La Syrie
en est à sa quatrième année de guerre civile…..quatre ans et plus de 250 000 morts… Après avoir pratiquement anéanties les opposants au président Bachar-el-assad, les forces loyalistes se retrouvent maintenant face à de vrais ennemis, celui des groupes islamiques Jabhat al-Nosra, Ahrar al-Sham, Daesh…. qui font accumuler à Damas des revers militaires un peu partout dans le pays et même tout proche du siège des alaouites, où ils menacent un centre d’opération militaire crucial pour les troupes de Bachar.
Le régime de ce dernier semble usé, Bachar ayant lui-même reconnu, fin juillet, la fatigue de son armée et son incapacité à reconquérir les fiefs perdus, se concentrant sur la seule protection de ce qu’il nomme la Syrie « utile » c’est-à-dire la zone comprenant Damas. Mais l’insurrection ne cesse de progresser, Daech ayant le contrôle d’un tiers du pays et Bachar semble ployé sous les coups de la rébellion, sans oublier qu’il est gravement contesté au sein même de la communauté alaouite.
Les rencontres diplomatiques ne cessent de se multiplier depuis le début de la semaine, les Etats-Unis comptant sur l’accord qui vient d’être signé au sujet du nucléaire iranien pour que Téhéran accepte de lâcher du lest sur Damas. Depuis sa signature, le 14 juillet à Genève, les consultations sur la Syrie se multiplient à un rythme quasiment jamais vu jusque-là. Mais, par ailleurs, la Russie, fidèle de Bachar, paraît changer d’attitude en acceptant de se lancer dans l’enquête au sujet des massacres chimiques perpétrés en Syrie par le gouvernement. «Je pense qu’une fenêtre s’est entrouverte pour trouver une solution politique en Syrie” aurait noté vendredi dernier Barack Obama, lors d’une réunion avec des éditorialistes à la Maison-Blanche.
Donc, la solution diplomatique semble peu vraisemblable, on se sait toujours pas quoi faire de Bachar en cas d’arrêt du conflit, et Daech continue d’avancer, jetant le doute et alarmant les alliés du gouvernement syrien. Si une Syrie sans Bachar semble se profiler, la crainte de voir le pays sombrer dans le chaos inquiète la scène internationale.
Bachar al Assad, bénéficiaire du compromis iranien ? titre aujourd’hui le site AtlasInfo.fr en expliquant que les médias fidèles au Président, ont célébré la signature sur nucléaire iranien avec de grands éclats de bonheur et de satisfaction.
Invité politique de Philippe David sur Sud Radio, Jérôme Guedj a mis en garde contre la “facilité” qui serait de vouloir s’allier avec Bachar El-Assad pour lutter contre Daesh, en faisant fi des exactions commises par le dictateur syrien contre son peuple.
“La violence de Bachar El-Assad à l’endroit de son propre peuple, la guerre civile qu’il a lui-même nourrie dans son pays, a été un des ferments au développement de Daesh qui a pu, sur le terreau de cette violence et de cette misère, se développer. Ne cédons pas à une forme de facilité qui verrait en Bachar El-Assad aujourd’hui, le rempart utile, efficace et unique contre Daesh”, a lancé le conseiller départemental PS de l’Essonne.