WHITE RIOT raconte le parcours des activistes de Rock Against Racism, partant d’un fanzine dans leur garage jusqu’à l’organisation de concerts de sensibilisation dans toute l’Angleterre.
Royaume-Uni, fin des années 70, en pleine explosion punk: face à la montée de l’extrême-droite nationaliste et raciste, un groupe de militants choisit la musique pour sonner la révolte. Ainsi débute l’aventure de Rock Against Racism qui, avec The Clash en première ligne, va réconcilier au son du punk, du rock ou du reggae les communautés d’un pays en crise.
IL Y A 42 ANS AUJOURD’HUI…
Le 30 avril 1978, plus de 100.000 personnes marchèrent contre le racisme à Londres, de Trafalgar Square à Victoria Park où un concert avec les plus grands artistes anglais les attendait. WHITE RIOT raconte le parcours des activistes de Rock Against Racism, partant d’un fanzine dans leur garage jusqu’à l’organisation de concerts de sensibilisation dans toute l’Angleterre.
Rubika Shah : RÉALISATRICE
Quel a été le point de départ du projet?Rubika Shah:
J’ai commencé à travailler sur White Riot parce que j’étais curieuse de la montée de l’extrême-droite dans les années 70. J’en avais entendu parler, par bribes, par ma famille, confrontée au racisme parce qu’elle est d’origine asiatique. Ignorante de cette histoire récente, j’ai décidé de me lancer dans ce voyage. Je me suis toujours intéressée aux archives musicales et je suis tombée sur la performance des Clash au Carnaval Rock Against Racism. Je ne pouvais pas croire que ce mouvement avait existé à cette époque et que je n’en avais jamais entendu parler. Au milieu de toute cette haine, un mouvement de contre-culture avait vu le jour dans une petite imprimerie de l’Est de Londres. C’était un lieu pour que les jeunes partagent leurs points de vue. Ils croyaient en l’égalité – la musique, le punk, le graphisme étaient leurs armes.
En quoi le film est-il d’actualité?
Rubika Shah: La montée du racisme et du fascisme tout autour du globe, le Brexit et le succès des populismes le rendent incroyablement actuel. Des mouvements comme Extinction Rebellion, nés de la base, montrent que le pouvoir du peuple peut être efficace, ils sont une force puissante et positive du changement. Dans mon travail, j’ai souvent traité des questions d’identité et de culture des jeunes : des gens ordinaires essayant de donner du sens à notre place dans le monde. White Riot est une histoire édifiante qui montre comment la culture des jeunes peut faire la différence.
Prochainement au cinéma (Sous réserve de la réouverture des salles de cinéma)
ROCK AGAINST RACISM : LES MEMBRES FONDATEURS
Red Saunders est un photographe professionnel qui combine sa pratique avec de l’activisme culturel, artistique, musical et poli – tique. Il est à l’origine de Rock Against Racism. Il s’est spécialisé dans le portrait, travaillant pendant près de vingt ans pour le Sun – day Times Magazine, Rolling Stone, GQ, Time, Life, et les maga – zines du groupe Condé Nast. Il a fait partie du groupe de théâtre radical CAST. L’un de ses derniers projets, Hidden, vise à reconsti – tuer par la photographie quelques moments oubliés de l’histoire des luttes pour la justice sociale et la démocratie.
Auteur, graphiste et socialiste, Roger Huddle est né à Wal – thamstow, dans le nord-est de Londres, où il réside encore au – jourd’hui. Le militantisme a toujours été au centre de sa vie: il a été tour à tour membre fondateur de Rock Against Racism, ac – tif dans la campagne Artists Against Cuts et aujourd’hui engagé dans des actions concernant le maintien des niveaux de retraite. Ces dix dernières années, il a pratiqué intensivement l’écriture créative, l’étude de l’histoire de l’art et le jardinage. Ses influences principales : le créateur libertaire du XIXème siècle William Morris, le jazz, le constructivisme et Marx.
Journaliste, Kate Webb est une contributrice régulière au Times Literary Supplement et à The Spectator. Elle a égale – ment écrit pour The Guardian, Observer, Al Jazeera, Daily Telegraph, Guernica, Cineaste, Electric Literature, British Re – view of Journalism, etc. Elle a publié des essais sur Angela Carter et Christina Stead.
LES GROUPES
THE CLASH, STEEL PULSE, TOM ROBINSON, POLY STYRENE, ALIEN KULTURE, SHAM, THE SELECTER.
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