Aurélie Quentin, comme une allégorie d’un « lézardage » assumé, peint l’irrévérence d’une jeunesse qui revendique le plaisir simple de l’instant présent, d’un temps suspendu.
Aurélie Quentin naît en 1984 et grandit sur l’île de la Réunion, terre de brassage culturel. Dans le choix de ses personnages, Aurélie Quentin met en valeur le métissage qui, pour elle, est l’exacerbation de la beauté de l’homme. Ses sujets se savent observés, un dialogue s’engage alors avec le spectateur. Ils ont dans l’attitude, un certain dédain, une certaine irrévérence, un certain sentiment intérieur de supériorité qui rappelle ces habitudes de familles nobles où l’on regarde de haut en bas. Dans leurs expressions, ses personnages s’approprient un art de ne rien faire. Une oisiveté devenue tabou qui pourtant suscite l’éloge des philosophes depuis l’antiquité. Sur ses tableaux, l’artiste, comme une allégorie d’un « lézardage » assumé, peint l’irrévérence d’une jeunesse qui revendique le plaisir simple de l’instant présent, d’un temps suspendu.
A la Réunion, son œuvre picturale, est nourrie par le kaléidoscope des couleurs tropicales, la brutalité de la lumière mais aussi l’étonnante légèreté qui s’en dégage. Les personnages de la jeune peintre évoluent dans des scènes de la vie de tous les jours, des moments simples, qu’elle magnifie sur la toile.
Elle travaille le portrait figuratif au travers de grands formats, peints à l’huile, présentant une jeunesse rebelle, métissée, dans un décor urbain souvent exotique. En contemplant les œuvres d’Aurélie Quentin, l’occasion nous est offerte de questionner un « droit à la paresse », un droit à la légèreté et au temps perdu.
Sa page facebook : https://www.facebook.com/aureliequentinpeintures
Aurélie Quentin : L’Art de l’Oisiveté
Exposition du 11 septembre au 31 octobre 2019
Au 22 rue vernier 75017 Paris
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