Déconfinement : La plus grande prudence reste de mise face au coronavirus qui a fait au moins 250.000 morts dans le monde. De nombreuses questions se posent encore !
Alors qu’une partie de l’Europe commence son déconfinement ce lundi 4 mai, en France l’heure est aux préparatifs, mais les inquiétudes sont de plus en plus vives. L’association des maires d’Île-de-France, dont la maire de Paris Anne Hidalgo, a écrit dimanche 3 mai à Emmanuel Macron pour lui demander de repousser la réouverture des écoles à une date ultérieure.
La carte de synthèse sur le déconfinement compte plus de départements en vert : 47 contre 41. Un gros quart nord-est restait toutefois dans le rouge dont 32. Pour l’instant, la région Ile-de-France et la région Grand-Est sont, sans surprise, en zone rouge.
Les départements verts pourront bénéficier d’un déconfinement relativement plus rapide, tandis que ceux qui sont en rouge (Paris, Hauts-de-France, Grand Est, etc…), devront respecter des mesures plus strictes pour éviter la propagation du virus.
Les restaurants et les bars eux resteront fermés. Comme l’a indiqué Edouard Philippe lors de sa présentation du plan de déconfinement du gouvernement, celui-ci prendra une décision sur la réouverture des restaurants, bars et cafés à la fin du mois de mai, afin de trancher si oui ou non ces établissements pourront rouvrir après le 2 juin.
Quoi qu’il en soit : “il sera de nouveau possible de circuler librement sans attestation, sauf pour les déplacements à plus de 100 km du domicile”, possibles uniquement “pour un motif impérieux, familial ou professionnel“, a déclaré Edouard Philippe le 28 avril.
Pourra-t’on se déplacer d’une zone rouge à une zone verte ? Si on se trouve en zone rouge, pourra-t’on inviter des amis chez soi, organiser un anniversaire, pique-niquer entre potes, faire un repas de famille, aller voir les aînés ? Vacances pas envisageables, Vers la réouverture des plages et forêts ? Vacances compromises, Rassemblements limité à 10 personnes ? Beaucoup de questions sont en suspens.
Le ministre de l’Intérieur a confirmé la fermeture des plages jusqu’au 1er juin par crainte des week-ends prolongés de mai, de l’Ascension et de Pentecôte. “L’interdiction des plages vise à empêcher l’attractivité d’un grand week-end à la plage et des risques”.
Une quinzaine d’Etats européens ont à leur tour entrepris lundi d’alléger les mesures de confinement imposées depuis de longues semaines à leurs habitants. Christophe Castaner a déclaré que les frontières au sein de l’Union Européenne, même dans l’espace Schengen, resteront fermées “jusqu’à nouvel ordre”.
A commencer par l’Italie, pays le plus frappé du continent avec près de 29.000 morts, où les habitants sont désormais autorisés à sortir, selon des schémas variant selon les régions. L’Espagne, où le Covid-19 a fait plus de 25.000 morts, a redécouvert samedi les joies du sport et de la promenade. Le déconfinement du pays doit se poursuivre par phases d’ici la fin juin.
Emmanuel Macron sur le sort des intermittents du spectacle, fortement touchés par cette période de crise sanitaire. “Aux artistes qui se sont exprimés, je veux dire que je les entends. L’État continuera de les accompagner, protègera les plus fragiles, soutiendra la création. L’avenir ne peut s’inventer sans votre pouvoir d’imagination“, a écrit le chef de l’Etat sur Twitter, annonçant qu’il annoncera “des premières décisions” mercredi.
Le gouvernement a entériné samedi 2 mai la prolongation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 24 juillet, a annoncé le ministre de la Santé, Olivier Véran, à l’issue du conseil des ministres.
60% des Français jugent le plan de Déconfinement partiel de l’exécutif inadapté, selon un sondage Odoxa-Denstu Consulting pour Le Figaro et France Info. 65 % des Français estiment que le gouvernement « n’est pas à la hauteur de la situation » depuis le début de la crise sanitaire et 62 % ne lui font pas confiance pour réussir le déconfinement, à partir du 11 mai.
Un autre sondage Odoxa-Dentsu-Consulting pour Le Figaro et France Info du 24 avril montrait que 63 % à pense que la réouverture progressive des établissements scolaires est une mauvaise décision, contre 36 % qui estiment que c’est une bonne décision
. 64 % des parents d’élèves assuraient qu’ils n’y enverraient pas leurs enfants.
Les sondés sont 60 % à penser qu’Emmanuel Macron a fait ce choix pour des raisons économiques
– permettre aux parents de reprendre le travail – et 25 % pour des raisons sociales
– éviter le décrochage scolaire.
Seule une décision suscite l’approbation d’une majorité de Français (61%) : pas de réouverture des bars, cafés et restaurants avant le 2 juin…
Leprix des masques en papier à usage unique de type chirurgical sera plafonné”. Leur prix ne pourra pas dépasser 95 centimes d’euros“, a annoncé la secrétaire d’État auprès du ministère de l’Économie et des Finances, Agnès Pannier-Runacher sur RTL en précisant que “des contrôles et des enquêtes seront lancés sur le prix des masques en tissu“.
Sibeth Ndiaye a confirmé de son côté, que la France aurait “à compter du 11 mai, la capacité de réaliser 700 000 tests par semaine“, comme l’avait annoncé Edouard Philippe.
En résumé, l’inquiétude demeure sur la capacité de l’État à fournir suffisamment de masques de protection pour le 11 mai. «Heureusement que les élus locaux ont été là » pour s’en procurer, a dénoncé dimanche le maire de Lyon, Gérard Collomb, dans le JDD. Sur le terrain, là où les élus locaux sont chargés d’adapter le plan de déconfinement du gouvernement, beaucoup d’interrogations subsistent sur les tests de même que sur les brigades sanitaires chargées de lutter contre le coronavirus. Lors du lors du Conseil des ministres, le gouvernement a prolongé l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 24 juillet.
La pandémie a fait au moins 245.576 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine, dont plus de 143.000 en Europe.
Sondage réalisé auprès d’un échantillon de 1 005 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
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