Du 20 au 22 septembre 2012, le Cnit se transforme en Grand Palais moderne, « hub » de respirations multiples entre ces différents espaces.
Art O’Clock vous propose de changer de regard, d’angle, de perspective. Vivre l’art contemporain dans sa plus grande dimension, sous toutes ses formes dans un lieu d’exposition emblématique, le Cnit, devenu Grand Palais moderne. Découvrir un musée d’art à ciel ouvert, la Défense, proposant plus de 60 oeuvres monumentales d’artistes tels que Calder, Serra, Miró, Morellet, Takis, Agam… Un événement d’art contemporain unique au coeur de l’effervescence d’un espace urbain mêlant intensités architecturale et humaine, en mouvement perpétuel, pour que l’heure de l’art ne soit jamais suspendue.
Destination quotidienne de plus de 300 000 personnes, forte de ses 2 000 entreprises, La Défense offre un cadre privilégié pour l’accueil de l’art contemporain dans sa plus grande dimension. Point central de Paris La Défense, le Cnit constitue un lieu de destination idéal pour ce rendez-vous avec l’art contemporain et permet de proposer au plus grand nombre une large visibilité sur la sélection artistique dans le cadre d’un programme «hors les murs» ambitieux :
- installation monumentale sous la grande voûte du”Cnit”,
- projet de performance participative sur le parvis de”la Grande Arche,
- parcours artistique sur les Terrasses de l’Arche,
- exposition et Causeries d’art au sein des entreprises partenaires
Au total, plus de 30 galeries françaises et internationales mettent en avant une centaine d’artistes contemporains. La liste exhaustive des exposants est disponible sur : www.art-oclock.com
Rigoureusement sélectionnés, les exposants de la première édition d’Art O’clock proposent des oeuvres inédites et ambitieuses. Près d’un quart de la sélection est international, dont un carré japonais incluant notamment la Tokyo Gallery, première galerie d’art contemporain installée à Tokyo (Ginza) ou la Coexist-Tokyo Gallery (Tokyo)!; la Mazel Galerie (Bruxelles) présente la jeune création belge. Un espace sud-coréen porte notamment les artistes Soon Young Lee et Soo Young Kwak.
Parmi les galeries françaises, la Galerie Taïss (Paris) installe une oeuvre d’accueil de Szajner et propose des oeuvres de l’artiste russe Dmitry Gutov. La Galerie Baudoin Lebon (Paris) présente Joel-Peter Witkin, Alain Clément, Nathalie Grenier et Gilles Desrozier, récemment récompensé par le jury du prix Arcimboldo. La Galerie Mondapart (Boulogne) présente l’un de ses artistes phares, Matthieu Exposito qui pose son regard décalé sur le monde du travail. Jean-Pierre Attal est représenté par la Galerie Olivier Waltman (Paris), Brad Howe et Yannig Willmann par la Galerie Janos (Paris), Diana Sanchez et Kazuko Shiihashi par Maison des Muses (Rueil-Malmaison). Selective Art Paris propose des oeuvres de Franky Criquet. La Galerie Virgile Durand présente Aurélie Mantillet et la galerie Intuiti (Paris) organise une performance participative de Pierre-Loup Auger et expose les oeuvres de Philippe Soussan…
Porter l’art contemporain en milieu universitaire…
Le territoire de la Défense permet aussi de toucher le public universitaire. Art O’Clock est ainsi partenaire de l’EMLV (École de Management Léonard de Vinci) pour porter la connaissance de l’art contemporain en milieu universitaire et pour une participation active des étudiants à l’événement.
… et au coeur des transformations urbaines
Art O’Clock, dans sa programmation hors les murs, investit les Terrasses de l’Arche (en partenariat avec la ville de Nanterre), dont le récent aménagement urbain o#re une continuité architecturale remarquable à l’axe historique Louvre – Grande Arche. À”cette occasion, l’artiste urbain l’Atlas posera sa marque de façon inattendue…
Une médiation sur-mesure destinée à tous les publics et ouverte sur l’espace public
Art O’Clock accueille le public pour initier, expliquer et surprendre. En plus de la sélection de galeries présentes dans la foire, la programmation hors les murs d’Art O’Clock est dense et va à la rencontre du public. Installation monumentale sous la voûte du Cnit, installation de Szajner comme «oeuvre d’accueil » de la foire, performance artistique sur le parvis de la Grande Arche coordonnée par l’artiste urbain L’Atlas, parcours artistique sur les Terrasses de l’Arche, installation et performance par Matthieu Exposito…
L’artiste italienne Francesca Di Bonito sera présente sur Art O’Clock et exposera les oeuvres au sein le galerie So101
Bien qu’elle peuple la majeure partie des photographies de Francesca Di Bonito, la femme a rarement un visage. Plus exactement, ce dernier est rarement dévoilé. Nombreux sont les expédients à en dissimuler les traits au regardeur – des bandes chirurgicales, des plumes fuchsia, une tête de tigre. Manière de jouer sur les formes et sur les mots : bien qu’elle soit le sujet de la photographie, la femme est l’objet de dénaturations. Femme-objet écorchée par les fantasmes, femme sujette aux fantasmes et aux écorchures.
À regarder une photographie de Francesca Di Bonito, il faudrait donc pouvoir faire tomber le masque pour accéder au visage. Mais qu’estce qui se cache vraiment sous ces bandes auréolées d’ampoules, sous cette momie devenue sapin ? Quel secret dissimule cette tête de fauve coiffant un corps nu ? Et si le visage alors découvert n’était qu’un leurre ? Le risque – identitaire – n’est-il pas que l’effeuillement soit sans fin, que l’enlèvement du masque arrache avec lui le visage. Que, démasquée, la femme soit dévisagée ?
Francesca Di Bonito a su résoudre deux problèmes cruciaux en photographie. Celui du cadrage, tout d’abord. Elle sait que nul cadre ne saurait circonscrire une forme, que le sujet – une femme, donc – gagne à excéder la hauteur ou la largeur de l’image. Ici un bras gît, comme coupé, sans qu’il soit possible d’apercevoir son prolongement. Procédé surréaliste qui consiste, comme chez René Magritte ou Raoul Ubac, à jouer sur le corps en morceaux, à superposer l’humain au mannequin. Nature morte. Objet-sujet. Francesca Di Bonito a également su affronter la question du fond. Un fond qu’elle aime souvent noir d’exténuer la narration, d’effacer les détails et, avec, les traces du crime. Un fond qu’elle choisit parfois blanc, virginal, presque lactescent – pour sa Mariée –, pour les mêmes raisons. Le fond uni n’est jamais neutre. Il est le rideau tiré sur le monde, celui par lequel advient le drame. Il est la toile de fond de la tragédie. Francisco de Zurbaran, Édouard Manet et Man Ray le savaient, Francesca Di Bonito s’en souvient. La photographie, comme une chambre claire, ou noire, où se déjoue le monde.
Art O’Clock
- CNIT (hall Brillat-Savarin)
- 2, Place de La Défense
- 92053 Paris La Défense