du 24 au 29 septembre à Reims, le festival Elektricity fêtera ses 10 ans

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    Quand le jeune Pierre-Alexandre Busson, se lançait seul en 2003, dans la création d’un festival de musiques électroniques à Reims, il était surement loin d’imaginer que 9 ans plus tard, il serait devenu ce Yuksek que l’on connait aujourd’hui, un artiste de niveau international qui fait la fierté de son label, de son entourage, et de sa ville. Il était tout aussi loin d’imaginer que ce festival deviendrait un jour un événement d’une telle envergure, rassemblant plus de 6000 personnes sur une semaine pendant laquelle les rêves les plus fous sont permis.

    Elektricity s’est attaché dès sa première édition à défendre l’idée que la grande musique pouvait être partout et habiter chacun de nous, que la musique de notre époque n’avait pas à souffrir de quel complexe que ce soit. Alors très en marge, mal considérées et trop souvent assimilées à de la répétition mécanique dépourvu d’émotion, la musique électronique est peu à peu entrée dans les moeurs et l’inconscient collectif pour devenir un véritable mouvement… celui des Musiques Electroniques. Elektricity, notamment grâce à un travail de défrichage permanent et cette proposition désormais incontournable qu’est le grand concert-événement du Parvis de la Cathédrale, a contribué à son niveau à cette émancipation d’un courant artistique majeur, la dernière grande révolution musicale.

    Fière de ce parcours en phase avec son temps, et du travail accompli, notamment sur le décloisonnement des genres, le croisement des publics et des générations, l’équipe d’Elektricity souhaite créer une nouvelle fois l’événement en 2012 en invitant les rémois à un grand moment de partage, une grande fête collective, celle des dix ans du festival. Dix ans de plaisir partagé avec un public qui n’a cessé de grandir.

    LES PRODUCTEURS

    Elektricity, dans son projet artistique et dans son montage institutionnel, constitue en lui seul une exception. Ce festival est co-produit par la Cartonnerie et Césaré. L’association d’une SMAC (Scène de Musiques Actuelles) et d’un Centre de Création Musicale, pourrait être considéré comme un mariage un peu contre-nature. Et pourtant, ces deux structures, au détour d’un projet artistique hors-normes, se sont trouvées. Apprenant l’une de l’autre dans le cadre d’une co-production inédite, croisant des savoir-faire et des approches très différentes de la chose musicale, elles ont développé ensemble le festival Elektricity. la Cartonnerie Reims est au coeur d’une agglomération de 215.000 habitants et d’un département accueillant presque 30.000 étudiants. Sa position géographique permet aux propositions culturelles rémoises de toucher toute la région : d’Epernay à Charleville-Mézières, de Soissons à Troyes. Reims est aujourd’hui un pôle majeur dans le Grand Est étendant son rayonnement jusqu’à Paris, Lille, Nancy ou Strasbourg. Premier grand projet de lieu dédié aux musiques actuelles au début des années 2000, la Cartonnerie a ouvert ses portes en février 2005. Cet équipement de 4 000 m2 propose, outre 80 concerts par an dans deux salles (1200 et 400 places), un espace d’expos, un centre ressources, une cyberbase, des studios de répétition et d’enregistrement et un centre de formation des techniques du spectacle. Une équipe de 20 personnes gère cette structure et met en oeuvre ses compétences au service de plusieurs missions (soutien des pratiques musicales, accompagnement dans la professionnalisation, aide à la création, sensibilisation du public aux courants musicaux émergents, développement de projets pluridisciplinaires instaurant des passerelles pertinentes entre la musique et les arts visuels). Engagée depuis son ouverture dans la diffusion de toutes les musiques ampli!ées, la Cartonnerie cultive l’éclectisme en privilégiant la qualité, la découverte et le partage d’une passion et d’un plaisir exigeants. La Cartonnerie soutient la création en accueillant des artistes en résidences comme Cali, Olivia Ruiz, Nosfell, Justice, Yuksek… Elle soutient la scène régionale (#e Bewitched Hands, Barcella, Alb, L’Amour Is #e Answer, MyPark…). Plusieurs créations ont aussi été produites par la Cartonnerie, dont Test/Tone de Tô, Magma par le collectif Mu, #e French Paradox par la Compagnie I Could never Be A Dancer et Yuksek, ou encore «La Bande Originale»…

    Dès 2004, la Cartonnerie a souhaité soutenir le festival Elektricity. Et depuis 2007, elle le co-produit avec le centre national de création Césaré.

