Cyril Guernieri présente Phénomén(IA)l, premier événement dédié à l’art généré par Intelligence Artificielle.
Depuis l’ouverture de sa galerie en 2018, Cyril Guernieri, aujourd’hui installé rue Visconti, fait preuve à chaque exposition d’un éclectisme pertinent et percutant lorsqu’il présente les œuvres d’artistes reconnus, qu’il s’agisse de peinture, de sculpture, de céramique, de design ou de photographie, pour le plus grand plaisir d’un public conquis par ses découvertes. Mais l’IA ? Il aura suffi que le jeune galeriste pénètre dans l’univers baroque de l’artiste équatorien Pablo Corral Vega pour qu’une idée surgisse : offrir une fois par an, le temps d’un événement Phénomén(IA)l, les cimaises de la Galerie Cyril Guernieri à des inventeurs de mondes créés par la seule magie du verbe, où l’intellect et l’émotion esthétique se combinent et s’incarnent en une œuvre puissante et bien réelle.
À l’avant-garde de ce qu’il perçoit comme un mouvement artistique amené à devenir aussi important que le Surréalisme ou l’Hyper- Réalisme, Cyril Guernieri balaie les hésitations qui planent sur un medium dont la nouveauté intrigue, interroge et parfois inquiète. Et fait remarquer avec humour que la photographie, qui fête cette année son bicentenaire, a dû patienter plusieurs décennies avant d’être admise au panthéon des Beaux-Arts. Son expérience du monde de l’art, son talent de découvreur d’artistes ne le trompent pas. Derrière la profusion d’images qui se réclament de cette technique – quelques phrases suffisent à générer une image -, bien peu accèdent au statut d’œuvre. La raison en est simple : l’Intelligence Artificielle n’est qu’un outil. Elle ne crée que par la volonté d’artistes qui maîtrisent à la perfection ce medium pour s’exprimer et réaliser une œuvre solide et cohérente. C’est donc à une double exploration que Cyril Guernieri vous convie : celle de la découverte d’une nouvelle forme artistique et celle d’un Nouveau Monde revisité par vingt-cinq créations uniques de l’artiste équatorien Pablo Corral Vega, pour la première édition de Phénomén(IA)l, qui se tiendra du 9 au 18 Janvier 2025, au 11 rue Visconti, Paris 75006.
Pablo Corral Vega
Les créatures de Pablo Corral Vega évoluent en silence, porteuses d’un indicible mystère, celui d’une naissance générée par Intelligence Artificielle. Leur créateur a conçu leur univers dans les moindres détails. Une longue liste de mots a défini les rôles, les décors, les postures, les ombres, les lumières, les couleurs d’une mise en scène sophistiquée. Et insufflé les émotions. Avocat de formation, les mots ne lui sont pas étrangers. L’image non plus : Pablo Corral Vega a été pendant quinze ans photographe du prestigieux magazine américain National Geographic. Une façon pour lui de se rebeller contre le monde logique et rationnel du droit, qui le mène aujourd’hui à analyser l’Intelligence Artificielle pour mieux l’apprivoiser. Fasciné par les liens entre mythes fondateurs, créativité, culture et technologie, Pablo Corral Vega a passé un an comme artiste en résidence à Harvard et au Massachusetts Institute of Technology pour étudier les neurosciences et la relation homme-ordinateur au sein du très sélectif Media Lab. La synthèse qui en découle et l’impact sismique de l’Intelligence Artificielle sur nos sociétés ont préfiguré la série présentée pour la première édition de Phenomen(IA)l. “Toute civilisation est construite sur le langage. Nous parlons pour nous connecter les uns aux autres. Mais s’il existe aujourd’hui une machine qui parle et qui semble penser, qu’est-ce qui nous rend uniques et fait de nous des êtres humains ?” En guise de réponse esthétique à cette interrogation philosophique,
Pablo Corral Vega donne vie aux mots, invoque un bestiaire extravagant que n’auraient renié ni Jérôme Bosch, ni Salvador Dali. “À la Renaissance, le bestiaire reflète à la fois la complexité et la diversité de la création, mais également la part d’ombre de l’humanité”. Il accompagne ici, sous la forme d’une faune improbable, une galerie de personnages étranges et familiers qui embrasse toutes les influences culturelles sud-américaines, et bouscule, avec humour ou gravité, les valeurs traditionnelles de l’Amérique Latine. Mais cet opéra fantastique, baroque et luxuriant, se joue également de notre rapport au réel. Cette génération quasi spontanée de doubles virtuels, de charmeurs venus d’une dimension parallèle, nous adresse un surprenant clin d’œil depuis leur Eden digital. Leur réalité n’est pas la nôtre. Mais la présence et la justesse des portraits de Pablo Corral Vega leur confèrent une humanité aussi tangible que celle de l’artiste qui les a faits naître
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