Plan de déconfinement à partir du 11 mai : Ce qu’il faut retenir des annonces d’Edouard Philippe. Plan qui a été voté par les députés !
42 jours après l’entrée en vigueur du confinement, Edouard Philippe s’est exprimé pendant environ une heure, hier à l’Assemblée nationale.
Un sondage a été effectué en ligne, sur le panel propriétaire YouGov* France du 27 au 28 avril 2020, indique que 76% des personnes interrogées estiment que la reprise de l’école devrait se faire en septembre, comme le préconisait le conseil scientifique, et non à partir du 11 mai pour les écoles maternelles et élémentaires.
En ce qui concerne la date du 11 mai, 59% des personnes interrogées voient cette échéance du 11 mai avec “inquiétude” quand ils ne sont que 33% à l’envisager comme “un soulagement”. Les Franciliens étant ceux qui attendent le déconfinement avec le plus d’impatience: ils sont 40% à voir le 11 mai comme “un soulagement”.
Edouard Philippe a indiqué que « le port du masque dans certaines situations », s’ajoutera aux gestes barrières habituels pour limiter la propagation du virus. Les Français sont majoritairement selon ce sondage, prêts à porter le masque “systématiquement”. 68% des sondés l’envisagent quand ils sortiront dans l’espace public. 62% comptent le porter quand ils seront dans les transports en commun (avant le discours du 1er ministre) et 44% l’envisagent au travail.
Rouge ou vert ? Après une première phase de déconfinement le 11 mai, une nouvelle étape s’effectuera le 2 juin pour trois semaines, avec de nouvelles mesures qui dépendront du niveau de l’épidémie. Le 11 mai, le déconfinement sera différencié entre les départements “vert“, où il sera appliqué largement, et “rouge“, où il prendra une forme plus stricte. Pour cela, trois critères seront étudiés le 7 mai pour déterminer dans quel département, et selon le nombre de nouveaux cas par jour, les capacités hospitalières locales, et le bon fonctionnement du système de détection.
Les sorties et visites devront se dérouler dans la limite des 100 kilomètres, l’objectif étant de limiter les déplacements interrégionaux et interdépartementaux, afin de réduire la circulation du virus sur le territoire. Et partir du 11 mai, l’attestation, ne sera plus nécessaire pour sortir de chez soi. Le Premier ministre ayant aussi annoncé une baisse de l’offre: “Nous allons continuer à réduire l’offre, à exiger une réservation obligatoire dans tous les trains ―TGV ou non―, à décourager les déplacements entre départements”. Les plages notamment resteront inaccessibles au public au moins jusqu’au 1er juin.
Tous les commerces, sauf les cafés et les restaurants, pourront rouvrir à partir du 11 mai. Les marchés, « seront, en général, autorisés », sauf si le préfet ou le maire juge que le respect des règles sanitaires y est impossible à faire respecter. Le télétravail devra être maintenu le plus souvent possible. Le dispositif de chômage partiel est, lui, reconduit jusqu’au 1 er juin. Une mise en place d’horaires décalés quand le télétravail est impossible devra être aménagée.
« Les rassemblements sur la voie publique ou dans un lieu privé seront limités à 10 personnes », a déclaré Edouard Philippe. Et bonne nouvelle la Ligue 1 de football, ne pourra pas reprendre.
Les grandes manifestations sportives, culturelles, tous les événements regroupant plus de 5.000 participants ne pourront se tenir avant le mois de septembre. Les cinémas, théâtres, grands musées et salles de concert resteront fermés après le 11 mai.
Les tests
Avec un objectif de 700.000 tests virologiques par semaine afin de contrôler massivement les personnes présentant des symptômes du Covid-19 et leurs contacts. Avec la mise en place des “brigades” dans chaque département pour identifier ces contacts, les personnes testées positives seront invitées à s’isoler soit chez elles, entraînant le confinement de tout le foyer pendant 14 jours. La prise en charge à 100 % de ces tests par l’Assurance maladie.
Un confinement trop tardif en France
En résumé, le confinement aurait sauvé 60 000 vies en France selon la conclusion d’une étude des épidémiologistes de l’Ecole des hautes Etudes en Santé publique (EHESP), publiée le mercredi 22 avril dans le nouvelobs.com. Sans confinement, 23 % de la population française aurait été infectée pendant cette période avec un résultat catastrophique, environ 670 000 patients auraient nécessité une hospitalisation, et au moins 140 000 cas graves auraient dû être pris en charge, nécessitant la mobilisation de plus de 100 000 lits de réanimation. Et selon Pascal Crépey, Researcher and lecturer in Biostats and Epi à l’EHESP “Sans confinement ou autres mesures de contrôle, avec un temps de doublement de 4 à 5 jours, nous serions aujourd’hui à 10 000 morts par jour en France“, pour un confinement mis en place seulement le 17 mars. Rappelons aussi, que le plus haut niveau d’urgence a été déclenché le 30 janvier par l’OMS !
Mais aujourd’hui à l’heure où le loup est rentré dans la bergerie, combien de mort en moins aurions-nous si, pour des raisons, surement incroyables, le confinement avait été décrété au plus tard fin janvier. Avec notamment, la nécessité de mettre en oeuvre une stratégie offensive de dépistage, de confinement des cas positifs, la mise en place de distance physique entre les personnes, mais aussi l’urgence à effectuer davantage de tests pour contenir le virus et la maladie.
L’Islande qui par exemple a anticipé et misé sur une stratégie de dépistage massif et qui lui permet aujourd’hui de maîtriser la contagion sur son territoire.
Le gouvernement islandais avait notamment entrepris, dès le 31 janvier, une première campagne de dépistage sur des personnes « à risque ». Le pays compte 360 000 habitants compte un peu plus de 1720 cas et 8 décès liés à la maladie. (Lire la-croix.com)
Confinement trop tardif, manque de tests, minimisation de la gravité de la pandémie, confusion dans les décisions, manque de préparation, la France, comme beaucoup d’autres pays occidentaux, rame une nouvelle fois dans ce grand capharnaüm qu’elle a laissé s’installer.
La France avec sa pénurie de masques, de testes, de lits etc…n’a pas su gérer, pour des raisons malencontreuses et inexplicables cette pandémie, comme un pays soit disant riches et développé. Si nos soignants, nos pompiers, nos policiers et d’autres, n’avaient pas répondu présents, nous serions peut-être aujourd’hui, tous proches de la mort. Je ne parlerai pas du coûts financiers de la chose, qui va nous rester longtemps dans la gorge, notamment pour les plus démunis et pour de nombreuses petites entreprises comme la notre.
La grogne monte contre des gouvernements accusés de ne pas avoir assez protégé leurs populations, à l’heure où le coronavirus touche désormais quasiment le monde entier. En France, des plaintes ont été déposées contre des membres du gouvernement pour homicide involontaire.
*Sondage réalisé en ligne du 27 au 28 avril sur un échantillon représentatif de 1011 Français de 18 ans et plus.
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