Anne Hidalgo baptise les jardins flottants des Berges de Seine du nom de Niki de Saint Phalle

Anne Hidalgo, Maire de Paris, donnera jeudi 18 septembre le nom d’Archipel Niki de Saint Phalle aux jardins flottants des Berges des Seine, en présence de Bloum Cardenas, petite-fille de l’artiste. Niki de Saint Phalle figure parmi les artistes les plus populaires du milieu du XXe siècle. Elle est l’une des premières artistes femmes à acquérir de son vivant une reconnaissance internationale. Autodidacte, elle s’inspira de Gaudi, Dubuffet et Pollock pour mettre en place dès la fin des années 50 un univers singulier, en dehors de toute tendance et mouvement. Son œuvre est marquée par ses réalisations au caractère joyeux et coloré, par l’audace de ses performances, leur contenu féministe et par l’ambition de ses réalisations dans l’espace public.

Anne Hidalgo a tenu à ce que Paris rende hommage à Niki de Saint Phalle et à son œuvre, en baptisant de son nom les jardins flottants des Berges de Seine. Ces jardins sont composés de cinq îles reliées entre elles – d’une superficie totale de 1.725 m² – qui évoquent chacune un paysage typique des bords de Seine. Véritable invitation à la promenade et à la découverte, lieu de développement de la biodiversité dans un site historiquement minéral, les jardins flottants ont accueilli plus d’1,3 millions de visiteurs depuis leur ouverture en juin 2013.

A l’occasion de cette cérémonie, l’œuvre de grande dimension La Nana Danseuse (Rouge d’Orient-Bloum) sera installée sur les berges, aux abords de l’archipel, et ce jusqu’au 2 novembre. Le Centquatre se mobilise lui aussi, en présentant jusqu’au 2 février 2015 “La Cabeza“, une œuvre de l’artiste qui n’avait jusqu’à présent jamais voyagé en dehors des Etats-Unis.

Niki de Saint Phalle (1930-2002) est à la fois plasticienne, peintre, sculpteure, performeuse et cinéaste expérimentale. Célèbre dès les années 1960, elle a créé une oeuvre complexe et monumentale. Comptant parmi les premières artistes femmes, elle acquiert de son vivant une reconnaissance internationale, notamment en jouant de sa personnalité médiatique : au même moment qu’Andy Warhol, elle a su utiliser les media pour influencer la réception de son travail.

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Niki de Saint Phalle, La Cabeza, 2000, 366 x 427 x 366 cm – Mousse de polyuréthane, armature en acier et résine, éclats de miroir et de vitrail, galets et cailloux divers, coquilles d’ormeaux, incrustations de verre en millefiori. © Charles O. Cecil The Image Works Roger-Viollet

La Fontaine Stravinsky

Dans un bassin de 580m², 16 sculptures sur le thème du Sacre du printemps rendent hommage au compositeur. Contrastant avec les machines noires et métalliques, serpent, rossignol, coeur, lèvres, oiseau de feu colorés s’animent, s’enroulent, grincent et crachent des jets d’eau dans une ambiance de cirque et de fête.

Place Igor Stravinsky, 75004 Paris. Métro Rambuteau ou Châtelet-Les Halles.

Notre-Dame de Paris (1962) au musée d’art moderne de la Ville de Paris
Bois, grillage, colle, objets trouvés, jouets (245 x 143 x x25 cm) – Musée d’art moderne de la ville de Paris : http://www.mam.paris.fr/

Deux sépultures au cimetière du Montparnasse

En 1989, Ricardo Menon, assistant et ami de Niki de Saint Phalle, décède. L’artiste compose alors une grande sculpture d’un chat en mosaïque d’environ 1,50 m de hauteur pour sa tombe, située dans la sixième division du cimetière du Montparnasse. L’épitaphe est rédigée par l’artiste : « À notre ami Ricardo qui est mort trop tôt, beau, jeune et aimé. »

Un oiseau, sculpture de verre et métal, décore quant à lui la tombe de son ami Jean-Jacques (18e division).

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