Né à Alexandrie en 1947, Claude Lazar arrive à Paris dix ans plus tard à la suite de la nationalisation du Canal de Suez. Etudiant le dessin parallèlement à ses études secondaires, il intègre ensuite l’école des Métiers d’Art afin d’y devenir céramiste mais sans réelle attirance.
Sa passion à lui et qu’il considère comme le véritable art contemporain, c’est le cinéma.
C’est l’époque des événements de mai 1968, et Claude Lazar suit alors un stage de cinéma militant à la faculté de Vincennes alors bastion contestataire. A partir de ce jour, l’univers technique du cinéma fait de zoom, de panoramique, de contraste flou et net, envahira sa recherche picturale et artistique, ses pinceaux remplaçant la caméra.
Dans les années 1970, il rejoint Matieu à Cachan où Julio le Parc lui cède un atelier dans son immense espace, et, en 1974, il adhère au Salon de la Jeune Peinture dont il devient le secrétaire-général.
Ses œuvres sont la transposition sur la toile de la contradiction flou /net obtenue par un objectif de longue focale. Les premiers plans s’opposent aux vues éloignées, défendant de ce fait une image figurative subjective; au fil du temps, l’artiste va élargir son champ d’action, passant des fenêtres de ses débuts, aux cafés, escaliers et intérieurs puis aux extérieurs.
En août 1978, Claude Lazar présente ses huiles à Jean-Pierre Lavignes, qui organise sa première exposition personnelle l’année suivante dans sa galerie de l’Ile Saint-Louis.
En 1982, il rejoint la Galerie du Centre tenue par Alain Matarasso avec qui il abordera le marché américain, il y exposera successivement à Los Angeles, Miami, Chicago, Dallas… Dans les années 1990, il collabore avec Rowland Weinstein qui l’expose à San Francisco et en 1996, il rejoint la prestigieuse galerie new-yorkaise de Franklin Bowles.
En France il entre à la galerie L’entrée des Artistes à Barbizon tenue par Ascension et Jacques Detrait. En 2006, Art inprogress édite une monographie de ses trente années de peinture.
Aucune présence dans les œuvres de Claude Lazar, aucune indication de lieu, mais qu’importe; le paysage urbain se suffit à lui-même, puissant, aussi lumineux que mystérieux, entrainant son spectateur dans une contemplation méditative; chacun de nous a connu cette solitude, cet isolement, ces lits vides, ces valises en attente d’une autre vie, ces moments où le temps semble avoir suspendu son vol; chacun de nous se reconnaît, se reflète et s’imagine dans les œuvres de Claude Lazar qui, tout en étant inconnues, nous sont pourtant familières.
es moments de vie
[/vc_dropcap][vc_dropcap type=”type2″ first_letter=”U” first_letter_color=”#ffffff” first_letter_bg=”#dd9933″]n grand moment de peinture.
[/vc_dropcap]Infos pratiques
Galerie Patrice Peltier
35, rue Guénégaud – 75006 Paris