Favoriser la diffusion des films indépendants dans les salles de cinéma

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films indépendants
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Assises du Cinéma à Cannes : les films indépendants dorénavant, resteront au moins 2 semaines à l’affiche, et limite le nombre d’écrans attribués au même blockbuster dans un multiplexe. 

Audrey Azoulay s’est félicitée de l’accord trouvé dans le cadre des Assises du cinéma, qui visent à “rétablir une relation équilibrée et vertueuse entre distributeurs et exploitants“. Un accord où les exploitants s’engagent à favoriser l’accès de leurs salles aux films indépendants. C’est à dire que les engagements de programmation, limités jusqu’à présent aux établissements disposant de 8 écrans, sont étendus à ceux de 6 écrans et prévoient que les films indépendants puissent rester au moins deux semaines à l’affiche. Des dispositifs spécifiques sont en outre prévus pour les cinémas situés dans les villes de moins de 50 000 habitants et dans les zones rurales. “Cet accord, que vient de signer tout le cinéma, est décisif. Il va apporter une plus grande diversité et une meilleure qualité de l’offre de films en salles“, a expliqué Dominique Bredin, présidente du CNC. Ce texte était en négociation depuis plusieurs semaines dans le cadre du second volet des Assises pour la diversité du cinéma, convoquées à la suite de la lettre de cadrage que la filière de la création cinématographique indépendante à obtenue de la ministre de la culture, Audrey Azoulay. Sont ainsi concernés les organismes suivant, l’Acid, l’Afcae, l’APC, l’API, l’ARP, Dire, la FNCF, la FNDF, la SACD, la Scam, le SDI, le Sfaal, la SRF et l’UPF. Ce projet d’accord rappelle le caractère obligatoire du contrat entre distributeurs et exploitants ; ces règles ne sont plus respectées dans nombre de situations et la réaffirmation de leur caractère obligatoire est importante dans le cadre de cet accord et donc des engagements pris. Un accord qui prévoit que la durée des engagements de programmation serait de trois ans démarrant à compter du 1er janvier 2017.

L’accord, d’une durée de 3 ans, prévoit notamment :

– L’extension les règles en vigueur dans les complexes de 8 écrans et plus aux cinémas de 6 et 7 écrans.

– La limitation de la multidiffusion dans les cinémas pour libérer des écrans et permettre d’élargir l’offre à des films moins grand public. Pour encadrer les pratiques des salles en la matière, un Observatoire de la multidiffusion est créé.

– Des quotas de diffusion pour les films européens et les cinématographies peu diffusées. Les exploitants devront s’engager à leur consacrer une part significative de leurs écrans. Par ailleurs, ces films seront projetés au minimum pendant 2 semaines avec un nombre de séances minimal.

– De valoriser le travail des “petits” distributeurs. Les exploitants s’engagent à projeter un nombre minimal de films de distributeurs ayant enregistré moins de 2 millions d’entrées en moyenne (par film). Sur ce quota, 60% sont réservés aux distributeurs n’ayant pas dépassé 700 000 entrées de moyenne au cours des 3 dernières années.

– Qu’au moins 17% de films recommandés art et essai dits “porteurs” (projetés dans 175 à 250 points de diffusion en France) seront diffusés dans les salles des agglomérations de moins de 50 000 habitants. Ce quota devra dépasser les 25% si les exploitants choisissent de projeter des films art et essai présents sur plus 250 écrans.

Photo :  Audrey Azoulay, ministre de la culture et de la communication, et Frédérique Bredin, présidente du CNC, entourées des signataires de l’accord – © CNC