Art robotique : une exposition MONUMENTALE à la Cité des sciences et de l’industrie

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La Cité des sciences et de l’industrie 

lance une exposition d’envergure, à la croisée entre art, science et technologie. Une vingtaine d’oeuvres dynamiques et spectaculaires, dont la plupart sont inédites pour le public français, prennent place durant neuf mois sur un espace de 1 600 m². Par ailleurs, deux créations majestueuses investissent le hall et la passerelle centrale de la Cité des sciences : Animaris Adulari, l’une des imposantes créatures de plage de Theo Jansen, et Totemobile de Chico MacMurtrie/ARW qui, sous l’apparence initiale de la mythique Citroën DS, dévoile une oeuvre monumentale de 18 m de haut.

Art robotique ?

Est considérée comme étant de l’“art robotique” toute oeuvre utilisant des technologies robotiques ou automatisées. Certaines de ces réalisations intègrent la représentation du robot, d’autres les placent au coeur du dispositif de création, donnant ainsi vie à des oeuvres qui n’auraient jamais pu évoluer sans cette contribution robotique. Il arrive que ces robots soient anthropomorphes mais ici, l’exposition Art robotique privilégie ceux dont la forme s’éloigne de la simple copie du corps humain.

Des oeuvres insolites venues du monde entier pour une exposition MONUMENTALE

Une dizaine d’artistes ou collectifs d’artistes de renommée internationale sont ici réunis dans l’exposition Art robotique autour d’une vingtaine d’oeuvres dont certaines sont des exclusivités mondiales.

Totemobile de Chico MacMurtrie/ARW (États-Unis) se cache sous l’apparence d’une DS, voiture mythique de Citroën, pour se transformer ensuite en un totem organique de 18 m de haut.

Jean Michel Bruyère/LFKs (France) interpelle la sensibilité de chacun avec le Chemin de Damastès, une installation de 60 m de long, mettant en scène des lits d’hôpital. Contrôlés par ordinateur, ils se lèvent et se soulèvent, formant une gigantesque respiration.

Theo Jansen (Pays-Bas) expose trois de ses immenses créatures singulières, faites de tubes en plastique ou de ruban adhésif, qui peuplent les rivages au gré du vent : Animaris Umerus, qui est mise en mouvement dans l’exposition, Animaris Ordis, qui est activée par les visiteurs et Animaris Adulari, qui trône en plein coeur de la Cité des sciences et de l’industrie.

Maywa Denki (Japon) est un groupe artistique et musical fondé par les frères Masamichi et Novmichi Tosa, et qui a la particularité de jouer d’instruments de musique originaux et délirants : les Marimcas, des marimbas dont les lames ressemblent à des pétales d’edelweiss, les Seamoons ou robots chanteurs avec des soufflets en guise de poumons, et les Otamatones, les instruments de musique les plus kawaii du monde en forme de note de musique. Ceux-ci sont mis à la disposition des visiteurs qui peuvent s’exercer à produire de curieuses mélodies.

The Big Picture du collectif robotlab, originaire d’Allemagne, est un robot-peintre étonnant, qui réalise seul une oeuvre picturale grand format durant les neuf mois de l’exposition. Une réalisation qui va au-delà des limites des capacités humaines et dont la technique inimitable fera émerger peu à peu un dessin unique et distinctif, riche en détails et d’un haut niveau de précision.

La matrice liquide 3D est une machine à sculpter l’eau. Pour cette première mondiale, Christian Partos (Suède) et Shiro Takatani (Japon) créent chacun une oeuvre tridimensionnelle.

Till Nowak (Allemagne), fasciné par le gigantisme de certaines attractions foraines lorsqu’il était enfant, a réalisé un court-métrage, The Centrifuge Brain Project, montrant des scientifiques qui, depuis les années 1970, expérimentent au sein d’une entreprise spécialisée des manèges défiant la gravité pour étudier leurs effets sur le cerveau humain. Dans The Experience of Fliehkraft, sept projets de cette entreprise sont mis en installation par Till Nowak. Dans une autre de ses dernières oeuvres, il filme la migration d’un groupe de fenêtres d’un immeuble vers celui d’en face.

L’agence de création Troika (Grande-Bretagne) immerge le visiteur dans Falling Light, un environnement de gouttes de lumière faites de lentilles optiques en cristal Swarovski.

Shun Ito (Japon) suggère trois de ses sculptures cinétiques, qu’il nomme Cosmic Birds, dont les rythmes complexes produisent différentes couleurs, formes et ombres.

Lu Yang est une artiste chinoise dont l’oeuvre, déployée ici sur cinq tableaux, consiste à élaborer des propositions d’installations “bio-scientifiques” nécessitant la collaboration active de laboratoires. Leur conception est minutieusement renseignée afin qu’elles puissent être reproduites de façon indépendante : Kraftmäuse, Tendon Carnival, Zombie Music Box, Instruman et BCMI Monitoring.

Une exposition d’art animée et accessible

Sur place et pendant toute la durée de l’exposition, un atelier de médiation ouvert à tous présente, les mercredis et les week-ends, trois animations qui invitent à s’interroger sur l’aspect sociologique et scientifique des robots “Balade 2.0”, ou la visite de l’exposition par le robot Nao ; “L’Ère des robots” pour en savoir plus sur ces nouveaux compagnons que l’on nomme Nao, Virgule ou Poppy, et enfin “Robot³”, pour explorer les fonctions de base de la robotique à travers la construction d’un robot modulaire.

Entre les animations, un film donne à voir les coulisses du montage de l’exposition ainsi que les interviews des artistes. Enfin, l’exposition Art robotique est accompagnée de son catalogue bilingue français/anglais: “Robotic Art Robotique”, coédité entre la Cité des sciences et de l’industrie et Art, Book, Magazine (64 pages, 14€).

Art Robotique à la Cité des sciences et de l’industrie

  •  Exposition du 8 avril 2014 au 4 janvier 2015

Cité des sciences et de l’industrie