Exposition Architecture de Papier à la Cité de l’architecture & du patrimoine

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    1913

    Stephanie Beck – Aviary – 2010

    Cinq designers papier – Ingrid Siliakus, Mathilde Nivet, Stéphanie Beck, Béatrice Coron, Peter Callesen – sont invités par la Cité de l’architecture & du patrimoine à mettre à l’honneur l’art du papier. Cette exposition-atelier accompagne le jeune public pour un tour du monde à travers des reproductions en papier de bâtiments emblématiques et invite à la création de villes imaginaires.

    Historiquement, l’architecture de papier désigne des projets d’architecte, dessinés ou gravés, réalisés ou non et dont certains seront publiés comme modèle et source d’inspiration. À la fin du XVIIe siècle, l’imagerie populaire diffuse partout en Europe des maquettes d’édifices célèbres en papier à découper et à coller pour distraire les enfants. Remarquables pour le rapport qu’elles entretiennent entre la deuxième et la troisième dimension, ces maquettes à découper se révèlent un magnifique support pour sensibiliser les amateurs à l’art de construire. Au XVIIIe siècle, les pédagogues des Lumières encourageront ces jeux de construction inspirés de la tâche de l’architecte, développant l’habileté manuelle et la patience. Comme l’imagerie d’Épinal qui éditra la célèbre série «Le petit architecte». C’est aussi en 1925, que le Bauhaus de Josef Albers et Laslo Moholy Nagy, intègrera dans l’enseignement de l’architecture, des jeux de découpage et de pliage afin d’encourager la créativité des étudiants. Depuis, l’architecte et professeur japonais Masahiro Chatani introduira dans les années 80, l’architecture origamic, un art du papier inspiré de l’origami (l’art du pliage) et du kirigami (l’art du papier découpé japonais) qui à partir d’une feuille unique par un jeu de pliage et de découpage crée une architecture en volume.

    Les designers invités – Ingrid Siliakus, Mathilde Nivet, Stéphanie Beck, Béatrice Coron et Peter Callesen – partagent le choix du matériau papier, la thématique de l’architecture et la poésie de la lumière sublimée par les jeux d’ombre. Chacun d’eux s’illustre par une technique particulière dans l’art de découper et de plier le papier. Leurs constructions réelles ou fictives, leurs villes imaginaires, révèlent la puissance de l’architecture comme source d’inspiration de la création contemporaine.

    L’exposition plonge le visiteur dans ce monde de papier : un petit tour du monde à travers les architectures origamic d’Ingrid Siliakus, puis les sculptures tragiques et romantiques de Peter Callesen, les villes imaginaires de Béatrice Coron, les villes géométriques peuplées d’édifices perforés de Stéphanie Beck et les façades urbaines de Mathilde Nivet.

    Ingrid Siliakus

    D’origine néerlandaise, elle s’inspire des maquettes d’architecture origamic du japonais Masahiro Chatani et s’initie à sa technique qui consiste à créer un objet à partir d’une feuille unique avant de réaliser ses modèles qu’elle emprunte à l’histoire de l’architecture hollandaise, au monde et aux dessins du célèbre magicien de l’espace, M.C Escher.

    Mathilde Nivet

    Formée à l’École Supérieure des Arts Appliqués Duperré, depuis sont projet à base d’enveloppes, elle sera séduite par le charme du papier et l’adoptera pour ses illustrations et installations qu’elle réalise pour des évènements éphémères. Passionnée par l’urbanisme et la ville, elle utilise parmi d’autres, la technique du pop-up pour représenter l’architecture en trois dimensions et à grande échelle.

    Stéphanie Beck

    Ses villes sculptées sont inspirées directement des paysages urbains et des architectures parcourus lors de ses voyages autour du monde. D’origine américaine, elle peint et construit des maisons dès son enfance. Le papier se révèle être son matériau d’adoption. Ainsi fait-elle surgir des volumes protéiformes qu’elle assemble et réinvente des plans de villes à mi-chemin entre rêve et réalité.

    Béatrice Coron

    Née en France, elle vit et travaille à New York. Ses histoires sont découpées dans du tyvek, ce textile non tissé qui à l’oeil et au toucher ressemble singulièrement au papier et réputé indéchirable, elle peut ainsi sculpter des images de grand format chargées de détails et ciselées comme de la dentelle. Elle invente des villes et des mondes où elle raconte des histoires libres d’interprétation. Une partie de ses oeuvres appartient aux collections du Metropolitan Museum of Art à New York, la National Gallery of Art de Washington ou le Getty Museum à Los Angeles.

    Peter Callesen

    D’origine danoise, il a suivi des études d’architecture et d’art. À partir de feuilles blanches de format A4 et à l’aide d’un couteau, il sculpte un objet en trois dimensions dialoguant avec le vide de la forme découpée en deux dimensions. Ses créations révèlent une véritable maîtrise de l’espace et de la technique de découpe. De sa forte sensibilité, d’une feuille qu’il dit «neutre», il livre une image, parfois grave ou emprunte d’humour, mais toujours fragile et fascinante.

    Exposition du 11 octobre 2012 au 17 mars 2013 Cité de l’architecture & du patrimoine

    • 1 place du Trocadéro  75016 Paris
    • Ouvert tous les jours sauf le mardi de 14h à 18h

    Villes suspendues – Atelier pour les 8-12 ans

    Plié et découpé, le papier se déploie et s’anime comme par magie.
    « Muni de tes ciseaux, à toi de l’apprivoiser ! Inspire-toi des techniques employées par les artistes dans l’exposition et crée ta petite ville à suspendre. »

    • À partir du 13 octobre, les mercredis et samedis à 15h30.
    • Vacances de la Toussaint (du 27 octobre au 7 novembre 2012 ) : lundi, mercredi, jeudi, vendredi samedi à 15h30 (à l’exception du 1er novembre).
    • Vacances de Noël (du 22 décembre 2012 au 6 janvier 2013) : mercredi et samedi à 15h30, jeudi et vendredi à 11h30 et 15h30
    • Vacances d’hiver (du 2 au 17 mars 2013) : lundi,mercredi, jeudi, vendredi et samedi à 15h30