Hanieh Delecroix, dans son travail deux couleurs prédominent : le bleu et le noir. Les traces laissées sont les noyaux mêmes du travail de l’artiste et la clinicienne.
Hanieh Delecroix est née en Iran. Elle quitte Téhéran pour Paris lorsqu’elle a trois ans. La révolution éclate, empêchant sa famille de retourner vivre sur sa terre natale. Immergée dans un univers étranger, c’est avec le théâtre, la danse et les arts plastiques qu’elle excelle à l’école.
Mais Hanieh choisit d’étudier la psychologie, elle débute alors une psychanalyse puis commence à exercer en milieu hospitalier dans un service de maladies chroniques. Elle s’inscrit, dans le cadre de sa thèse, dans le « laboratoire des atteintes somatiques et identitaires » où la psyché et le corporel sont centraux. A l’hôpital, Hanieh soigne la pensée d’un corps abimé et parallèlement, aux Beaux-Arts, elle dessine des nus dans ses formes les plus parfaites. Son travail de clinicienne devient pluridisciplinaire, elle publie de nombreux articles et commence à exercer auprès de jeunes enfants à l’hôpital Européen Georges Pompidou. Trois ans après, elle quitte le milieu hospitalier et interrompt la rédaction de sa thèse pour se consacrer à l’écriture et à ses trois jeunes enfants. Elle commence la sculpture, peint et continue sa psychanalyse.
En 2010, sa première nouvelle « A travers elles » est lue sur France Musique en français et en persan. Elle participe à un ouvrage collectif « Le mini-festin » publié par « Epingle à nourrice éditions ». Elle décide en 2011 de s’installer en libéral en tant psychologue psychothérapeute tout en poursuivant son travail d‘écriture. Son premier livre : « Oh ! Un petit frère » consacré à la jeunesse vient de sortir aux éditions Oboo.
C’est sa rencontre avec le peintre Matsutani, pilier du mouvement Gutaï qui la pousse à reprendre son pinceau et à « produire ». Aussi, la liberté du tracé d’Hanieh, son traitement de la matière et la pureté du graphisme accrochent le regard.
Dans son travail deux couleurs prédominent : le bleu et le noir. Les traces laissées sont les noyaux mêmes du travail de l’artiste et la clinicienne. La galerie « La preuve par neuf » accueille ses toiles qu’elle dit « écrire ». Elle nomme son exposition « Toi-Peau », titre librement inspiré de la théorie psychanalytique du « Moi-Peau » de Didier Anzieu qui accorde une place majeure à la peau comme enveloppe du corps.
La continuité se lie dans des écrits ou empreintes sur un papier, support fragile, marqué par un geste graphique, comme des cicatrices sur un corps blessé.
Alors qu’Hanieh intègre cette année l’école de la Société Psychanalytique de Paris pour être psychanalyste, elle expose pour la première fois son travail artistique qu’elle a mené en parallèle. Cette exposition est ainsi le fruit d’une élaboration entre ces deux univers en résonance : la psyché, sa trace corporelle et l’écriture artistique.
- Exposition du 14 juin au 30 juin 2012
AFAPROD – La Preuve par neuf
- 30, rue Durantin
- 75018 Paris
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