permis d’améliorer son style et de gagner en confiance.
Les premières toiles de Florence ont été rapportées, petit à petit, par ses parents, qui les ont fait encadrer. Au printemps 2011, au Colysée de Lambersart, en banlieue de Lille, leur projet d’exposition se concrétise pour la première fois. Mais c’est véritablement le 16 juin dernier, lors d’une vente aux enchères à la galerie 75 Faubourg, organisée avec l’aide de Mélissa Theuriau, en présence de François Hollande, que l’on découvre le talent de Florence. Les fonds récoltés sont alors été reversés à l’association Florence-Innocente qui lutte pour la reconnaissance de son innocence.
Les récents changements politiques survenus au Mexique pourraient cependant avoir des conséquences positives sur le traitement du dossier. Tout d’abord, le nouveau président Enrique Peña Nieto, contrairement à son prédecesseur Felipe Calderón, ne se montre pas farouchement hostile à une libération. La question a d’ailleurs été évoqué lors de sa venue à l’Elysée le 17 octobre dernier. Mais c’est surtout la désignation d’un nouveau juge, lui aussi plus ouvert, à la Première Chambre, qui pourrait faire changer les choses. Un nouveau rapport, plutôt favorable, devrait être rendu par Olga Sanchez, juge à la Cour Suprême, courant janvier.
Une soirée placée aussi sous le signe de l’espoir, donc. Marion Philippe pour artsixmic
Florence Cassez, 7 ans déjà de prison ! Interview :
Photo By © Jean Marc Lebeaupin