Alexandra Verga « Work-in-progress » au Château d´Asnières

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    Du 15 septembre au 14 octobre 2012, le Château d´Asnières accueillera l’exposition « Work-in-progress » composée des oeuvres d’Alexandra Verga spécialement créées pour cette exposition au Château.

    Pendant un mois les peintures, installations sonores, livres, objets, etc. de cette artiste plasticienne unique vont envahir le Château ; témoignant, selon une scénographie singulière imaginée par Alexandra Verga, de l’histoire du Château d’Asnières.

    Chaque visiteur pourra appréhender la visite de cette installation selon 3 sentiers de différentes atmosphères qui feront vagabonder son imagination à travers le temps. Ainsi, ce parallèle entre l’histoire de chaque pièce du Château et le travail de plasticienne de l’artiste permettent au patrimoine culturel de la ville et aux oeuvres d’Alexandra Verga d’entrer en résonnance, de se sublimer mutuellement et de contribuer, l’un et l’autre, à leur rayonnement commun.

    Bio  Alexandra  Verga

    Alexandra Verga est née à Buenos Aires (Argentine). Professeur Supérieur de Peinture, diplômée de l’École Nationale des Beaux-Arts Prilidiano Pueyrredon (Argentine). Alexandra vit et travaille en France depuis 1990 et à Asnières depuis 1996. Alexandra Verga : artiste plasticienne mais pas que ça !

    Depuis 1987, Alexandra a participé à diverses expositions individuelles et collectives, en France et à l’étranger. Lauréate de prix et salons artistiques, ses oeuvres sont au catalogue de collections particulières et publiques, comme la SACEM.

    Son travail d’artiste inclut des oeuvres de peinture mais aussi des livres d’artistes présents au Centre Pompidou, la M.E.P, le Jeu de Paume. Elle collabore également avec des architectes pour la création de couleurs de bâtiments urbains et elle imagine des collections et graphismes pour les arts de la table et le textile. Alexandra est également professeur de peinture.

    Ses oeuvres : des toiles, comme des histoires… Forte d’un langage artistique chargé de sens, Alexandra Verga joue à raconter une ou des histoires. Chaque toile se fait l’écho d’un récit polysémique – le sien, le nôtre -. Chaque tableau est la pièce unique d’un immense canevas qui se mêle, s’emmêle, se démêle au fil de toute l’oeuvre de l’artiste.

    « Work-in-progress » : l’exposition

    Les peintures, installations sonores, livres ou encore objets d’Alexandra Verga vont envahir le Château ; témoignant, selon une scénographie singulière qu’elle a imaginée, de l’histoire du Château d’Asnières.

    Chaque visiteur pourra appréhender la visite de cette installation au fil de 3 parcours bien particuliers qui feront vagabonder son imagination à travers le temps, pour un éternel recommencement : « Work-in-progress ».

    Sentiers proposés

    Ainsi, le parcours d’éclat propose aux visiteurs une réminiscence de l’animation et du flamboiement d’antan. Le grand escalier est au centre du parcours échelonné : en grimpant chaque marche, le visiteur peut explorer, par étapes, la base et le sommet de la résidence du Marquis, retraçant le chemin qui, chaque nuit, le conduisait jusqu’au premier étage, où se trouvaient les appartements de Madame la Marquise. En dirigeant nos pas vers la droite, nous accédons enfin au parcours confidentiel. Nous entrons à présent dans le tréfonds de la vie du propriétaire, aux pièces intimes et dérobées qui constituent l’espace « privé » de la maison.

    Quelques mots sur la rencontre d’Alexandra Verga et du Château d’Asnières…

    Par chaque geste, Alexandra Verga ausculte l’espace de l’oeuvre dans toutes ses dimensions : elle s’installe sur place sans pour autant se figer, habillant et valorisant chaque centimètre de la surface du château. À l’image de la nageuse qui se faufile entre les pièces ou de la gymnaste qui se glisse gracieusement entre bronzes et marqueteries, elle nous invite à rentrer dans ce décor qui fait oeuvre, à plonger au coeur du passé historique, à nous installer, nous aussi, dans l’espace d’expérimentation afin d’engager avec elle une nouvelle manière de voir : celle de l’oeuvre toujours en construction, de l’oeuvre qui semble nous dire encore : Je n’ai pour mémoire que la page blanche. Mariana Di Ció

    Le Château d’Asnières-sur-Seine

    C’est le 10 janvier 1750 que Marc-René de Paulmy de Voyer d’Argenson acquit sa propriété d’Asnières. Constitué d’une grande maison, de ses dépendances et de ses jardins, ce domaine est connu pour avoir appartenu, de 1719 à 1721 à Madeleine de la Vieuville, Comtesse de Parabère, célèbre pour l’affection que lui portait le Régent. Sur les fondations de cette maison de campagne, fût édifié le Château d’Asnières de 1750 à 1752.

    Le Marquis de Voyer fut, entre autres, Maréchal des Camps et Armées du Roi, Lieutenant Général de la Haute et Basse Alsace, Inspecteur de la cavalerie et des dragons et Directeur Général des Haras de France. Passionné par les Lettres et les arts, il fut l’ami de Voltaire, d’Helvetius et de nombreux artistes. Reconnu comme un amateur de grand goût, il fût élu Associé libre de l’Académie Royale de Peinture et de Sculpture. Pour des raisons politiques et financières, le Marquis de Voyer dut se séparer de son domaine dès 1769. Depuis cette date, le Château d’Asnières connut de nombreux propriétaires successifs. Vers 1850, puis sous le Second Empire, il servit de cadre à des fêtes et des bals mémorables. A la fin du XIXème siècle, le Château devint une école confessionnelle et plus tard une institution de jeunes filles. Il a été définitivement acquis par la Municipalité d’Asnières-sur-Seine en 1991.

    De brillants artistes ont participé à la décoration intérieure. Nicolas Pineau, célèbre ornemaniste, aidé de son fils Dominique, conçut et réalisa les décors des pièces principales, la salle à manger, le grand salon, la galerie. Guillaume II Coustou sculpta les deux figures en demi-reliefs sur les trumeaux de l’avant-corps de la façade. Les plans du Château sont de Jacques Hardouin Mansart de Sagonne, architecte du Roi et Membre de l’Académie Royale d’Architecture, petit-fils de Jules Hardouin Mansart. C’est vraisemblablement Paolo Antonio Brunetti, spécialiste avec son père du décor en trompe l’oeil, qui réalisa la « grisaille » d’une grande finesse, représentant un décor d’architecture, découverte sur les murs d’une antichambre au 1er étage. Signalons encore la chambre du Marquis qui conserve de façon touchante ses caractéristiques du XVIIIe siècle et les deux escaliers principaux dotés de très belles rampes en ferronnerie.

    Le château d’Asnières est une oeuvre significative et typique du XVIIIe siècle, qui servit maintes fois de modèle, et notamment pour la résidence « The Elms » à Newport aux Etats-Unis en 1900.

    CHÂTEAU D’ASNIÈRES