Catherine Théry : On ira toutes au paradis

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Catherine Théry
Catherine Théry

S’emparant de l’icône Barbie, Catherine Théry met en scène une Histoire revisitée de l’Art du XXe siècle qui place la femme au centre des débats.

Aujourd’hui, Catherine Théry va révéler tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le corps de cette femme mythique sans jamais le demander ni même oser l’imaginer. Il y a un an, s’emparant de l’icône Barbie, l’artiste mettait en scène une Histoire de l’Art revisitée qui plaçait la femme au centre des débats. On a alors découvert que Barbie était intelligente, cultivée et politiquement incorrecte. Avec l’exposition “ On ira toutes au paradis ” l’artiste s’aventure encore plus loin et lève le voile sur les secrets les plus intimes de ce corps mondialement célèbre. Dans les onze oeuvres présentées et, largement inspirée par des chefs-d’oeuvres du mouvement surréaliste, la créatrice, met en scène une Barbie décomplexée, à l’aise dans son corps, toujours et encore là où on ne l’attend pas. Confrontée à l’actualité qui tente de faire de Barbie une femme semblable à toutes les autres, Catherine Théry voit venu le moment de tout dire sur son corps, celui qui a fait rêver, hurler, pâlir d’envie ou encore donné des boutons. Oui, Barbie a une âme, bien torturée parfois, elle a un corps soumis aux mouvements de cette âme, un corps qui ne s’appartient pas toujours, qui tente des expériences, un corps libre qui dit tout haut ce que certaines font tout bas.

Dans cette nouvelle proposition, l’artiste a choisi de revisiter des chefs-d’oeuvre de l’Histoire de l’Art du XXe siècle. Barbie, par le jeu de l’anthropomorphisme, devient montre, boîte de conserve, pipe ou encore oiseau. Dans cette exposition, Barbie nous parle de toutes les femmes, Barbies ou pas Barbies, qu’importe, des femmes comme toutes les autres et pourtant toutes différentes, grosses, maigres, petites ou grandes et parfaitement uniques. Des femmes avec leurs fantasmes, leurs déviances, leurs croyances et leurs désespoirs, leurs angoisses, leurs bonheurs et leurs épanouissements. Des femmes dont les corps sont également enviés ou détestés, copiés ou moqués, torturés ou caressés, dont les corps s’endorment parfois en ennemis pour se réveiller en alliés.

Avec Barbie et Dali les femmes seront jeunes à jamais, car si le corps vieillit, l’âme reste intacte, et elles afficheront leur gourmandise sexuelle sans honte ni regrets. Avec Barbie et Magritte elles seront réincarnées, pourquoi pas en pipe, pour enfin sentir l’effet que ça fait. Elles seront bi, mais pas seulement pour être tendance, elles oseront l’expérience du Voyage Astral pour regarder leur corps d’en haut et se dire qu’après tout il n’est pas si mal. Elles seront masochistes avec Barbie et Frida, oui masochistes, avec subtilité et élégance, elles seront rouges, Matissiennes et en transe car l’abandon du corps fait si bien perdre la tête. Avec Barbie elles seront tatouées, pour transformer leurs corps en déclarations, en cris, en tableaux de Miro et conditionnées en boites de soupes Campbell pour être dévorées par l’amour cannibale. Les femmes seront de toutes les couleurs avec Barbie et Mondrian, et, générosité suprême, avec Barbie et Gauguin, elles feront don de leur corps, à la passion ou à la science, pour le meilleur et pour le pire.

Photo : On ira toutes au paradis – clin d’oeil à René Magritte – 115 cm x 91 cm – tirage FineArt sous plexi 4mm, collage sur Alu dibond

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On ira toutes au paradis
Exposition du 22 septembre au 12 novembre 2016

Teodora Galerie

25, rue de Penthièvre
75008 Paris

www.teodora.fr

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