JonOne est -il le premier des street artistes du monde ? Ce n’est pas sur, dit-il, car de fait je ne vais plus dans la rue, et je ne suis peut être même qu’un imposteur qui se dit artiste, rajoute t-il. Mais il le dit avec de tels yeux que l’on a qu’une envie, celle de lui déclarer que oui , il est artiste, et que oui, même s’ il n’est pas le premier des artistes du street art, lol, il n’y a qu’un JonOne !
JonOne, quoi qu’il en soit, vient tout de même de la rue, il y est né. Pourrait-on se permettre de dire que ce fut une chance ? OUI ! Car, si la rue est certes un univers impitoyable, la magie peut parfois s’y produire. Toutes ces dernières années, cet espace de vie qu’est la rue, a permis à des êtres, à des artistes de s’y produire, de s’y réaliser, de s’y projeter, de s’y faire connaître et c’est tant mieux pour nous, pour eux, pour la ville et pour la vie d’artiste.
JonOne vit sa vie comme un enfant que l’on aurait emmené voir une exposition de… JonOne, car lui, n’en revient toujours pas d’être là, d’avoir franchi toile après toile l ‘incroyable distance qui le séparait d’une potentielle réussite. Et là, dans ce Carré Saint Anne, il explique encore et encore que c’est lui qui a tout fait, comme s’il n’arrivait pas à réaliser que tout son travail soit accroché dans un si grand lieu. Ne nous y trompons pas, JonOne est un peu canaille, il sait trouver les mots qu’il faut pour être le plus beau, et utilise son accent venu de partout pour vous draguer et s’assurer que vous ne l’oublierez pas !
Mais que l’on aime ou pas ses créations, on ne peut pas ne pas aimer l’homme qui en quelques instants vous emporte dans son univers fait de rêves aux multiples couleurs, ces couleurs qui, comme il aime à le répéter, lui ont sauvé son enfance et sa vie. La rue est à tout le monde, pas les galeries, mais la rue maintenant est de plus en plus dans les galeries, cela veut bien dire quelques chose ? Non! Euh Oui !
Les oeuvres de JonOne ont pris du poids mais aussi du prix, de la taille peut être ? Alors Above or Below, telle est la question qui se pose aujourd’hui , celle-ci ressemblant un peu à l’ancien « être ou ne pas être ». Au tout début, il y avait un gamin des rues qui rêvait d’une vie faite de peintures, pourchassé pour cette raison, le below lui a finalement donné raison et c’est pour son talent qu’il est désormais pourchassé, car peindre la rue n’est pas simple, s’en sortir compliqué, et réussir est une récompense qui prouve que la vie peut aussi avoir des bon côtés. Ce sont ces bons côtés qui donnent envie de rester en vie pour montrer aux autres que, snif, c’est beau la vie. Jonone est un prestidigitateur de lieu et d’espace, il oeuvre pour le plaisir des yeux et du monde. Alors vas- y Jonone c’est bon, bon, bon …………. JonOne “Above and Below“, à voir sans modération jusqu’au 1er novembre au Carré Sainte-Anne.
JonOne devrait peut être également entrer en fanfare dans le futur musée d’Art Contemporain de Montpellier qui devrait ouvrir ses portes dans les mois à venir, musée qui aura un espace consacré aux artistes du street art.
Commissaire de l’exposition : Numa Hambursin
Exposition jusqu’au 1er novembre 2015
Le Carré Sainte-Anne
2, rue Philippy — 34000 Montpellier
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