Architecte en chef des Monuments historiques, Alain-Charles Perrot a été installé mercredi 11 juin à l’Académie des Beaux-Arts, au fauteuil de Christian Langlois, architecte disparu en 2007.
L’Académie des Beaux-Arts est l’une des cinq Académies composant l’Institut de France. Son rôle est d’encourager la création artistique dans toutes ses expressions et de veiller à la défense du patrimoine culturel français.
M. Perrot, 68 ans, a participé notamment à la restauration de la place Vendôme et des Arènes d’Arles. Nommé architecte de l’Opéra Garnier en 1995, M. Perrot a été chargé de grands chantiers dont la restauration du Théâtre de l’Odéon, de la Sainte Chapelle, de l’Église Saint-Roch, de l’Église Saint-Eustache et de l’Oratoire du Louvre. Il a également suivi les restaurations de grands domaines français dont les châteaux de Chantilly, Versailles, Fontainebleau et Champs-sur-Marne, ainsi que le Parlement de Bretagne. Récemment, M. Perrot a signé la réhabilitation de la piscine Molitor, avec Jacques Rougerie et Alain Derbesse. Le nouvel académicien a également en charge la restauration des palaces parisiens Lutetia et Le Ritz, et l’extension du stade Al Chaab de Bagdad.
LA CEREMONIE
Une semaine avant la réception publique, le nouvel élu est installé au cours d’une cérémonie à huis clos. Accompagné de ses deux parrains, qui l’entoureront aussi sous la Coupole, il lit son discours et entend celui qui lui est adressé devant une commission restreinte de l’Académie, composée du bureau et de quelques confrères désignés pour y prendre part. Puis, il prend séance à la place qui lui est assignée et qui sera désormais la sienne.
Le 11 juin, jour de la réception officielle sous la Coupole de l’Institut de France, la cérémonie prend place et le public invité s’installe. L’assemblée se lève à l’entrée des académiciens et le président de la cérémonie ouvre la séance par ces mots rituels « La séance est ouverte ; la parole est à Monsieur Alain-Charles Perrot pour la lecture de son remerciement ». Le directeur d’opéra, Hugues R. Gall, de la section des Membres Libres, prononce le discours d’installation d’Alain-Charles Perrot avant d’inviter ce dernier à faire, selon l’usage, l’éloge de son prédécesseur. Habillé du célèbre habit vert, l’élue débute son discours sous la Coupole avant de recevoir l’épée lors de la réception à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts située non loin de l’Institut de France. Le costume, comme l’épée, est commun à tous les membres de l’Institut de France. Il est en drap bleu foncé ou noir, brodé de rameaux d’olivier vert et or, d’où son nom d’habit vert, la couleur de l’espérance.
Puis, vient le discours de réception à l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts, où, Jean-Louis Debré remet à Alain-Charles Perrot la fameuse épée qui constitue l’attribut personnel de l’académicien et revêt une haute charge symbolique. L’épée est à l’origine le signe de l’appartenance des académiciens à la Maison du roi. Il s’agit du premier discours que prononcera le nouvel élu au sein de la Compagnie devant les invités qui trinquent en son honneur.