Alors qu’elle inaugurait les Rencontres internationales de la photographie à Arles, la ministre de la culture, Fleur Pelerin a annoncé la création, “avant la fin 2015” d’un conseil national de la photographie. “Ce conseil national de la photographie pourra s’emparer de sujets qui vous tiennent à coeur et vous préoccupent, comme l’évolution de la protection sociale, comme salariés ou artistes, (…) les évolutions de la protection, du droit, de la propriété intellectuelle dans un contexte de libéralisation accélérée“, a-t-elle précisé.
Le conseil “sera formé d’un bureau et de deux collèges: le collège des professionnels et un collège scientifique et de l’observation qui rassemblera notamment les grands opérateurs publics de la conservation et de la diffusion de photographie. Je souhaite que ce conseil soit créé avant la fin de l’année 2015″, a ajouté Mme Pellerin. “Dès l’automne, une concertation avec les différents acteurs permettra d’en définir la composition et les modalités de fonctionnement, mais il devra “s’articuler” avec le conseil national pour les arts visuels dont les photographes seront partie prenante”.
La ministre a profité » de son passage Arles pour rappeler que c’est dans cette même ville en 2013, que le président de la République, François Hollande, avait “exprimé sa volonté de faire de la Culture un projet de développement mais aussi un projet de civilisation“. “Les Rencontres de la photographie sont à l’image de cette Culture source d’emploi et d’attractivité de notre territoire, source d’émancipation intellectuelle, source de lien (…), source de solidarité et de transmission, source de pédagogie sur les valeurs que nous désirons transmettre aux générations suivantes”.
La ministre, qui s’est dite “très émue” de participer, pour la première fois comme ministre de la Culture, aux rencontres de la photo, a insisté sur “l’attachement à la liberté de création“. Elle est “cruciale aujourd’hui quand certains veulent la remettre en cause“, a-t-elle dit, évoquant “les terroristes de Daech (l’organisation Etat islamique, ndlr) mais aussi parfois avec la tentation qui peut être exprimée par certains de s’immiscer dans la programmation de certaines institutions culturelles, de contester le droit moral des artistes”.