Du 15 au 18 novembre 2012, SFR proposera au public amateur et professionnel de découvrir, sous la Nef du Grand Palais, la 6e édition du concours « SFR Jeunes Talents – Paris Photo ». Dans le cadre de son partenariat avec Paris Photo, SFR offrira un tremplin inédit aux sept lauréats issu du dispositif SFR Jeunes Talents. Ce programme permet à des artistes photographes de participer à des concours tout au long de l’année pour être ainsi exposés lors d’expositions incontournables comme Paris Photo ou Les Rencontres d’Arles. Depuis 2006, SFR a ainsi soutenu une centaine de photographes parmi lesquels Marc Montméat, Nicola Lo Calzo et Yuri Toroptsov.
Un jury d’experts composé de professionnels de la photographie et de l’art s’est réuni pour désigner sept photographes ayant pris part au concours. Julien Frydman, Président du jury, Jean-François Dubos, Secrétaire général de Vivendi et Président de l’association des Amis de la Maison Européenne de la Photographie, Christian Caujolle, Commissaire d’exposition et Françoise Paviot Galerie Françoise Paviot ont choisi les lauréats suivants :
Cédric Van Turtelboom
Après Marin Hock, l’histoire entre SFR Jeunes Talents Photo et la Belgique se poursuit avec Cédric Van Turtelboom. Sorti comme son illustre prédécesseur de l’Ecole Supérieure des Arts de l’Image de Bruxelles “Le 75”, ce jeune photographe de 28 ans a pour lui un sens inné de l’esthétique et du cadrage. L’épure se met au service de son sujet. Ses photos intriguent et interrogent tout en allant au coeur de réelles problématiques du monde. Après une série hivernale en Roumanie entre 2009 et 2012, Cédric Van Turtelboom met, avec sa série de polaroids à Pékin, le doigt sur un monde précaire et menacé : celui des vacances d’hiver à Pékin.
Entre l’artificiel et le quotidien, l’artiste explore un monde de contrastes avec le blanc de la neige comme dénominateur commun. Le résultat est particulièrement réussi. Après un premier contact avec ce pays en 2010 , il s’est rendu en Chine pendant l’hiver 2012 pour entamer ce projet qui s’attache aux loisirs des classes moyennes dans les stations de ski autour de Pékin : My Winter Holiday in Beijing. Depuis 2012 il s’intéresse également au littoral néerlandais qu’il réalise en collaboration avec un autre photographe. Il est aussi photographe repéreur pour le réalisateur Benoît Mariage.
Valérie Archeno
A chaque image, Valérie Archeno construit un monde mystérieux, nocturne, peuplé de jeunes gens occupés à des rituels qui les éloignent de la réalité. Cette artiste aime élaborer des mises en scènes qui surprennent des personnages au milieu d’une histoire qu’on penserait presque surnaturelle. Dévoilant des congrégations autant que des conspirations d’adolescents en mal de jeux, elle fige les instants clés d’une énigme qui fait basculer dans l’étrange voire l’absurde. A travers ses mises en scène entre amour, folie et fascinant, elle transfigure tout simplement la jeunesse dans son éclatement et sa diversité. Une jeunesse mystérieuse et déboussolée. Une jeunesse qui préfère se montrer de dos.
Erica Kovanen
Et si nous y étions ce que nous reflétions ? En photographiant l’idée d’une existence subjective, Erica Kovanen fixe l’histoire et le moment. L’apparence se confond avec l’émotion. En famille sur un canapé ou seule face à un vase cassé, Erica Kovanen cherche à traduire cette phrase tellement lourde de sens signée Roland Barthes : “Vous êtes le seul à ne pouvoir jamais vous voir qu’en image, vous ne voyez jamais vos yeux, sinon abêtis par le regard qu’ils posent sur le miroir ou sur l’objectif.” Vaste programme. Mais résultat particulièrement saisissant.
Adrien Golinelli
La Corée du Nord est une inépuisable source d’inspirations. Régime autoritaire bloqué dans une bulle de passé, le pays fascine autant qu’il fait peur. Sorte de terra incognita, il est une zone grise sur la face du monde et les informations n’en sortent que par bribes. Adrien Golinelli arpente un pays qui se cherche entre idéologie défraîchie et illusions perdues. Réussissant à s’infiltrer derrière les lignes au coeur de ce pays en déconfiture, le photographe a choisi de montrer l’envers du décor par le décor lui-même. Composée de portraits et de lieux, sa série dévoile les indices de la mise en scène du factice et va chercher au fond des yeux les personnalités que chacun enfouit en lui-même. L’immersion ne trompe pas, elle est totale.
Kate Fichard
Et si les objets de nos quotidiens faisaient partie de nous au sens propre et intime de notre présence sur Terre ? Et si les objets que nous avons l’habitude d’exploiter reflétaient ce que nous étions ? Avec sa série Totem de Vie, Kate Fichard tisse une étonnante série de portraits dans laquelle l’objet transfigure la personne au point de la recouvrir et de devenir corps à part entière. L’expérience est troublante et aboutit à de drôles de créatures.
Aurélien Villette
Depuis six ans, Aurélien Villette a visité plus de 350 lieux abandonnés, nombreux lieux historiques et industriels en activité. Son domaine de prédilection est : patrimoine historique et naturel, photographie industrielle, expériences humaines.
- En savoir plus sur les lauréats : www.sfrjeunestalents.fr