Exposition de Julieth Mars Toussaint “Cadré Lélé”

    1
    1795

    Rite vaudou – Acrylique sur papier 65×50 – 2011

    La galerie Guigon présente la 6° exposition personnelle de Julieth Mars Toussaint. Cet artiste fait des “allers et retours” dans la vie comme en peinture : il a vécu en Martinique à Paris puis à Berlin et puis de nouveau à Paris et avec maintenant de fréquents séjours en Guadeloupe. Sa peinture fait de même : En 2009 son exposition s’intitulait “Back to classicism” et il revisitait les tableaux des grands peintres classiques connus de tous. En 2012 c’est à ses racines qu’il revient avec cette serie “voodoo ” déclinaison d’objets (baskets/chaises/ fleurs) mais surtout de portraits qui nous entraînent dans son univers.

    Il n’est de complètes sensations sans la main, sans les doigts qui prolongent chaque geste, jusqu’à cet instant précis où l’exigence est enfin satisfaite. De la même manière que la main a transmis un message à travers les âges en apposant son pigment sur la roche, le trait de Julieth nous rappelle que le vaudou est né d’une conjonction entre les forces naturelles et occultes. Ce pessimiste joyeux ne peint pas l’homme, il peint son passage. Son oeuvre est inclassable, sans aucune équivalence. La forme est la chair même, sa pensée, l’âme. Qu’elle soit philosophique, métaphysique ou poétique, Julieth crée une symbiose entre la vie et la mort qui prend toute la place sur la toile. Il se pourrait même que derrière certains visages se dissimule le regard de Montaigne qui affirme avec vigueur la nécessité de se rebeller contre tous les fanatismes, qu’ils soient rationalistes ou spirituels. Un message qui nous encourage à affronter les préjugés, à démasquer les faussetés. Pour celui qui tente de voir au-delà du regard, la série « Vaudou » est une force douce, chargée de sens, une présence qui nous fait du bien. Le temps passe. Le temps passe toujours. La main de Julieth n’appose pas son pigment sur la roche mais son oeuvre nous transmet une force qui aide l’esprit à chercher plus loin, à dénoncer une méthode de mise en doute, à rejeter un aveu d’impuissance ou d’incroyance. Une oeuvre qui porte la marque d’un esprit libre et n’a de sens qui si elle permet de mieux vivre. Tout simplement. William Grunler

    Exposition du 14 septembre au 13 Octobre2012

    Galerie Guigon