    Césaré

    Il n’y a que six centres nationaux de Création Musicale en France. Césaré est le dernier né de ces structures d’une rare singularité. Césaré est un projet créé par un musicien, Christian Sebille. A l’instar de Yuksek avec l’électro, il a souhaité donner à un courant musical une tribune à l’échelle de la région Champagne-Ardenne. Depuis prêt de 20 ans, Césaré se donne pour missions de favoriser la conception, la réalisation, l’édition et la diffusion d’oeuvres nouvelles, dans la sphère des musiques dites «savantes», de la musique contemporaine à la musique électroacoustique en passant par la musique spectrale et la musique improvisée. Au-delà de cette approche strictement créative, Césaré s’est aussi donné une mission à caractère plus social, notamment avec de nombreux projets d’insertions par les pratiques artistiques avec l’E2C*.

    Avec ce label de Centre National de Création Musicale, Césaré a fait l’acquisition d’un nouveau lieu. Les travaux sont aujourd’hui terminés et Césaré présente désormais sa programmation pointue et exigeante au sein d’un lieu entièrement dédié à la musique contemporaine. Depuis 2008, Césaré est co-producteur d’Elektricity. Son apport sur le plan artistique a été considérable. Césaré a notamment permis de jeter des passerelles entre les styles musicaux, entre deux mondes souvent voisins mais qui jusque là s’ignoraient.

    *E2C : école de la Deuxième chance, le projet lancé par Edith Cresson

    Dix ans, ça se fête… sous les étoiles La Cartonnerie et Césaré, les artistes qu’Elektricity a accompagné depuis ses débuts en 2003 et les acteurs de la première heure sont très !ers et très heureux de fêter cette année la dixième édition d’un festival qui n’a eu de cesse de se développer autour d’un projet artistique original et pertinent, en phase avec son territoire et son époque. Cette dixième édition est l’occasion pour les équipes de Césaré et de la Cartonnerie de proposer une nouvelle vision de l’événement, à la fois plus ambitieuse et toujours aussi pertinente artistiquement.

    Cette année, le festival prévoit de s’installer deux soirs consécutifs au pied de la Cathédrale. Ce rendez-vous, désormais incontournable sur le Parvis pour plus de 4000 rémois, crée une certaine ébullition à l’échelle de la cité des Sacres et fait la fierté de nombreux rémois (en particulier chez les moins de 25 ans). Cette année, nous redoublons donc d’efforts pour faire que cette ébullition dure plus longtemps et que cette fierté collective en soit renforcée. En 2012, Elektricity, qui se veut plus rassembleur que jamais, proposera aux rémois deux grandes soirées de fête autour d’artistes confirmés et de styles fédérateurs.

    Un QG pour le festival Une autre des innovations de cette dixième édition sera ce point de ralliement des festivaliers. Elektricity, sur une invitation d’Aymeric Péniguet-de-Stoutz, administrateur du Palais du Tau, prendra ses quartiers dans la salle basse du musée ; une immense salle voutée pouvant accueillir de 300 à 500 personnes.

    L’équipe du festival relève le challenge de transformer cette fameuse salle basse, chargée d’histoire, en un gigantesque club pendant toute cette semaine.

    DEUX GRANDES SOIRÉES SUR LE PARVIS DE LA CATHÉDRALE

    avec SEBASTIEN TELLIER ,NICOLAS JAAR, THE BEWITCHED HANDS, GESAFFESLTEIN, SEBASTIAN, CASSIUS

    Metronomy, les Shoes et Brodinski se sont produits devant plus de 3500 personnes en 2011 sur le Parvis. Elektricity souhaite cette année proposer aux rémois non pas un mais deux grands rendez-vous populaires, tout en conservant son exigeance artistique.

    Après Air et Tahiti 80 en 2008, nous renouons avec la french touch avec Sébastien Tellier et son nouveau spectacle : l’Alliance Bleue qui promet de déferler sur le monde telle une grande vague pop.

