Katia Kameli se consacre depuis deux décénnies à l’écriture visuelle de l’histoire algérienne, en France et en Algérie.
Katia Kameli, artiste et réalisatrice franco-algérienne, se considère comme une « traductrice ». La traduction n’est pas un simple passage entre deux cultures ni un simple acte de transmission, mais fonctionne aussi comme une extension de sens et de formes. Katia Kameli se consacre depuis deux décénnies à l’écriture visuelle de l’histoire algérienne, en France et en Algérie.
Il semblait nécessaire, et plus encore à Marseille, de partager ce regard nord-africain et algérien, sur la constitution de grands récits du continent et sur leur circulation internationale. Katia Kameli pose spécifiquement la question de la place des femmes au sein de ces histoires et se préoccupe de leur statut d’autrices, de créatrices, de témoins, ou de commentatrices. Elle met en lumière une histoire, globale, faite de frontières poreuses et d’influences réciproques afin d’ouvrir une voie réflexive et génératrice d’un regard critique sur le monde.
Dans le cadre du Focus Femmes de la saison Africa2020, la Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur, Marseille présente, du 20 mai au 19 septembre 2021, l’exposition “Katia Kameli : Elle a allumé le vif du passé“.
L’ensemble d’œuvres exposées inclut des installations encore jamais présentées en France, dont Le Roman algérien, une trilogie de films pensée comme une immersion dans l’histoire algérienne ou encore Stream of stories, une exploration des origines orientales des fables de Jean de La Fontaine. Commissariat de l’expostion : Eva Barois De Caevel
“L’Algérie fait bien partie d’un énorme continent qui s’appelle l’Afrique. J’ai l’impression que les projets qui concernent le Maghreb sont souvent minoritaires dans les propositions qui mettent en avant l’Afrique en Europe. C’est un continent maltraité et un continent d’avenir par sa population. Par son histoire, il sera toujours lié à l’Europe, mais c’est un continent qui est en train de trouver son espace de liberté, et d’écrire et de réécrire son histoire. Je trouve toujours étonnantes les diversités de perceptions du noir et du blanc en France dès qu’il s’agit d’Africain·e·s blanc·che·s comme les Maghrébin·e·s. C’est donc important de donner une place à ces questions dans une saison panafricaine.” Katia Kameli :
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