Fine Arts Paris en novembre au Palais Brongniart

De Fez à Fontainebleau qu’il soit paisible ou mouvementé, aride ou diluvien, le paysage a inspiré les artistes. Cette première édition de Fine Arts Paris, qui se tiendra du 8 au 12 novembre 2017 est une invitation au voyage notamment avec le Grand Canal de Venise devant la basilique Santa Maria della Salute d’Ippolito Caffi, avec un Paysage de Cagnes, où par son traitement des couleurs, Pierre Auguste Renoir nous fait ressentir la chaleur du moment. Dans son Jardin à Fez, Bernard Boutet de Monvel nous révèle un jardin paysagé et structuré, contrastant singulièrement avec la Vue de banlieue de Claude-Émile Schuffenecker.

Votre visite se fera également à travers les portraits, et à la rencontre d’un couple de la première moitié du XVIe sièclede Bartholomeus Bruyn Le Vieux, puis à travers une oeuvre de Saint-Jacques le Majeur de Jusepe de Ribera, à la fois tableau religieux et magnifique portrait d’homme, un très étonnant portrait exécuté à la cire par Henry Cros Portrait en buste de Madeleine Burty, le Portrait d’Antoine Vollon de JeanBaptiste Carpeaux peint à larges coups de brosse ou encore le portrait un peu déluré de Simone, dessiné par Jules Pascin. Comme pour les autres supports, sujets figuratifs confronteront les sujets abstraits dans les dessins présentés à Fine Arts Paris. Vous pourrez par exemple admirer une très belle feuille de François Boucher représentant Jephté se lamentant à la vue de sa fille, tout comme une composition cubiste de Joseph Csaky et voguant entre ces deux eaux, une très belle aquarelle Sans titre de Zao Wou Ki. Fine Arts Paris est une belle balade à travers les époques, les sujets, les techniques, les galeries. Un éveil des sens pour aller au cœur de l’émotion, celle qui fait vibrer chaque collectionneur.

Vous pourrez aussi admirer un Dragon de l’Apocalypse datant de la première moitié du XVIe siècle, aux têtes étranges et agressives. Un bronze montrant Homère et son guide par James Pradier, de facture fine et détaillée côtoiera une pièce toute en sobriété et singularité comme l’Oreille à reflets d’Antoine Poncet réalisée en 1959. Parmi les tableaux aux sujets originaux, seront exposés une Femme Mangbetou du bassin de l’Ouelle, pastel de Suzanne Castille. Peut-être serez-vous fasciné par cette scène de crime biblique qu’est Judith avec la Tête d’Holopherne de Pedro Nuñez del Valle, ou par la Scène macabre de Julien Adolphe Duvocelle. Autre objet insolite, la Vague, belle allégorie sculptée par Ville Vallgren, retiendra notre attention.

Pour cette première édition, une trentaine d’exposants présenteront leurs dernières acquisitions. À côté de marchands qui participent régulièrement aux foires les plus prestigieuses comme la galerie de Jonchkeere (Suisse), la galerie Canesso (France) ou encore Arnoldi-Livie (Allemagne) et Brame & Lorenceau (France), des galeries émergentes seront présentes telles la galerie Édouard Ambroselli (France), la galerie Xavier Eeckhout (France) et Éric Gillis Fine Art (Belgique).