Enki Bilal “Inbox” à la Fondazione Giorgio Cini

0
2562
Enki Bilal
Inbox-Enki Bilal-Venise

Enki Bilal franchit une nouvelle étape dans son travail d’artiste. Avec le soutien d’Artcurial, il exposera pour la première fois pendant la Biennale d’Art Contemporain de Venise, du 8 mai au 2 août 2015. Il dévoilera à la Fondazione Giorgio Cini, une installation inédite : Inbox. Accessible librement, Inbox est un projet artistique audacieux pensé spécialement pour cette manifestation internationale. L’installation est une boîte mesurant 2,40 mètres de hauteur, 7 mètres de long et 4 mètres de large. Enki Bilal joue avec les sens des visiteurs, la perception que l’on peut avoir de la réalité. Il pousse encore plus loin sa démarche artistique, poursuivant son travail de déstructuration picturale. Il propose une nouvelle expérience: prendre conscience de la volupté troublante, mais captivante de l’obscurité.

« Nous sommes heureux de soutenir ce projet innovant, conçu par un grand artiste. Il est important pour Artcurial d’affirmer, dans une manifestation artistique internationale comme la Biennale de Venise, l’attachement profond que nous avons pour la création contemporaine et la culture. L’exposition sera accessible gratuitement au public qui découvrira un peu plus un travail qui transcende les frontières entre les formes artistiques.» expliquent François Tajan et Francis Briest, co-présidents d’Artcurial

Eric Leroy, expert Bandes Dessinées d’Artcurial, à l’initiative du projet, ajoute : « Enki Bilal à la biennale de Venise prouve une nouvelle fois l’internationalisation de son travail et sa renommée au-delà de nos frontières. Avec cette installation, Enki Bilal nous surprend à nouveau et nous montre qu’il touche à tous les médiums. »

C’est au cœur du couvent jouxtant la fameuse église San Giorgio Maggiore, en face de la place San Marco, qu’Enki Bilal prend ses quartiers. L’exposition qui lui est consacrée est l’une des 5 abritées par la Fondazione Giorgio Cini pendant la Biennale de Venise, avec celles de Magdalena Abakanowicz, Matthias Schaller, Hiroshi Sugimoto et de la collection de verres de M. Bischofberger.

Dans un espace clos, architecture minimaliste revêtue de noir, le spectateur est seul devant un grand écran qui diffuse en continu des images indéfinies en couleurs. Il en résulte une instabilité destinée à fixer et à déséquilibrer son regard. Après une première phase hypnotique, il fait face à un dyptique qui ne se dévoile jamais entièrement, sous les effets de l’alternance de la clarté et du silence, pour mieux souligner le rapport entre la discontinuité lumineuse et la sensualité des corps. On retrouve ici le romantisme passionnel et sombre qui caractérise l’œuvre d’Enki Bilal. L’artiste insiste sur la fragilité et les incertitudes de notre mémoire visuelle, sur l’ambivalence et la matérialité des images. Il appuie sur la nécessité de se concentrer sur l’instant présent, et de faire appel à la sensibilité et aux ressources intuitives du spectateur. Celui-ci pourra ainsi s’immerger au cœur de l’œuvre, dans une poétique à la fois physique et mentale.

« C’est un jeu sur les sens, la perte des sens, mais aussi sur notre appréciation d’une réalité. Le visiteur découvre la frustration de la mémoire visuelle, face à l’impossibilité de se fixer sur la situation muséale de l’accrochage pour avoir un repère. Déjà, il faut laisser sa place et quitter la boîte, la rétine des yeux en proie au phénomène d’image rémanente. C’est une expérience éphémère et solitaire. » suggère Enki Bilal.

Enki Bilal - Inbox
Enki Bilal - Inbox
Enki Bilal - Inbox
[vc_text_titles title=”Informations pratiques” title_type=”h3″ page_title_type=”v1″ title_align=”left”][vc_contact_info icon=”info-circled”]

Installation du 8 mai au 2 août 2015

Fondazione Giorgio Cini

Isola di San Giorgio Maggiore, 30100 Venezia, Italie
http://www.cini.it

[/vc_contact_info]