“Une fleur sur les cadavres” : Racontant pour la première fois cet épisode douloureux, en hommage à son compagnon, Émilie Blachère met en lumière les hommes et femmes de bien qui chassent les bourreaux d’aujourd’hui.
L’ouvrage “Une fleur sur les cadavres” écrit par Émilie Blachère, est le fruit d’une quête personnelle et d’une enquête journalistique. Tout commence lorsque son compagnon, Rémi Ochlik, trouve la mort dans un bombardement à Homs en 2012.
Persuadée que le décès de ce photographe de guerre relève d’un assassinat prémédité, elle décide de se rendre en Turquie, en Irak et au Liban. Son but ? Rencontrer les chasseurs de preuves : des résistants pacifistes collectant des documents qui prouvent que des crimes de guerre ont été commis par le régime syrien, les organisations djihadistes, les rebelles ou les Kurdes. Partir en Syrie, sur les traces de Rémi afin de trouver des indices qui prouvent la préméditation et le meurtre de son compagnon, car elle ne peut accepter l’idée que des crimes en zone de guerre, restent impunis.
Les correspondants de guerre sont désormais devenus eux aussi des cibles. Rémi Ochlik, et Marie Colvin, grand reporter au Sunday Times, ont été tués ensemble suite au pilonnage d’une maison transformée en centre de presse. La mort des deux journalistes est un “assassinat“, avait déclaré Nicolas Sarkozy à cette époque. “Ceux qui ont fait ça devront rendre des comptes“, avait-il ajouté.
C’est avec les armes de son métier, l’enquête, la ténacité, l’intuition, qu’elle va découvrir l’existence des ” chasseurs de preuves “, ces enquêteurs de toutes nationalités qui se font un devoir de collecter les charges contre les assassins.
Afin que les bourreaux de Damas, Mossoul, Palmyre ou Alep comparaissent un jour devant la Cour pénale internationale. L’un de ces néo justiciers frappe un matin à sa porte : il détient la preuve que les obus qui visaient la maison de Homs n’ont pas été tirés au hasard. Ainsi commence une quête de vérité, de justice, qui entraîne Emilie sur les pas de son amour disparu – au Liban, en Irak -, mais aussi à des adresses banalisées de grandes capitales occidentales, où officient dans le plus grand secret des enquêteurs trans-nationaux…
En hommage posthume à Ochlik et à toutes les victimes ” innocentes ” des guerres moyen-orientales, elle met en lumière une autre partie de l’humanité que celle des tortionnaires et des meurtriers – fous de Dieu ou spadassins de régimes autocrates : celle des hommes et femmes de bien qui, pour ne pas laisser le crime impuni, risquent leur vie à la recherche minutieuse d’indices permettant de tracer les coupables. ” La justice n’est pas là pour aider les victimes, elle est là pour juger et condamner les criminels “, lui explique l’un de ses interlocuteurs.
Au fil de son enquête sensible et riche d’enseignements, la jeune femme découvre ainsi qu’à force d’obstination, ” des fleurs peuvent pousser sur les cadavres “. Racontant pour la première fois cet épisode douloureux, en hommage à son compagnon, elle met en lumière les hommes et femmes de bien qui chassent les bourreaux d’aujourd’hui.
- Broché: 288 pages
- Editeur : Plon
- Collection : Récit
- Langue : Français
- ISBN-10: 2259259758
- ISBN-13: 978-2259259750
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