Primaire à droite : Alain Juppé est en tête du premier avec 39% des voix et Nicolas Sarkozy avec 33% et, Alain Juppé avec 59% des voix contre 41% pour Nicolas Sarkozy au second tour.
Alain Juppé creuse l’écart sur Nicolas Sarkozy, selon le sondage Kantar Sofres – OnePoint pour LCI, le Figaro et RTL en vue de la primaire de la droite et du centre les 20 et 27 novembre prochains.
C’est l’enseignement de ce mardi, sur le front de la primaire à droite et au centre : le maire de Bordeaux creuse à nouveau l’écart sur son principal rival. En août, les deux hommes affichaient pourtant un score identique à 34%. Un mois plus tard, selon les enseignements de ce sondage, Alain Juppé caracole en tête des intentions de vote au premier tour de la primaire des Républicains avec 39%, soit une progression de 5 points.
Nicolas Sarkozy, lui, perd de son côté un point et passe à 33%. L’entrée en campagne de l’ancien président, sa stratégie d’occupation du terrain avec la multiplication de polémiques et sa ligne résolument droitière n’auront pas permis de créer une dynamique. Comme si l’effet de souffle annoncé par l’entourage de Nicolas Sarkozy n’avait pas eu lieu. Mais attention, auprès des seuls sympathisants Les Républicains, il conserve un net avantage sur Alain Juppé avec 45% contre 30% toujours au premier tour.
Les autres candidats sont loin derrière
Avec 13% Bruno Le Maire reste le troisième homme de cette primaire, même s’il recule de 4 points par rapport au mois d’août. “L’effet renouvellement” ne semble plus si porteur pour celui qui voudrait incarner une nouvelle voie à droite et marquer sa différence. François Fillon stagne quant à lui à 8%, un score quasi-inchangé depuis juin. Le député de Paris ne parvient pas vraiment à intéresser les électeurs à son credo du sérieux des propositions et de la rigueur budgétaire. Avec Bruno Le Maire, il dispose toutefois d’un matelas d’intentions de vote qui leur permettront de peser à l’entre-tours en cas de ralliement.
Pas d’effet NKM dans la campagne
Le suspens savamment entretenu sur sa difficulté à boucler ses parrainages, son aura médiatique et le fait qu’elle soit la seule femme dans la compétition ne semblent pas de nature à doper les intentions de vote en la faveur de Nathalie Kosciusko-Morizet. Seulement 4% des Français souhaitent lui accorder leur confiance. Elle gagne tout de même 1,5 point en un mois, ce qui peut lui laisser espérer encore une marge de progression. A noter qu’auprès des seuls sympathisants Les Républicains, elle ne recueille qu’un maigre 1%, ce qui traduit un désamour avec l’électorat de droite.
Jean-François Copé peine à exister
C’est la douche froide pour le député-maire de Meaux. Gratifié de 1,5%, il fait jeu égal avec Jean-Frédéric Poisson en queue de peloton. Une déception pour celui qui espérait un retour gagnant après une traversée du désert depuis l’épisode calamiteux de la bataille pour la présidence de l’UMP et l’affaire Bygmalion. Il n’est même pas en mesure de jouer un rôle majeur à l’entre-tours.
Alain Juppé grand favori également au deuxième tour
Environ deux tiers des Français ( 59% ) se prononcent donc en faveur du maire de Bordeaux pour le désigner vainqueur de la primaire des Républicains. Une victoire large sur Nicolas Sarkozy qui pointe à 41%. Là encore, Alain Juppé effectue une remontée par rapport au mois d’août en gagnant 4 points. Sa stratégie d’une campagne sereine et sans petites phrases pour faire le buzz semble payante. L’effondrement que certains prédisaient pour l’ouverture de la campagne n’a pas eu lieu, bien au contraire. En revanche, si seuls les sympathisants Les Républicains se déplaçaient pour ce deuxième tour, les scores seraient inversés et Nicolas Sarkozy l’emporterait haut la main avec 55% des suffrages contre 45% pour son rival. Une preuve qu’Alain Juppé a besoin des voix des électeurs du centre pour faire la différence.
Ces résultats s’inscrivent dans le cas où la participation s’élèverait à 2,9 millions d’électeurs environ. Deux autres hypothèses ont néanmoins été testées. Comme le laisse entendre Alain Juppé depuis plusieurs mois, une plus forte participation, avec environ 5,2 millions de votants, lui serait encore plus favorable. Elle lui permettrait ainsi d’atteindre un score de 40% dès le premier tour face à un Nicolas Sarkozy désavantagé qui descendrait à 32%. Une forte mobilisation ne changerait rien au second tour. Avec une hypothèse plus restreinte, prenant en compte une participation tombant à 1,8 million de personnes, Nicolas Sarkozy se retrouverait au premier tour à 36%. Au second tour, l’écart serait aussi plus resserré mais n’empêcherait pas Alain Juppé de s’imposer à 55%-45%. (Source RTL)
Alain Juppé, qui a récemment dénoncé la “nullité” du débat politique à cause de la polémique sur les “Gaulois” lancée par Nicolas Sarkozy, s’attire toujours autant les faveurs des sympathisants de gauche (53%) et du centre (67%).
En résumé :
– Au premier tour, Alain Juppé est en tête du premier tour avec 39% des voix et Nicolas Sarkozy en second avec 33% .
– Au second tour, Alain Juppé recueille 59% des voix contre 41% pour Nicolas Sarkozy.
Hervé Mariton appelle à voter Alain Juppé :
Ce matin, le député (Les Républicains) de la Drôme, dont la candidature à la primaire de la droite avait été invalidée, a annoncé, ce mercredi 28 septembre, son soutien à Alain Juppé.
Plus de détails sur LCI.fr :
Sondage réalisé en ligne du 21 au 26 septembre 2016, selon la méthode des quotas, sur un échantillon de 8.031 personnes inscrites sur les listes électorales (dont 577 personnes tout à fait certaines d’aller vote à la primaire) représentatif de la population âgée de 18 ans et plus.
Photo : ©Les Républicains