Chloé POIZAT : Nouvelles fictions à la Galerie Tokonoma

Diplômée des Beaux-Arts d’Orléans où elle a principalement exploré les techniques de la gravure, Chloé POIZAT s’est ensuite consacrée à sa carrière artistique, riche jusqu’à ce jour de nombreuses expositions tant en France qu’à l’international. On la retrouve en cette fin d’année 2017 à la galerie parisienne Tokonoma, où elle expose ses œuvres, issues de sa réflexion sur les conséquences de notre entrée dans l’ère de l’anthropocène et sur les risques de la sixième extinction de masse (extinction végétale, animale et humaine) qui pourraient en résulter.

Nourrie de littérature, de cinéma (de genre…), de photographie et s’inspirant, parmi d’autres, des pratiques créatrices spontanées, de l’écriture et du dessin automatique, des pratiques spirites, des arts populaires, du vaudou et des danses rituelles, Chloé POIZAT nous plonge dans un monde certes étrange, modifié et dévasté, mais transfiguré par l’imaginaire d’une vision fantaisiste.

Conjuguant divers médiums : peinture, collage, dessin, volume, son… leur assemblage se fond en un langage primitif fictionnel, permettant à la plasticienne de nous livrer une nature joyeusement apocalyptique composée essentiellement de vestiges, totems, miettes, dans laquelle il ne subsisterait des humains que quelques traces et fragments et où n’erreraient que de rares animaux, corbeaux, chouettes chiens ou loups.

Evidemment cela parait étrange, inquiétant voire effrayant, mais heureusement un zeste d’humour parsème et teinte le travail de Chloé POIZAT qui fait de la disparition des êtres, des choses et des lieux, et du passage d’un état à un autre, les thèmes fondateurs de sa recherche artistique.