Laura Kipnis, s’interroge sur le puritanisme qui semble à nouveau sévir au sein de l’université américaine.
Laura Kipnis, est une spécialiste des médias, dont le travail confronte le sexe, le pouvoir et les genres. Elle enseigne aussi le cinéma à l’université Northwestern. Ses recherches suggèrent notamment que les administrateurs de campus, dans leurs d’éducateurs bien intentionnés à protéger les étudiants contre les violences sexuelles, restreignent de ce fait la liberté de chacun et ainsi dégradent considérablement la capacité de l’individu à supporter psychiquement les épreuves de sa vie.
Sans minimiser la gravité des agressions sexuelles, Kipnis réclame plus d’honnêteté quant aux ambiguïtés inhérentes au comportement sexuel des adultes et se demande si les étudiants devraient donner autant de pouvoir aux avocats et aux administrateurs de ces campus. Toujours selon elle, sous prétexte de protéger les étudiants contre ces agressions, la réglementation remplace petit à petit l’éducation, et l’autonomie individuelle de chacun, et Knipis trouve cela complètement nul.
“The new codes sweeping American campuses aren’t just a striking abridgment of everyone’s freedom, they’re also intellectually embarrassing. Sexual paranoia reigns; students are trauma cases waiting to happen. If you wanted to produce a pacified, cowering citizenry, this would be the method. And in that sense, we’re all the victims.” Laura Kipnis
Dans son dernier livre ” Le Sexe Polémique : Quand la paranoïa s’empare des campus américains“, elle s’interroge sur le puritanisme qui semble à nouveau sévir au sein de l’université américaine.
Études interrompues, carrières brisées, méfiance généralisée, luttes sans fin : tel est le régime de la polémique sur le sexe, auxquelles les universités américaines sont actuellement soumises et confrontées. Celles et ceux qui se risquent à sortir du silence pour critiquer ces excès, comme Laura Kipnis, font à leur tour l’objet de mises en garde, de plaintes, de poursuites, voir de licenciements .
Aujourd’hui, les dénonciations d’inconduites sexuelles, se multiplient dans les universités américaines, qu’il s’agisse d’allégations de viol, d’agressions sexuelles ou de faveurs obtenues par la contrainte, ont de quoi inquiéter. Or ces dénonciations sont pour la majorité, administrées directement par les universités, plutôt que par la justice, elle-même. Ce qui conduit souvent à de fausses accusations, à des procès qui n’aurait pas lieu d’être, et à des coûts humains chèrement payées.
Comment en est-on arrivé là ? Comment en sortir ? Dans ce terrible portrait du monde universitaire, Laura Kipnis se pose encore et encore, ces questions. Faute d’avoir compris les avancées du féminisme, qui devait favoriser l’autonomie et la liberté, les étudiants, des professeurs et des administrations, tout le monde s’empêtrent dans ce labyrinthe d’une féminité victimaire et d’un pouvoir prétendument inébranlable des hommes de tout horizon. Et c’est ainsi que cette paranoïa s’immisce au sein des universités.
Parution:
– 13 janvier 2020 (France)
– 25 septembre 2019 (Canada)
ISBN 978-2-89578-702-0 — 304 pages
Traducteur: Gabriel Laverdière
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