Béatrice Blanchard repousse ses limites pour aller vers une créativité plus contemporaine avec l’or et l’argent comme fil conducteur. Elle nous invite à porter un nouveau regard sur le mobilier d’aujourd’hui.
Plasticienne de formation, Béatrice Blanchard a exercé la dorure à la feuille d’Or durant 20 ans pour de nombreux projets de prestige en France et à l’étranger. Riche d’un savoir-faire typiquement français, elle repousse ses limites pour aller vers une créativité plus contemporaine avec l’or et l’argent comme fil conducteur. Elle imagine aujourd’hui des objets à la fois ludiques et élégants, à l’esthétique épurée. Elle propose des produits d’exception sur-mesure, en valorisant et fédérant les savoir-faire français. Curieuse, elle saisit toujours l’occasion de développer sa gamme de matières. Son exigence du détail , son écoute et son expérience lui permettent de réaliser, en collaboration avec le client l‘objet haut de gamme, la pièce unique qu’il rêve d’acquérir, en s’inscrivant dans une durabilité.
Aujourd’hui, Béatrice Blanchard souhaite redonner une esthétique plus contemporaine à l’or. Cette recherche poussée de la dorure l’amène à l’invention d’une nouvelle ornementation pour la création de la table Modular 28 « Fair »© : la « Galuchette »©. Ainsi, la partie basse des dominos est recouverte de feuilles d’or blanc sur une texture à bulles irrégulières, réalisées à la main, comme un agrandissement des perles de galuchat. Le procédé de fabrication, extrêmement long, demande une pose de l’enduit goutte après goutte, puis un ponçage et enfin un recouvrement à la feuille d’or, qui sera ensuite bruni a la pierre d’Agathe, seul outil capable de lui donner sa brillance sans rayer.
De la même façon, les macarons de la Silver Chair sont fabriqués dans le respect de la technique de dorure traditionnelle, dite à l’eau. D’abord découpés à la main, ils sont ensuite finement poncés, afin d’apposer les couches successives d’enduit, l’assiette à dorer noire pour y poser délicatement la feuille de métal or ou argent. Les métaux précieux, dépoussiérés de leur passé pompeux, revêtent des aspects tantôt organiques, tantôt minéraux pour une utilisation subtile et raffinée.
Le site de Béatrice Blanchard : http://www.beatriceblanchard.com/
Allez à la rencontre de Béatrice Blanchard le 23 mars au PAD Paris : http://art-sweet-art.com/design/beatrice-blanchard-2/
Photo : Table basse modulable comme un jeu de domino monumental. The Modular 28 “Fair “© est constituée de 28 modules qui se combinent sans aucun mécanisme, ni visserie dans un choix de configurations infinies et personnalisables à l’envie. Or blanc , bois et polymère se côtoient avec une rare élégance. Façonnée pièce par pièce, des savoirs-faires rares et talentueux s’expriment à travers cette oeuvre. Avec l’intégration de la “Galuchette”© à l’or blanc, chaque domino devient unique. Pour visualiser l’agencement de la Modular 28 “Fair ” ©, un petit jeu de dominos l’accompagne. Les matériaux utilisés pour le BB28 sont les mêmes, mais leur composition diffère. Pièce unique . Entièrement réalisée à Paris
Silver Chair
UN TAPIS DORE POUR LES POISSONS
Ce projet élaboré pendant un an, est né d’une petite phrase de son fils, alors âgé de 5 ans qui lui suggère d’imaginer « un tapis doré pour les poissons ». Cette parole d’enfant, quasi surréaliste interpelle la créatrice. Béatrice Blanchard décide alors de concevoir un objet pouvant au mieux illustrer cette poésie naïve. Le résultat est un alliage paradoxal de matières: 324 macarons dorés à la feuille d’argent, du cuir, et du tubulaire cuivre pour l’assise. Paradoxe des moyens de fabrication, entre le fait main et l’industriel, ce travail pose les frontières entre l’art et le design. Le jeu et la dérision sont également présents dans cette création audacieuse. L’objet, semblable à un meuble, est complètement dépourvu de son but initial. La chaise est si fragile et si précieuse qu’il est délicat de l’utiliser. La Silver Chair nous invite donc à nous interroger sur la destination des objets que nous rencontrons quotidiennement et nous confronte ainsi à nos propres incohérences