Anne Holtrop : Barbar, Batara à la Solo Galerie

0
4849
Anne Holtrop, exposition Barbar, Batara, 2016, Solo Galerie (c) Julia Andreone, courtesy Solo galerie
Anne Holtrop, exposition Barbar, Batara, 2016, Solo Galerie (c) Julia Andreone, courtesy Solo galerie

Anne Holtrop  “Je suis intéressé par l’architecture du possible”

Pour sa troisième exposition, Solo Galerie présente les œuvres de l’architecte hollandais Anne Holtrop. Diplômé de l’Académie d’Architecture d’Amsterdam en 2009, Anne Holtrop travaille entre Amsterdam et le Bahreïn. Pour Solo Galerie, Anne Holtrop montre deux séries de travaux : Batara, un projet composé de cinq maquettes rattachées à un pavillon inauguré en 2012, conçu par Anne Holtrop pour le campus de l’université Wageningen aux Pays-Bas. Ainsi que Barbar, une série d’œuvres inspirées du Temple Barbar, découvert en 1954 au Bahreïn, dont une pièce en marbre rose posée à même le sol et un pavillon dont la maquette est exposée. Ces œuvres sont accompagnés de photographies de Bas Princen. Après sa réalisation remarquée du pavillon du Bahreïn pour l’exposition universelle de Milan, le magazine de référence 2G lui consacre une monographie qui paraîtra au moment de l’exposition.

Anne Holtrop n’a pas d’idée préconçue de l’architecture, chaque élément qui l’entoure peut devenir une source d’inspiration. « Je suis intéressé par l’architecture du possible. Dans mon travail, je commence avec des formes ou des gestes matériels qui se situent en dehors du domaine de l’architecture, convaincu que l’on peut toujours réexaminer ou réinterpréter les choses, qui peuvent à leur tour être perçues comme de l’architecture. C’est comme voir un papillon ou un lac dans les tâches d’encre d’un test de Rorschach. Je m’efforce de contempler les gestes matériels et les formes librement, afin de les laisser devenir architeture. De cette manière, l’architecture émerge en imaginant l’étape suivante à celles qui précèdent, dans une tentative de laisser le travail être interprétable, comme à ses débuts.» Anne Holtrop

Anne Holtrop est diplômé cum laude par l’Académie d’Architecture d’Amsterdam. Il lance son bureau d’architecture en 2009 et est désormais installé entre Amsterdam et le Bahreïn. En 2015 il signe deux réalisations majeures: le Musée Fort Vechten et le Pavillon du Royaume du Bahreïn présenté à l’exposition universelle de Milan. Il dirige l’atelier Immediate Spaces à l’Institut Sandberg d’Amsterdam et a été rédacteur en chef de OASE, magasine d’architecture de 2005 à 2013. Son travail a été récompensé par plusieurs bourses, notamment celle de la Fondation Mondrian; la fondation culturelle du Prince Bernhard lui a décerné le prix Charlotte Köhler pour l’Architecture. Anne Holtrop, 197,  vit et travaille entre Amsterdam et le Bahreïn.

Photo : Holtrop, exposition Barbar, Batara, 2016, Solo Galerie (c) Julia Andreone, courtesy Solo galerie

[vc_text_titles title=”Batara” title_type=”h2″ page_title_type=”v1″ title_align=”left”]

Batara consiste en une série de cinq maquettes réalisées par Anne Holtrop, accompagnées de photographies de Bas Princen. Les espaces de Batara sont des agencements de murs moulés en sable, sans fenêtres, portes ou toiture, seulement des ouvertures vides. Les constructions n’ont pas de fonction apparente ou de relation à une typologie ou style de bâtiment, ce qui leur donne un air préhistorique, primitif. C’est comme si l’on regardait une ruine qui se désintégrait, témoignant d’une forme fondamentale de bâtiment. Le projet trouve ses origines dans une visite de l’ancienne ville de Petra en Jordanie. Le travail photographique de Bas Princen montre les espaces de Petra, qui varient entre état naturel et fait main : les surfaces accidentées des montagnes ont été sévèrement coupées et ornées afin d’accueillir des tombes et des temples.

Les murs de Batara sont créés de la même façon, dans un processus qui enlève la matière, en creusant dans l’environnement naturel. Du béton ou du plâtre est versé directement dans des fosses de terre ou de sable, donnant une texture lisse d’un côté et rugueue et irrégulière de l’autre./p>

Anne-Holtrop,-Batara,-2013-(c)-Anne-Holtrop-Studio

Anne-Holtrop,-Batara,-2013-(c)-Anne-Holtrop-Studio
[vc_text_titles title=”Le Temple Barbar” title_type=”h2″ page_title_type=”v1″ title_align=”left”]

Le Temple Barbar a été découvert en 1954, ou plutôt redécouvert, puisque le Capitaine E.L. Durand remarqua un bloc calcaire percé dépassant de la crête du monticule dès 1879. Les fouilles se poursuivirent jusqu’en 1962, avec l’étude de trois temples superposés.

Dans la serie Barbar, Anne Holtrop reprend une même typologie de formes définies par des lignes droites et des arcs, se rassemblant en un vague motif, un langage atmosphérique qui rappelle le Temple Barbar. Anne Holtrop s’était déjà inspiré de ce temple pour la création du pavillon du Bahreïn à l’Exposition Universelle de Milan, un bâtiment composé de 350 formes uniques blanches en moulage de béton, qui s’imbriquent comme un puzzle et forment les espaces intérieurs et les jardins. Dans le prolongement de cette réflexion autour des formes, il produit une nouvelle série d’œuvres pour Solo Galerie : Floor, une œuvre en marbre rose posée à même le sol et la maquette du Barbar Pavilion où l’on retrouve son procédé d’empreinte de la matière.

Anne-Holtrop-Barbar-2016-(c)-Anne-Holtrop-Studio

Anne-Holtrop,-Barbar,-2016-(c)-Anne-Holtrop-Studio
[vc_text_titles title=”Informations pratiques” title_type=”h4″ page_title_type=”v1″ title_align=”left”][vc_contact_info icon=”light-up”]

ANNE HOLTROP
Exposition du 17 mars au 30 avril 2016

Solo Galerie

11 rue des Arquebusiers 75003 Paris

www.solo-galerie.com

[/vc_contact_info]