Arsène Lupin renaît de ses cendres sous la plume d’Adrien Goetz

Cela fait plus d’un siècle qu’Arsène Lupin passionne petits et grands. Sorti de l’imagination de Maurice Leblanc au début du XXème siècle, il a été au fil du temps le héros de romans, de pièces de théâtre et de radio, de films dont le premier remonte à 1932 et qui sera suivi de plusieurs autres jusqu’à celui du début des années 2000 avec Romain Duris, et surtout de très célèbres séries télévisées dont celle avec Georges Descrières au cours de laquelle Jacques Dutronc fredonnait :

Gentleman cambrioleur, que sait ­on exactement de cet Arsène Lupin, personnage fictif, ô combien charmeur et sympathique ! Il pourrait bien être né en 1847 ; souffrant des vexations que l’on fait à sa mère qui est pauvre, il dérobe à l’âge de six ans le précieux colier de la reine Marie-Antoinette, et aurait ensuite fait des études de droit, de médecine, une spécialisation en dermatologie, des études classiques de latin et de grec, et étudié la prestidigitation, avec Dickson et Pickmann.

Son père, professeur de boxe, d’escrime et de gymnastique, l’aurait initié aux sports de combat. Son premier métier aurait été professeur de savate, et il aurait également été professeur de ju-jitsu. Arsène Lupin est un artiste en dissimulation; il sait se grimer, se maquiller, se déguiser ou même se transformer selon le personnage qu’il incarne. Il est donc difficile d’en faire une description exacte. Néanmoins, on peut affirmer qu’il était plutôt élancé, de belle allure, chic et avec beaucoup de prestance, et d’une force peu commune, liée à son entraînement.

Sa personnalité séduisante et mystérieuse, torturée et talentueuse, lui assure du succès auprès des femmes. Prompt à résoudre les énigmes, sa répulsion à commettre des crimes et son respect pour la gente féminine lui assurent succès et fidélité auprès de ses lecteurs qui aiment qu’ il restitue certains bijoux volés à de jolies femmes dont le sourire l’ont ému tout en n’étant pas un séducteur infaillible, ce qui fait de lui un héros à dimension humaine par rapport à certains Don Juan de la littérature.

Arsène Lupin durant la première guerre mondiale se montre patriote. Il prend l’initiative de plusieurs opérations diplomatiques en faveur de la France, qui auraient, d’après lui, changé le cours de la guerre. Il s’est engagé dans la Légion étrangère et a combattu au service de la France en Afrique du Nord.

Le voilà qui réapparaît sous les meilleures augures qui soient, sous la plume la plus adroite à le faire renaître de ses cendres, celle d’Adrien Goetz, célèbre et récompensé pour ses fameux romans à énigmes mettant en scène Pénélope et Wandrille.

Tout commence par le vol de la façade de la cathédrale de Strasbourg, puis Arsène Lupin, qui possède la véritable Joconde, prend le contrôle de Facebook, joue du secret et de l’invisibilité… Bref, le lecteur voyage, passe de Strasbourg à Paris, s’envole pour le Japon et la Suisse, découvre de nouveaux milieux régi par la mémoire numérique et une chose est certaine : Adrien Goetz s’en donne à cœur joie, laissant vagabonder son imagination et faisant ressurgir un Arsène Lupin aussi grandiose que contemporain.

Nous attendions tous un héros, Arsène Lupin est de retour.