Donald Trump et les Midterms du 6 novembre 2018

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midterms 2018
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Les “midterms“, les élections dites “de mi-mandat”, un moment important de la vie de la politique américaine et un moment de vérité pour Donald Trump !

Après le choc qu’a représenté l’élection en 2016, de Donald Trump, les électeurs américains retournent aux urnes, ce mardi, pour les élections de mi-mandat, les midterms, les plus chères jamais menées.

Les midterms sont des élections très importantes aux Etats-Unis. Il s’agit de renouveler les deux chambres du Congrès qui vote les lois. Ces élections surviennent à la moitié du mandat de quatre ans du président et influent donc sur la fin de sa mandature en cas de défaite de son camp. Même si elles mobilisent souvent peu d’électeurs, c’est un scrutin où l’abstention est habituellement élevée, ce 6 novembre, aucun bulletin de vote ne portera le nom de Donald Trump. Pourtant, c’est bien pour exprimer leur approbation ou non à la politique menée par le président que nombre d’électeurs vont se déplacer dans les bureaux de vote. Selon Rasmussen Reports , 48% des personnes interrogées voient dans ces élections un référendum sur Donald Trump. Selon le Pew Research Center, plus de 60% des électeurs estiment que l’opinion qu’ils ont du milliardaire influencera leur vote : 34% pensent ainsi voter contre lui, 26% en sa faveur. Actuellement, Donald Trump dispose de la majorité dans les deux chambres du Congrès. Mais les midterms sont rarement favorables au président et à la majorité en place.

Aujourd’hui, la totalité des 435 sièges de la Chambre des représentants est à renouveler pour deux ans, tandis qu’au Sénat, un tiers des 100 parlementaires, élus pour six ans, remettent leur mandat en jeu. Dans 36 des 50 Etats américains, les électeurs votent également pour désigner leur gouverneur. D’autres, encore, choisissent leur shérif, leur juge ou leur maire. Quoi qu’il en soit, les résultats de ces élections inquiètent Donald Trump bien plus qu’il ne le prétend. Bien que très impopulaire, lui et son parti, celui des Républicains, risque de perdre le contrôle total qu’il exerce sur le Congrès.

Il est tout de même l’un des présidents les plus impopulaires de l’histoire moderne, et l’un de ceux qui divisent le plus l’opinion. Son faible pourcentage d’opinions favorables, autour de 42%, donne aux de l’espoir aux Démocrates. Ses mesures en matière d’immigration, de santé publique et d’impôts, ainsi que sa rhétorique incendiaire envers les femmes, les musulmans, les immigrés et les personnes de couleur ont suscité une très vive émotion. Les Américaines semblent particulièrement décidées à faire entendre leur voix. Vivant souvent dans des zones urbaines à la périphérie des grandes agglomérations, ces électrices sont 62 % à se prononcer pour un candidat démocrate contre 45 % pour les hommes blancs, rapporte le Washington Post. Mais aussi jamais autant d’Américaines n’avaient été candidates aux élections de mi-mandat : 257 femmes ont décroché une investiture pour le Congrès, relève le Center for American Women and Politics de l’université Rutgers.

Samedi denier il a déclaré qu’une victoire démocrate aux élections législatives de mi-mandat précipiterait l’avènement du socialisme aux États-Unis et l’arrivée de hordes de criminels venus d’Amérique centrale.

Ils imposeront le socialisme en Floride. Bienvenue au Venezuela” a lancé le président américain, samedi à Pensacola en Floride, lors d’un meeting de soutien aux candidats républicains au Sénat et au poste de gouverneur, Rick Scott et Ron DeSantis.

Du côté démocrate, c’est Barack Obama qui a endossé le costume du sauveur, qui a notamment déclaré lors de ses meetings “Contrairement à certaines personnes, je n’invente rien quand je parle, je parle sur la base de faits“. C’est lui qui a été le plus recherché par les candidats de son parti, pour les soutenir.

Une vague démocrate serait une mauvaise nouvelle pour Donald Trump et les républicains redoutent de perdre le contrôle du Congrès. Les sondages indiquent que les démocrates sont en passe de gagner la majorité à la Chambre des représentants tandis que les républicains garderaient le contrôle du Sénat. Ces élections se gagneront dans deux Amériques en pleine recomposition politique. Mais le pire scénario pour Donald Trump serait de perdre sa majorité républicaine dans les deux chambres du Congrès, lequel serait alors dominé par une “super-majorité” démocrate !

Photo : https://www.bbc.com/news/world-us-canada-44314914