Par le scandale et le choc esthétique qu’elle a provoqués, l’exposition de l’Armory Show (17 février – 15 mars 1913) – célèbre pour avoir présenté au public américain, pour la première fois de son histoire, les avancées de l’art européen – incarne l’acte de naissance de l’art moderne aux États- Unis.
Pour le centième anniversaire de cette exposition historique, le musée d’Orsay propose, en partenariat avec la New York Historical Society – à l’occasion de l’exposition « The Armory Show at 100 : Modern Art and Revolution » (11 octobre 2013 – 23 février 2014) – et avec la Fondation Terra pour l’art américain, deux journées d’études consacrées à cet événement crucial de l’histoire de l’art américain et des échanges culturels entre les États-Unis et l’Europe. La représentation des artistes français à l’Armory Show, qui se tint à New York dans une caserne d’infanterie et réunissait 1 400 oeuvres d’art, a été numériquement très importante. Des oeuvres néo-classiques, romantiques, réalistes, symbolistes, impressionnistes, postimpressionnistes, fauves et cubistes y étaient présentées, dans un but ouvertement didactique. La démonstration esthétique qui aboutissait aux couleurs franches, aux formes éclatées et au cinétisme de certains tableaux modernes a heurté le public américain, suscité des vocations de collectionneurs, fortement dynamisé le marché de l’art européen outre-Atlantique et profondément modifié les critères du goût.
ProgrammationVendredi 6 décembre
- Matinée – Contexte culturel et artistique de l’Armory Show
- Après-midi – L’organisation de l’Armory Show : modèles et acteurs
Samedi 7 décembre
- Matinée – Les Artistes européens à l’Armory Show : Brancusi,
- Duchamp, Redon, Rodin et les anglais
- Après-midi – L’héritage de l’Armory Show
Liste des intervenantsVendredi 6 décembre
- Casey Blake, professeur d’histoire et d’études américaines, université de Columbia, New York
- Emily Burns, professeur adjointe d’histoire de l’art, département art, université d’Auburn, Alabama
- Marilyn Kushner, conservatrice et directrice du département des collections imprimées, photographiques et architecturales de la New York Historical Society
- Laurette E. Mac Carthy, chercheuse indépendante, Indianapolis
- Joan Mancini, professeur, département d’histoire, université nationale d’Irlande, Maynooth
- Didier Ottinger, directeur adjoint, Musée national d’art moderne, Centre Georges Pompidou, Paris
- Scarlett Reliquet, chercheur indépendant, musée d’Orsay, Paris
- Barbara Shaefer, conservatrice, musée Wallraf-Richartz, Cologne
Samedi 7 décembre
- Silvia Bernacchi, historienne de l’art, université de Pise
- Catherine Chevillot, conservatrice en chef du patrimoine, directrice du musée Rodin, Paris
- Annie Cohen-Solal, professeur des universités, Paris
- Paul B. Franklin, président de l’association pour l’étude de Marcel Duchamp, rédacteur en chef de la revue
- Doïna Lemny, attachée de conservation, Musée national d’art moderne, Centre Georges Pompidou, Paris
- Angela Miller, professeur, université de Washington, St. Louis, Missouri
- Kimberly Morse-Jones, professeur adjointe invitée d’Histoire de l’art, Sweet Briar College, Virginie
- Christine Oaklander, chercheuse indépendante, Allentown, Pennsylvanie
- Kim Orcutt, conservatrice d’art américain de la Henry Luce Foundation, New York Historical Society, New York
AuditoriumMusée d’Orsay
1, rue de la Légion – d’Honneur
Entrée réservée porte C,
niveau -2
75007 Paris