Mèches de feu: en solidarité avec les femmes iraniennes ! Pour redonner voix au combat des femmes Iraniennes et au mouvement Femme, Vie, Liberté !
Un an après la mort tragique de Mahsa Amini, une mobilisation exceptionnelle d’artistes, techniciens et mécènes a permis la réalisation de ce projet le 22 mai sur la scène de la Cité de la Musique à Paris pour porter et amplifier ce combat en France et dans le monde. Bouleversé par la situation des femmes Iraniennes et admiratif de leur courage, ce collectif est uniquement animé par l’envie d’apporter son soutien à celles et à ceux qu’on a du mal à entendre ces jours-ci.
Mèches de feu, c’est un concert unique et une lecture de poèmes en cinq actes, qui seront projetés en avant-première le 7 septembre 2023 à 19h à l’UGC Ciné Cité Paris 19e, puis disponibles à partir du 16 septembre sur les plateformes et réseaux sociaux.
Un an vient de s’écouler depuis le début de la révolte des femmes en Iran en septembre 2022. Face à l’usure du temps, un collectif d’artistes prestigieux, de techniciens bénévoles et de mécènes s’est spontanément constitué pour porter et amplifier la voix de ce combat en France et dans le monde. Ce sont 4 grandes artistes, plus de 30 techniciens bénévoles, et plus de 25 mécènes qui se sont mobilisées le 22 mai dernier à la Cité de la Musique pour mettre en scène Mèches de feu, une série de 5 clips vidéo musicaux. Il s’agit d’une oeuvre artistique unique, sous forme de clips courts, mêlant la musique classique à la poésie de la plume de Garous Abdelmakian pour briser le silence.
Trois grandes musiciennes, Shani Diluka, pianiste ; Sonia Wieder-Atherton, violoncelliste; Anousha Nazari mezzo-soprane Iranienne participent avec enthousiasme à cette aventure artistique et accompagneront en musique la lecture de trois poèmes par Julie Gayet, comédienne. En outre, une équipe de 30 techniciens bénévoles s’est constituée autour du jeune réalisateur Augustin Dupuis et de la chef opératrice Sarah Guillaumin-Haddad, qui prend également les rênes de la direction de production du projet, pour réaliser ce tournage. Le projet est né de la collaboration avec l’Association Gondishapour, qui oeuvre en faveur de la scène culturelle iranienne en France et plus particulièrement dans le monde de la musique.
Supprimer les opposants, censurer le travail des journalistes !
Supprimer les opposants, censurer le travail des journalistes, contrôler le langage, la sémantique, ignorer la révolte: aucun doute, la silenciation est une arme de guerre politique. Ce terme nouveau, qui désigne un phénomène observable depuis l’existence des régimes d’oppression dans le monde entier, fait son entrée dans Le Robert en 2022. Un paradoxe qui rappelle bien la nécessité de trouver des mots pour briser ce silence imposé, forcé, maintenu.Il faudra un mot, une étincelle pour enflammer le brasier silencieux que la régime iranien s’efforçait de garder sous contrôle absolu. Sur la tombe de Mahsa Amini, jeune étudiante de 22 ans morte le 16 septembre 2022 lors de son arrestation par la Police des moeurs, une phrase peinte sur le bloc de béton pour se réapproprier les lois du silence: « Chère Jina, tu n’es pas morte: ton nom devient un mot de passe. » Un mot de passe, une clé qui n’ouvre qu’une seule porte. Celle qui mène à la liberté, à l’expression de soi, de ses idées et de ses valeurs. Un combat pour le droit d’exister, en tant que femme, en tant qu’être humain, envers et contre toute organisation qui s’octroie un droit de meurtre et de silenciation des opprimées. Et s’il était encore possible, auparavant, d’effacer les traces, les paroles, les preuves des crimes et des révoltes, notre monde digitalisé décuple la portée des voix qui prennent le risque de s’exprimer. Pour les entendre, il faut savoir les écouter. Mèches de feu, c’est notre réponse. C’est un écho, un relais pour amplifier leurs voix. En plus des mots, nous avons choisi d’utiliser la musique pour sa transversalité. Une musique composée pour celles qui combattent les idéaux archaïques, celles qui défient les menaces de mort et se rassemblent publiquement pour hurler, chanter, faire trembler l’opposition. Comme l’écrit Francis Wolff, « Par ses structures musicales, la musique essaie d’introduire une rationalité dans un monde sonore chaotique: la musique comme « intelligibilité d’un monde sonore autonome. » Et il n’est pas question pour nous d’unifier les voix pour n’en former qu’une, mais plutôt de recourir à la musique comme un outil de communication universel, puisqu’il puise en chacun ses représentations mentales, souvenirs et émotions qui lui sont propres; tout comme la signification de chaque mot résonnera de façon unique en chacun d’entre nous. Nous avons choisi d’accompagner le message sonore de chaque film avec une identité visuelle forte, afin de multiplier leurs chances d’être diffusés et relayés. Les couleurs et les éclairages choisis s’imprègneront des mots pour les diffuser aux quatre coins de l’écran, avec, je l’espère, la viralité qu’ils méritent.
A voir aussi sur artsixMic :
Des pontes de tortues Caouanne à Hyères !
Sirkhane : Pour les enfants du séisme !
Vivantes : Une création d’Elie Chouraqui
Omaggio à Saadi by Anousha Nazari
L’abbé Pierre : Faire la guerre à la misère !
Plantu et Reza marient leurs créations !
Le musée FRAGONARD met les femmes à l’honneur
Révéler l’invisible, les femmes s’exposent
Dans l’air, les machines volantes au Hangar Y
1973-2023 : Vallauris rend Hommage à Picasso
La musique dans les camps nazis
L’enfance dans la peinture impressionniste !
NAG : La Réserve par Natacha Dassault
Jangala, au cœur de la jungle indienne
Harry Potter : Le Monde des Sorciers
Un nouvel espace dédiés aux arts africains
Résistances birmanes by Mayco Naing
Sylvie Lancrenon : Comme au cinéma !
Current Upcoming Past by Xolo Cuintle
Dance in Close-Up by Erwin Olaf
Peter Knapp à la galerie Maeght
Anxious Body by Yoriko Mizushiri
Oaxaca-Transylvanie de Nadja Massün : Hommage !
The Shisha by Corinne Lewin !
Angela Ghezzi présente : À fleur de peau
Un timbre pour les mots de Raymond DEVOS
Habibi, les révolutions de l’amour à l’Ima !