    Comme à la tradition, nous recevrons également sur le Parvis une formation rémoise. Cette année, c’est au tour des Bewitched Hands. Leur nouvel album sortira en septembre. A cette occasion, ils donneront un concert exceptionnel sur le Parvis avec deux choeurs complémentaires et interpréteront leurs toutes nouvelles chansons.

    L’événement dans l’événement sera la présence exceptionnelle du nouveau génie de la musique électronique : le new-yorkais Nicolas Jaar. Du côté des musiques électroniques, nous recevrons SebastiAn, Cassius, et Gesaffelstein.

    WOODKID

    Woodkid aura sans aucun doute été la première surprise de l’année 2011. Une apparition inattendue : loin des buzzs fabriqués, des arrivées en fanfare, le jeune réalisateur français se présente avec un premier EP à la beauté brute, Iron. Woodkid, c’est Yoann Lemoine, 28 ans, connu jusqu’ici pour une carrière de clippeur sans faute : Yelle, Moby, Katy Perry pour “Teenage Dream” et dernièrement la sulfureuse Lana Del Rey pour son clip “Born To Die”. Woodkid est un projet artistique incroyablement ambitieux que Yoann Lemoine conçoit comme un tout, et dont il soigne tous les aspects : musique comme image. Yoann Lemoine a d’ailleurs réalisé lui-même les clips de “Iron” et de “Run Boy Run”).

    Après avoir a”olé la blogosphère avec deux EP, Woodkid est monté sur scène, accompagné de Guillaume Brière (de #e Shoes),de Das Galliano (percusssionistes de the Shoes également) et a frappé très fort. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les premiers concerts de Woodkid aux quatre coins de l’Europe ont marqué les esprits. Au lendemain d’un concert au Grand Rex que l’on annonce dores et déjà complet, Woodkid et son équipage feront escale dans la Cité des Sacres. Le concert de Woodkid à Reims sera l’autre temps forts de cette dixième édition d’Elektricity et marquera de son empreinte l’histoire du festival. A ne manquer sous aucun prétexte.

    NICOLAS JAAR

    C’est l’autre événement de cette dixième édition du festival, la présence du jeune new-yorkais Nicolas Jaar. En l’espace de quelques EP’s et d’un album “Space is only noise” et très rares apparitions, Nicolas Jaar a littéralement a”olé la toile et généré un consensus étonnant autour de son talent et de sa musique.

    Toutes les générations d’amateurs de musiques électroniques et de journalistes se rejoignent sur le son que produit le jeune Nicolas Jaar (22 ans). Nicolas Jaar, encore étudiant, ne se produit que très peu sur scène. En septembre, il ne donnera que deux concerts en France.

    Elektricity a l’honneur de recevoir le prodige et vous promet dès aujourd’hui un moment d’anthologie, au pied de la Cathédrale. L’événement dans l’événement.

    Journées Jeune public

    Dès sa deuxième édition Elektricity a proposé des moments dédiés aux enfants. Ce rendez-vous est désormais un axe incontournable du festival. Cette année, c’est à un ciné-concert que les plus jeunes pourront assister ; Contes. Yannick Donet, après s’être attaqué à une réinterprétation de “L’Homme à la Caméra” (1927), se lance aujourd’hui dans un travail de recherches sonores et propose une nouvelle synchronisation des !lms d’animation des années 20 : “Les Yeux du Dragon” (1925) et “Histoire de la petite !lle qui voulait être princesse” (1929).

    En plus du concert qui sera proposé aux enfants de 7 à 12 ans au Conservatoire à Rayonnement Régional, nous mettons en place plusieurs actions culturelles ; dont le blog du festival des élèves de terminale du lycée Libergier, des séances de la pièce “Atomic Radio 137” aux élèves des collèges et lycées avec qui la Cartonnerie et Césaré travaillent tout au long de l’année, et en!n l’installation sonore de Patricia Dallio “Extra Ball”.

    “Atomic Radio 137” Christophe Ruetsch au Cirque

    Sur une invitation de Césaré, l’artiste français Christophe Ruetsch viendra présenter à Reims Atomic 137, une pièce “radiophonique” qui traite de la catastrophe de Tchernobyl. Doté d’une installation impressionnante, Christophe Ruetsch libère un message et des sons en octophonie. Cette pièce sera également présentée à des collèges et lycées (Saint-Jean-Baptiste de la Salle, Gustave Eiffel, Libergier, Jean Jaurès, Colbert…).