Albert Dubout au Presbytère Saint Jacques

Si l’on se réfère à Cabu et wolinski, Albert Dubout fut le plus grand dessinateur français du siècle passé. Jusqu’au 29 août prochain, Bergerac lui consacre une rétrospective à travers une grande partie de ses dessins et toiles où le caricaturiste a aimé à grossir exagérément les défauts de la société française.

Dubout a « croqué » la foule et sa multitude de petites détails, tous plus loufoques les uns que les autres. Chez lui, tout est bricolé, c’en est drôle, rien n’est sérieux ; le sérieux est tourné en dérision et ceux qui se prennent au sérieux tels politiques et militaires sont ridiculisés. Il a illustré plus de 80 ouvrages, publié 27 albums et créé 80 affiches de cinéma et de publicité, peint plus de 70 huiles. Bourreau de travail, il est avec Magritte et Steinberg l’un des artistes les plus influents de toute une génération de dessinateurs. De composition rigoureuse, les dessins de Dubout consacrent une place prédominante à de plantureuses femmes aux hypertrophies mammaires dans lesquelles vont se réfugier leur minus et gringalet mari une fois qu’elles les ont frappés à coups de parapluie…

Parlant de lui Dubout disait : « Les gens pensent que je fais du rigolo ; à ma mort ils comprendront que je faisais du sérieux. Je suis destiné à la postérité ». Une postérité mise en lumière à Bergerac. A voir au Presbytère Saint Jacques. Albert Dubout (Marseille 1905-Mézy-sur-Seine, 1976)

Photo : « Quand je pense que vous avez violé maintes fois la Constitution !… » Encre de chine et aquarelle  sur papier Publié dans Satirix n° 18, « On vote ! par Dubout », mars 1973, page 2.