Khaled Dawwa : Des mâles d’apparence peu attrayante, généralement gros, gonflés, difformes et carrés sur des chaises qui leur semblent trop petites.
La révolution syrienne, tout comme la guerre en Ukrainen et plus largement, TOUS les bouleversements qui affectent le monde contemporain, ont conduit Khaled Dawwa à s’exprimer, à travers un geste artistique qui dit ce qu’il pense de la relation entre le peuple et le pouvoir, entre l’art et la mémoire. Sa pratique sculpturale s’enracine dans l’histoire sociale et politique de notre époque. Sa conviction : l’art a un rôle primordial à jouer, à l’égard de nos prises de conscience du chaos global dans lequel nous sommes projetés. Khaled Dawwa est né en Syrie en 1985.
« Les hommes assis sur leur trône de Khaled Dawwa sont plus que de simples sculptures ; C’est l’expression, d’une obsession. Leur figure est récurrente, réitérée, en de multiples formats (de la statuette de bronze à la statue minérale de dimension monumentale) l’artiste, comme saisi par le « monstre », en fait le portrait sans fin, à la fois médusé, hypnotisé et dépendant. Asservi à la figure du maître abusif. », explique Paul Ardenne, dans le texte qu’il a consacré à l’artiste .
La galeriste Géraldine Banier a entamé un dialogue permanent avec l’artiste depuis deux ans. Dans cette nouvelle exposition monographique, on découvre de nouvelles pièces réalisées en bronze. Elles nous rendent témoins de cette souffrance liée à l’exil, la violence et la privation de liberté.
Les tyrans au cœur de pierre, dégoulinant de chair, de Khaled Dawwa, sont exposés, sans fioriture, dans toute la crudité de l’ignominie, dont ils sont les symboles. L’artiste exprime ici tout son dégoût à leur encontre.
Oeuvres récentes en bronze de Khaled Dawwa
Exposition jusqu’au 28 aôut 2022
Galerie Géraldine Banier
54 Rue Jacob, 75006 Paris
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