Astérix et la Transitalique, est le troisième album réalisé par le duo composé de Jean-Yves Ferri au scénario et Didier Conrad au dessin.
Événement éditorial de l’année, le nouvel album d’Astérix arrive avec sa pluie de baffes et de dents cassées qui ravira les passionnés d’aventures rocambolesques, de jeux de mots inimitables, et d’Histoire revisitée. Astérix et la Transitalique, est le troisième album réalisé par le duo composé de Jean-Yves Ferri au scénario et Didier Conrad au dessin. Le tout sous l’œil bienveillant d’Albert Uderzo, co-créateur avec le regretté René Goscinny du plus grand succès mondial de la bande dessinée avec plus de 370 millions d’albums vendus depuis la première apparition des deux irréductibles en 1959.
Jean-Yves Ferri et Didier Conrad au sujet de la genèse de ce nouvel album :
J-Y.F :
Par rapport aux deux premiers albums que nous avons conçus en tandem (Astérix chez les Pictes, 2013 / Le Papyrus de César 2015), notre méthode de travail est rodée. A l’époque, je ne connaissais de Didier que son œuvre. C’est Astérix qui nous a réunis ! Il faut savoir que nous habitons à plus de 8 000 kilomètres l’un de l’autre, et que la plupart de nos échanges se font par mail, par téléphone ou par Skype ! Ce n’était pas évident au début, mais on s’y est fait désormais, et le travail en commun devient beaucoup plus aisé.
D.C : Nous savions qu’il fallait trouver pour cette nouvelle aventure une destination en dehors des frontières gauloises, et l’Italie, proposée par JeanYves, est rapidement devenue une évidence pour nous. C’est la première étape. Ensuite, il faut trouver une bonne histoire. Jean-Yves est un scénariste de talent, il lui a fallu peu de temps pour trouver l’idée de la traversée de l’Italie sous la forme d’une course d’étapes. Une fois le synopsis accepté par Albert Uderzo, Anne Goscinny et les Éditions Albert René, je n’ai plus qu’à attendre le storyboard de Jean-Yves, et le travail commence pour moi : de longues nuits blanches à dessiner des personnages bien connus dans le monde entier. Je ne vais pas vous mentir, cela peut être épuisant et très stressant : on ne veut décevoir ni les lecteurs, ni Albert. L’erreur n’est pas une option !
Justement comment décririez-vous votre collaboration avec Albert Uderzo ?
J-Y.F : Notre collaboration est devenue très fluide au fil des albums. Lorsque nous lui avons montré les premières pages de notre premier album, Albert avait des remarques à nous faire, que ce soit au niveau de l’histoire ou du dessin. Pour ce nouvel album, il a mis les points sur les « i », au sens propre, car il manquait juste, en couverture, un point « sur les « i » du logo « Transitalique » ! En dehors de cela, il nous a apporté son soutien sur l’ensemble du projet : ses interventions sont des encouragements plus que des critiques.
D.C : Effectivement, après 3 albums, nous pouvons considérer que nous commençons à nous approprier à la fois le style de René Goscinny, et le trait, reconnaissable par tous, d’Albert Uderzo. Ce sont deux maîtres absolus. Reprendre leurs aventures est une immense fierté pour nous.
Avez-vous rencontré des difficultés particulières lors de la réalisation de l’album ?
J-Y.F : La principale contrainte est le temps ! Deux ans pour concevoir un album d’Astérix, c’est peu. Au début, on se dit « je n’y arriverai pas ». la difficulté est de parvenir à faire rentrer l’univers d’Albert et de René, si riche et foisonnant, dans un récit ne devant pas dépasser 44 planches. Le cahier des charges est ainsi fait, mais au final, cet exercice s’avère être extrêmement stimulant.
D.C : Je pense avoir un avantage sur nombre de mes camarades : à l’instar d’Albert, j’adore dessiner les chevaux, malgré la grande difficulté de la tâche. Et pour la réalisation de ce 37e album, j’ai pu me faire plaisir ! Également, j’ai souhaité pour cet album peaufiner les détails. Chaque planche m’a demandé environ 30 heures de travail, contre 20 pour les deux précédentes aventures.
J-Y.F : Je suis sûr que les lecteurs vont être impressionnés par tes dessins !
D.C : Et vont vraiment bien rigoler avec tes gags !
Pourquoi l’Italie ?
Aussi surprenant que cela paraisse, Astérix et Obélix, n’ont encore jamais parcouru l’Italie ! Seule Rome a fait l’objet de visites des Irréductibles Gaulois, lors d’un premier passage en 1964 (Astérix Gladiateur) puis en 1972 (Les Lauriers de César). Mais ce magnifique pays ne se résume heureusement pas à sa capitale, tout comme les habitants de l’Italie ne sont pas tous romains, au contraire ! Vénètes, Ombriens, Etrusques, Osques, Messapes, Apuliens : c’est toute une diversité de peuples qui font la péninsule, et tous n’acceptent pas si facilement l’autorité romaine.
L’Italie ne se résume pas à César, Rome et son Colisée ! Nous nous sommes rendu compte qu’il était enfin temps pour Astérix et Obélix de se faire une idée plus précise de ce qu’était vraiment l’Italie ! Didier Conrad et Jean-Yves Ferri
ASTÉRIX EN CHIFFRES
– 1959 : Première parution, le 29 octobre, dans le magazine Pilote.
– 1961 : Parution du premier album d’Astérix, Astérix le Gaulois.6 000 exemplaires pour le tirage initial.
– 37 : Nombre d’albums parus au 19 octobre 2017
– 111 : Nombre de traductions existantes (langues et dialectes).
– 13 : Nombre de films tirés d’Astérix, dont 9 longs métrages animés
– 370 000 000 albums vendus dans le monde, soit 8 880 tours Eiffel empilées. Mis bout à bout, les albums font 2 fois le tour de la Terre et, entassés, pèsent 12 900 tonnes, l’équivalent de 400 camions de 35 tonnes !
- Album: 48 pages
- Editeur : Editions Albert René;
- Édition : 01
- Collection : Les Aventures d’Astérix le Gaulois
- Langue : Français
- ISBN-10: 2864973278
- ISBN-13: 978-2864973270
A voir aussi sur artsixMic :
Franck Jonville : Marseille Coté Mer
Jacques Majorelle : L’oeuvre complète publiée aux Éditions Norma
Roman-Photo en coédition avec le Mucem
Pierre Beaupère, le respect du cheval
La Fontaine – une école buissonnière d’Erik Orsenna
Martin Scorsese en 10 scènes de Tim Grierson