l’orfèvrerie s’invite au musée Louis-Senlecq avec Christian Fjerdingstad : une occasion unique de découvrir le processus créatif de cet artiste de génie qui a révolutionné l’orfèvrerie.
Pour ce troisième Regard sur les Collections, le musée d’Art et d’Histoire Louis-Senlecq a souhaité intégrer au parcours de l’exposition une section consacrée à l’orfèvre d’origine danoise Christian Fjerdingstad, directeur de la création pour la maison Christofle, qui s’était installé à L’Isle-Adam après la Seconde Guerre mondiale.
D’origine danoise, Christian Fjerdingstad est un artiste à part dans l’histoire de l’orfèvrerie. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, pendant laquelle il s’enrôle dans la Légion étrangère, il s’installe dans la région parisienne, à Fontenay-aux-Roses, puis à L’Isle-Adam. C’est au Salon d’Automne de 1921 que ses premières pièces sont remarquées par la maison Christofle qu’il rejoint peu de temps après et pour laquelle il devient responsable de la création en 1925. Fjerdingstad collabore une quinzaine d’années avec la maison Christofle – premier orfèvre mondial en termes de chiffres d’affaires et de diffusion. Il travaille l’étain au même titre que l’argent, et contribue au renouveau de ce métal délaissé par les orfèvres. Il crée pour Christofle la collection « É tains de Carville » (C arville étant la traduction littérale de Fjerdingstad), dont la production est issue de son atelier de L’Isle-Adam. Christian Fjerdingstad allie dans ses créations en argent et en étain, des matières naturelles, comme la corne, le corail, l’ambre. Il privilégie les formes géométriques épurées et dépouillées et les objets qu’il imagine sont parfois relevés de discrets motifs de filets, damiers, rouleaux… Par son approche organique et sensuelle de la forme et de la matière, Fjerdingstad contribue véritablement au renouveau de l’orfèvrerie au XX e siècle. Des dessins préparatoires provenant d’un don de Leylâ Fjerdingstad, épouse de l’artiste, en 2010, ainsi que des objets acquis par le musée, seront présentés.
Photo : La version signée Fjerdingstad de cette saucière est présentée en 1925 à la Maison Christofle, et est alors en ambre et en argent. La version commerciale (celle que le musée vient d’acquérir) ne sort qu’en 1935 dans le catalogue Gallia, (marque crée par Christofle en 1900 et dont l’activité cesse en 1937 pour être intégrée à la collection générale. © Ville de L’Isle-Adam
Musée d’art et d’histoire Louis Senlecq
31 Grande Rue
95290 L’Isle-Adam
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