A l’occasion de sa deuxième exposition personnelle à la Galerie Charlot, Misha Margolis a conçu et réalisé «La racine, The root», une installation multimédia qui sera montrée pour la première fois. Misha Margolis prolonge la réflexion commencée avec sa première installation, «Mémo», sur l’histoire, le temps et la mémoire.
Comme un historien qui ouvre ses archives, à travers une technologie sophistiquée, Misha Margolis nous faisait plonger dans une histoire douloureuse de séparation entre enfants et parents déportés sur fond de Russie stalinienne. Poursuivant la même démarche, « La racine » est une installation où l’on découvre la mémoire individuelle et collective des hommes et des femmes qui appartiennent à un temps indéfini, entre passé, présent et futur, souvenirs de famille.
La racine
L’installation interactive «La racine» est le fruit d’une réflexion sur la relation entre la nature et la vie humaine au travers d’une racine d’arbre. Le public se retrouve aux pieds d’une énorme racine déterrée et suspendue au plafond. A travers des filtres spéciaux, le public peut découvrir une série d’images animées cachées, qui font apparaître des personnes de différents âges (tous appartenant à une même famille) occupés dans des actions diverses. Ces gens représentent la mémoire de l’arbre et ceux qui vivent à l’instainté et feront bientôt partie d’un «passé futur». Cet environnement circulaire et sans fin est lié au cycle de la vie humaine de la naissance à la mort et par conséquence au cycle de vie de l’arbre même. Chacune des cinq images est également liée à un des cinq éléments, principes essentiels qui permettent la constitution des choses. Même si on ne se reconnaît pas dans ces symboles et ces sens sous-jacents, le but de l’installation est celui de célébrer la simplicité de la vie quotidienne des hommes et la nature qui l’entoure. D’un point de vue esthétique, l’artiste a voulu établir l’harmonie entre la forme organique des racines et les composants technologiques utilisés dans l’installation. Cette union est basée sur le respect de la nature, a été si important d’autant que cette racine a été déplacée de son lieu d’origine par l’artiste lui-même.
The root
Interactive installation «The Root» aims to illustrate a relationship between nature and human life from a point of view of a tree. A spectator finds himself below a large unearthed root suspended under the ceiling. Using special set of filters visitors can discover a series of hidden animated images, which shows people of different age (a part of large family) engaging in various activities. Those represent the memories of a tree and people living now soon to be “in past of the future”. This endless circular environment relays to a life-cycle of humans from birth to death and consequently the life-cycle of the tree itself. Each of the five images are also linked to the five elements, which reflect essential parts and principles upon which constitution of anything are based. However if we distance from those underlying symbols and meanings, the installation is aimed to celebrate the simplicity of everyday human life and nature that surrounds it. In terms of aesthetics, the artists sought to establish an harmony between organic forms of the root and technological components used in the installation. This fusion based on the respect to the nature, was especially important, due to the fact that the root was dug out and displaced from it’s motherforest by the artist himself.
Biographie / Biography
Né en 1975 en Russie, vit et travaille à Paris Born in 1975 in Russia, he lives and works in Paris
Misha Margolis est né et a grandi à Moscou, en Russie. Il suit un enseignement au collège soviétique. Puis il étudie l’histoire à l’université. C’est aux USA qu’il émigre avec sa famille. Misha, diplômé en Sciences de l’Ingénieur de l’Université de Maryland, part s’installer à San Francisco où il développe son intérêt pour l’art et la photographie. En 2000, il arrive à Paris et fréquente les milieux artistiques qui lui offrent la possibilité d’exprimer son talent au travers d’évènements tels que « La fête de la musique », ArtParis en 2008….tout en poursuivant ses études d’animations vidéo apportant ainsi une richesse supplémentaire à sa créativité. Aujourd’hui, les studios d’animations le recrutent régulièrement pour son excellence et son sens créatif. En 2009, avec le soutien financier de Arcadi et la SCAM, il réalise une installation « MEMO », basée sur des lettres manuscrites dont le timbre s’anime à sa lecture. Cette oeuvre a été présentée à des Festivals de Paris à Venise. Installé aujourd’hui à Paris, Misha Margolis poursuit son travail sur des oeuvres associant l’art, la technologie et l’histoire.
Mikhail Margolis was born and raised in Moscow, USSR. He went to soviet school. He was enlisted to university where he studied history. Few years later he and his family moved to USA. He was graduated from University of Maryland with degree in computer sciences. After moving to San Francisco he started to developp a strong interest in Art and photography, opening a gate for his creative part. In 2000 Mikhail fled to Paris, France. Once there he couldn’t resist the temptations and started drifting towards «milieux artistiques» away his office jobs. He participated in various artistic events, from building mobile music structure for Fete de la Musique to acting as Art Director at ArtParis’08 event. At the same time, he went back to school and studie animation, changing his career path. He currently works for various animation studios in France. In 2009 with financial support from Arcadi and SCAM, he created an interactive installation based on animated postal stamps, which was exposed in festivals in Paris and Venice. He currently works on a new project based on panoramic video, which mixes once again arts, technology and history.
Dominique Albertelli
En tant que plasticienne depuis 20 ans, j’interroge l’humain dans toute sa complexité. Mon travail passe entre autre par une introspection critique ainsi que par une analyse des relations humaines.
Entre l’humain et l’animalité, entre le figuratif et l’abstrait, mes oeuvres échappent aux représentations traditionnelles et réussissent à concilier ces positions apparemment contradictoires.
Sur mes toiles, toujours de très grand format, le figuratif et l’abstrait se côtoient. Des formes abstraites, organiques, flottent dans l’espace pictural et semblent interagir avec les figures représentées. Elles instaurent un questionnement critique dans l’esprit du spectateur et évoque des champs de pensées inconscientes.
Mes toiles parlent toujours de l’humain, de sa solitude mais aussi de son rapport au monde et aux autres [….] Pour moi seule la peinture et la toile peuvent parler de la solitude et de l’amour, de la vie et de la mort, de la poésie et du silence tremblant de l’air […] Dominique Albertelli
- Exposition du 9 Janvier au 16 Février 2013
Galerie Charlot
- 47 rue Charlot
- 75003 Paris
- www.galeriecharlot.com